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«Bon nombre de locataires acceptent une hausse abusive par crainte de représailles de leurs propriétaires.»
Les estimations des augmentations de loyer publiées par le Tribunal administratif du logement (TAL), inquiètent fortement les associations de locataires. Les estimations du TAL, données à titre indicatif mais ne faisant pas force de loi sont de l'ordre de 4% pour l'année 2024, un record.
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) rappelle, dans un communiqué publié mardi soir, que les locataires québécois ont déjà subi d'importantes hausses de loyer en 2023 et qu'ils sont en droit de refuser une augmentation de loyer qu'ils jugent abusive.
Dans son communiqué, le RCLALQ demande à la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, de «décréter un gel immédiat des loyers» dans le but de mettre en place un contrôle des loyers «qui rendrait obligatoire l'utilisation des taux du Tribunal administratif du logement».
«Bon nombre de locataires acceptent une hausse abusive par crainte de représailles de leurs propriétaires. Avec les menaces d'éviction et la rareté des logements, les locataires n'ont pas grand pouvoir de négociation. Tant qu'on n'imposera pas un plafond obligatoire sur les hausses, l'explosion incontrôlée des loyers va se poursuivre», affirme le porte-parole du RCLALQ, Cédric Dussault, dans le communiqué.
Pour rappel, un locataire qui ne lancerait pas de démarches pour contester l'augmentation de son loyer est considéré comme l'acceptant. S'il souhaite contester l'augmentation, il doit envoyer un avis de réponse à son locateur dans un délai d'un mois suivant la réception de l'avis d'augmentation. Le TAL met à la disposition du public un outil de calcul d'augmentation de loyer sur son site internet afin de faciliter les négociations entre locateurs et locataires.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a avoué être inquiet par la hausse du coût des loyers au Québec et soutient que la présente augmentation représente la plus importante depuis 32 ans.
L'organisme demande au gouvernement du Québec d'agir dans les plus brefs délais et d'ajouter «un contrôle obligatoire et universel des loyers par le TAL (Tribunal administratif du logement)» en plus de créer un «registre public et universel des loyers afin de contrer les hausses abusives lors du changement de locataire.»
Le TAL a publié ses % applicables pour le calcul des ⬆️ de loyer 2024. Elles sont les + importantes en 32 ans pour les logements non chauffés. Le FRAPRU s’inquiète des conséquences de la hausse effrénée des loyers et invite les locataires à la vigilance
— FRAPRU (@FRAPRU) January 17, 2024
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Avec des informations de Noovo Info