Début du contenu principal.
De plus, 37% seulement de ces jeunes ont obtenu leur diplôme d’études secondaires (DES) à 21 ans, contre 86% pour la population générale au même âge.
Les chiffres d’une nouvelle étude sont saisissants: le tiers des jeunes qui ont vécu un placement par la DPJ n’ont pas d’emploi et ne sont pas en étude ou en formation à l’âge de 21 ans, comparativement à 10% pour la population générale du même âge.
De plus, 37% seulement de ces jeunes ont obtenu leur diplôme d’études secondaires (DES) à 21 ans, contre 86% pour la population générale au même âge.
Cette étude menée conjointement par la Chaire-réseau de recherche sur la jeunesse du Québec (CRJ) et des professeurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), de l’École nationale d’administration publique (ENAP) et de l’Université de Montréal se base sur des informations quantitatives obtenues auprès de 1136 jeunes ayant été placés et sur des entretiens menés auprès de 30 jeunes.
Les jeunes ont révélé avoir des parcours d'emploi fortement instables, temporaires et précaires et occuper majoritairement des emplois sous-qualifiés, «dans des secteurs caractérisés par de bas salaires et de faibles protections, tels que le commerce de détail, la vente et la restauration».
«À travers les difficultés que ces jeunes rencontrent en emploi, on observe des failles institutionnelles qui entraînent des désavantages et des inégalités sociales notables», relève la professeure de l’INRS María Eugenia Longo, qui a participé à l’étude.
L’enquête met ainsi en lumière toute l’importance que revêt pour les jeunes sondés une offre de services «humaine, sensible, flexible et personnalisée». Pour les chercheurs, l’encadrement et l’encouragement des répondants sont en corrélation directe avec l'atteinte d'un plus haut niveau de scolarité.
«Il ressort de nos travaux que les jeunes veulent se sentir accueillis, écoutés et, surtout, souhaitent que leurs besoins, leurs aspirations, leur agentivité et leur dignité soient respectés, note le professeur Martin Goyette, de l’ENAP. Poursuivre la recherche en partenariat avec les jeunes offre l'occasion aux partenaires et aux décideurs d'améliorer et d'adapter les services et les politiques.»
À VOIR AUSSI | Fait-on trop rapidement des signalements à la DPJ?
L’impact d’une instabilité dans le milieu de vie, qui peut par exemple se manifester par un changement de placement, est aussi illustré dans l’étude.
Les chercheurs recommandent notamment un meilleur soutien des jeunes placés ainsi qu’un accompagnement en début de parcours professionnel.