Début du contenu principal.
La région de Montréal a en effet enregistré 2 537 ventes résidentielles en septembre 2022, soit une baisse de 30% par rapport aux 3 648 ventes du même mois, l’année passée.
Les statistiques de septembre de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), établies d’après la base de données provinciale Centris, démontrent une accumulation rapide de résidences mises en vente qui ne trouvent pas preneurs dans la région de Montréal.
La région de Montréal a en effet enregistré 2 537 ventes résidentielles en septembre 2022, soit une baisse de 30% par rapport aux 3 648 ventes du même mois, l’année passée.
Selon l’APCIQ, il faut remonter à septembre 2013 pour enregistrer un aussi faible niveau de ventes.
Crédit : Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec
«Cette dynamique, inversée par rapport à celle qui prévalait à la même période l’an dernier, est plus marquée pour la copropriété et le plex que pour l’unifamiliale dans la RMR de Montréal, notamment sur l’île de Montréal. Toutefois, même si la baisse de l’activité est moins prononcée pour l’unifamiliale, le bond des inscriptions en vigueur est près de deux fois supérieur à celui de la copropriété et du plex», constate Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.
À lire également :
Selon les chiffres de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, les plus grosses baisses de ventes résidentielles se retrouvent sur l’île de Montréal, à St-Jean-sur-Richelieu et dans le secteur de Vaudreuil-Soulanges.
Avec ce fort déclin des ventes, l’APCIQ enregistre toutefois un bond du nombre d’inscriptions en vigueur. Pour la RMR de Montréal, celui-ci est de 44 % pour 15 550 inscriptions en vigueur. «Le nombre d’inscriptions se rapproche ainsi du niveau de 2019, impliquant une tendance claire vers le rééquilibrage du marché», estime l’organisation.
M. Brant fait aussi remarquer que pour la première fois depuis le début de l’année 2022, le délai pour vendre une unifamiliale s’est allongé dans la région de Montréal.
«Cela étant dit, les prix médians des unifamiliales ont enregistré une relative stabilité en septembre, à la suite du déclin sensible enregistré au cours des quatre derniers mois, y compris sur l’île de Montréal», précise-t-il.
À lire également : Le prix des maisons pourrait chuter considérablement dès 2023
Charles Brant ajoute que la surchauffe sur le marché immobilier tend à s’estomper rapidement. Il précise toutefois que les conditions de marché demeurent à l’avantage des vendeurs, limitant la chute des prix.
Ainsi, si l’on compare les chiffres de septembre 2022 à ceux de septembre 2021, le niveau des prix demeure de 4 % supérieur pour les copropriétés qui affichent un prix médian de 380 000 $ et de 6 % pour les unifamiliales dont le prix médian est de 535 000 $, selon l’APCIQ.
Pour le marché de Québec, l'APCIQ confirme un ralentissement graduel du marché en septembre alors que le nombre de transactions est en baisse de 15%, soit 583 transactions le mois dernier comparativement à 684 au même moment en 2021.
«Bien qu’en baisse par rapport à l’année dernière, lors de la même période, le marché de Québec a connu une solide activité en septembre, avantageusement comparable à 2019. Quant aux inscriptions en vigueur, elles étaient encore en baisse par rapport à l’année dernière, à contre-courant de la tendance provinciale. S’il est vrai que l’accumulation de propriétés mises en vente tend à augmenter depuis les quatre derniers mois, celle-ci se fait de manière progressive, offrant des conditions de marché encore particulièrement serrées à l’avantage des vendeurs», observe Charles Brant.
Crédit : Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec
En effet, selon l'APCIQ, les inscriptions en vigueur augmentent graduellement de mois en mois, quoiqu’à un rythme beaucoup moins soutenu qu’à l’échelle provinciale, atteignant 2 884 propriétés à vendre sur le marché. Toutefois, celles-ci restent inférieures de 4 % par rapport aux inscriptions en vigueur du mois de septembre 2021 (2 992).
«De façon générale, l’impact des récentes hausses des taux d’intérêt ne s’est, pour l’instant, pas répercuté de manière sensible sur le marché qui ne connaît que de légers replis des prix depuis les deux plus récents mois», précise M. Brant.
Avec un prix médian de 330 000 $, de 240 000 $ et de 384 500 $, pour les unifamiliales, les copropriétés et les plex, ceux-ci sont en croissance de 5 %, 7 % et 10 % respectivement par rapport au mois de septembre 2021 selon les données de l'APCIQ.
«Malgré ces augmentations annuelles, nous enregistrons de légères baisses pour les trois catégories par rapport au mois d’août 2022, car, pour ce mois, le prix médian des unifamiliales était de 335 000 $, pour les copropriétés, il était de 241 000 $ et pour les petites propriétés à revenus, il était de 402 500 $», conclut M. Brant.
À VOIR | Dossier inflation: remettre les clés de sa maison?