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Les groupes trans craignent que la décision de la cour suprême du pays ne porte atteinte à leurs droits
Des milliers de manifestants pour les droits des personnes transgenres se sont rassemblés samedi dans le centre de Londres, quelques jours après que la Cour suprême du Royaume-Uni eut statué qu'une femme est une personne née biologiquement de sexe féminin et que les femmes transgenres sont exclues de cette définition juridique.
Face à l'inquiétude grandissante quant à l'impact de cette décision sur les droits des personnes trans, les manifestants se sont rassemblés pour ce qui a été présenté comme une «manifestation d'urgence» à Parliament Square.
Les groupes trans craignent que la décision de mercredi ne porte atteinte à leurs droits, même si la plus haute juridiction du Royaume-Uni a assuré que les personnes transgenres restent protégées contre la discrimination. La présidente de la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme a déclaré que cette décision signifierait que les femmes transgenres seront exclues des toilettes réservées aux femmes, des services hospitaliers et des équipes sportives.
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Le gouvernement britannique a déclaré que la décision unanime des cinq juges apportait «clarté et confiance» aux femmes et aux prestataires de services. Sur les quelque 66 millions de personnes vivant en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles, environ 116 000 se sont identifiées comme trans lors du dernier recensement. Environ 8500 certificats de reconnaissance de genre ont été délivrés.
Cette décision fait suite à une loi adoptée en 2018 par le Parlement écossais, qui exigeait la présence d'au moins 50 % de femmes au sein des conseils d'administration des organismes publics écossais. Les femmes transgenres titulaires de certificats de reconnaissance de genre devaient être incluses dans ce quota.
La Cour suprême a déclaré que l'utilisation d'un certificat pour interpréter le sexe d'une personne serait incompatible avec les définitions de l'homme et de la femme et que, par conséquent, les dispositions anti-discrimination de la loi sur l'égalité de 2010 ne pouvaient «être interprétées que comme faisant référence au sexe biologique».
Le premier ministre écossais, John Swinney, a déclaré samedi qu'il comprenait la «blessure et l'angoisse» ressenties par les personnes trans à la suite de ce verdict, tout en demandant que la décision soit respectée.