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Son passage au conseil municipal de Val-d'Or n'est pas passé inaperçu
Les déclarations du député d'Abitibi-Est, Pierre Dufour, ont fait réagir les partis de l'opposition pour les mauvaises raisons.
Dans la soirée de lundi, l'ancien ministre caquiste s'est présenté devant le conseil municipal de Val-d'Or où il a pris la parole dans le dossier de l'itinérance et la délinquance au centre-ville.
Le député libéral et porte-parole de l'opposition officielle pour les relations avec les Premières Nations et les Inuit, André A. Morin, se dit obnubilé par les déclarations du député Dufour.
Selon lui, M. Dufour aurait contesté les conclusions de la Commission Viens qui a fait la lumière sur les relations entre les autochtones et des services publics du Québec.
«Il fait référence à des enjeux avec les populations autochtones. Il veut augmenter la répression. Ça va carrément à l'encontre de ce qui a été recommandé par la Commission Viens. C'est discrédité un travail excessivement important. Il s'est attaqué à la Ville de Val-d'Or. Il a tenu des propos à propos de la mairesse qui sont vraiment inappropriés quant à moi pour un élu», se désole le député Morin.
André A. Morin ne s'attend à rien de moins que des excuses du député d'Abitibi-Est. Quant à la situation au centre-ville de Val-d'Or, le député libéral assure qu'il va suivre la situation de très près.
«Rappelez-vous vers 2014 la présence de l'escouade au centre-ville de Val-d'Or qui travaillait avec la police pour faire en sorte que des intervenants sociaux puissent intervenir et régler des situations. Ça a porté fruit. C'est ce que la ville demande présentement. Il faut avoir une oreille excessivement attentive aux demandes et travailler de concert avec tout le milieu. On parlait de La Piaule qui fait aussi un travail très important», a-t-il conclu.
Du côté de Québec solidaire, la porte-parole Manon Massé se dit «choquée» par les propos du député caquiste et lui demande de présenter des excuses.
« En tant que député d’Abitibi-Est, M. Dufour doit représenter tous les citoyens et citoyennes de la région. Qu’il le veuille ou non, ça inclut les autochtones, les femmes victimes de violence et les itinérants. Avoir autant de mépris pour certains groupes de citoyens, c'est indigne de sa fonction. [...] M. Dufour doit retirer ses propos et présenter ses excuses. C’est une question de respect», a indiqué Mme Massé.