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«C'était tellement important pour lui... Se faire refuser de pouvoir donner son corps en raison de son orientation sexuelle. On a juste l'impression de s'être fait gifler.»
«C'était tellement important pour lui... Se faire refuser de pouvoir donner son corps en raison de son orientation sexuelle. On a juste l'impression de s'être fait gifler.»
Cindy Gates-Dee, la mère de Liam Dee, a expliqué en entrevue à l'émission Your Morning de CTV qu'une politique de Santé Canada l'a poussée à déposer une plainte auprès de la Commission des droits de la personne.
Liam Dee est décédé à l’âge de 26 ans d'une forme rare de cancer en novembre dernier et souhaitait faire don de ses tissus. Sa famille affirme qu'une politique discriminatoire à l'égard de son orientation sexuelle a empêché ses proches de réaliser son souhait.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Sur les formulaires, la raison de l'exclusion est décrite comme un comportement sexuel à haut risque. Le patient avait un conjoint, donc une forte probabilité d'avoir eu des relations sexuelles avec un autre homme au cours des cinq dernières années», a raconté Jacob MacDonald, le mari du défunt, sur les ondes de CTV News.
«Je trouve cela très offensant de qualifier toute l'identité sexuelle de quelqu'un de "haut risque".»
Selon les membres de la famille, personne ne leur a posé de questions sur le mode de vie de Liam Dee pour déterminer s'il présentait un risque accru de contracter le VIH, l'hépatite B et l'hépatite C.
«Ces politiques sont très stigmatisantes», s’est insurgé M. MacDonald. «C'est discriminatoire.»
Santé Canada est chargé de faire respecter les règlements sur les cellules, les tissus et les organes humains destinés à la transplantation. Les donneurs potentiels doivent être évalués pour s'assurer qu'ils ne transmettront pas de maladies infectieuses aux receveurs.
Ces politiques de tout comportement à haut risque «ne sont pas destinées à discriminer des groupes spécifiques», a répondu Santé Canada par courriel à La Presse canadienne.
«Santé Canada travaillera avec le comité technique de la CSA en 2023 pour discuter des possibilités de modification des critères de dépistage des donneurs d'hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.»
Pour éviter que d'autres familles ne vivent la même situation, Mme Gates-Dee et M. MacDonald ont déposé une plainte auprès de la Commission des droits de la personne.
«Nous en sommes encore au début de ce processus», a indiqué la mère de Liam Dee. «Nous attendons de voir où cela va nous mener.»
Pour M. MacDonald, le changement de réglementation pourrait lui permettre de donner aussi ses organes et ses tissus, ce qui est quelque chose d'important pour lui. Mais pour lui et Mme Gates-Dee, la plainte vise à honorer la mémoire du défunt.
«Je veux que cela devienne l'héritage de Liam, que nous puissions effectuer un changement ici et rectifier ce problème», a lancé le mari. «Ainsi, d'autres personnes pourront également laisser leur héritage et aider les autres.»
CTV News a contacté Santé Canada pour obtenir plus d'informations sur cette politique et une mise à jour sur l'examen.