Près de 130 femmes participent à ce programme. C'est le cas de Cindy Ferland, qui a des problèmes de consommation.
«Je suis arrivée à Montréal en fin 2005. J’ai été dans une maison de chambres. Ça s’est mal viré parce qu’au lieu de donner l’argent pour la chambre, j’ai décidé de consommer avec. C’était la "première fois" que je me ramassais dans la rue», a-t-elle raconté en entrevue. «Il faut demander de l’aide avant qu’il arrive quoi que ce soit.»
Mais, comment ça fonctionne?
L'organisme Chez Doris reçoit les chèques d’aide financière, comme fond de pension ou aide sociale ou fond de vieillesse, pour chacune d’entre elles. Puis, les intervenantes de Chez Doris font le paiement du loyer pour les clientes et vont leur donner des cartes-cadeaux pour l’achat de nourriture ou des titres de transport en commun.
«Par exemple, j’appelle Cindy au 15 de chaque mois pour vérifier son budget. On fait le changement en concordance de sa facture du mois pour Videotron, Hydro et le loyer. Puis, je lui confirme le montant qu’il lui reste», a expliqué Kennisa, une intervenante Chez Doris.
Ce programme est nécessaire, car les femmes en situation d'itinérance se font souvent voler leur argent et celles ayant des problèmes de consommation ne sont pas toujours capables de prioriser financièrement leurs besoins vitaux.
«Le programme de gestion financière est aussi une excellente façon de prévenir l’itinérance. [...] On est là pour s’assurer que le loyer est payé», a précisé la directrice de l'organisme, Marina Boulos-Winton.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.
