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Du nombre, 115 sont des véhicules du Québec.
La police provinciale de l’Ontario (OPP) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) disent avoir retrouvé 598 véhicules volés dans le cadre d’un projet de récupération appelé Vector depuis décembre 2023, a-t-il été annoncé mercredi. Du nombre, 115 sont des véhicules du Québec.
La Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont participé au projet Vector pour retrouver ces véhicules avant qu’ils ne soient exportés illégalement à partir du port, vers l'Asie, l'Europe, l'Afrique, le Moyen-Orient ou encore l'Amérique du Sud. «La collaboration entre nos organisations n'est pas une chose nouvelle, mais elle s'est intensifiée au cours des derniers mois à mesure que nous avons travaillé ensemble pour lutter contre le fléau du vol d'automobiles», a commenté l'inspecteur du SPVM Dominique Côté.
La valeur potentielle des véhicules retrouvés, dont 75% ont été volés en Ontario, se chiffre à environ 34,5 millions de dollars.
Voyez l'entrevue avec Dominic Côté dans la vidéo liée à l'article.
Selon la police, les automobiles retrouvées ont été liées à plusieurs types de criminalité visant les véhicules, dont le braquage de véhicules et la violation de domicile avec agression.
Les enquêtes concernant ces véhicules volés se poursuivent, indiquent les autorités.
Voici la répartition des véhicules dont le vol avait été signalé aux services de police en Ontario et qui ont été retrouvés dans le cadre du Projet Vector:
Source: OPP
Voyez le compte-rendu de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo liée à l'article.
Le projet Vector «a perturbé des réseaux criminels qui profitent du marché canadien de l'exportation pour vendre des véhicules volés», a déclaré le sous-commissaire de l'OPP, Marty Kearns. Pas plus tard qu'en mars dernier, la venue de l'OPP à Montréal dans le cadre d'une opération ciblée surnommée Volcano a permis l'arrestation de 34 personnes reliées aux vols de voiture.
Les vols de voiture ont augmenté dans les derniers mois dans la métropole québécoise et au pays. Le port de Montréal est d'ailleurs devenu un point de transit prisé par les réseaux criminels par lequel beaucoup de véhicules volés quittent le Canada. Le phénomène est particulièrement répandu au Québec et en Ontario. Dans la lutte contre ce fléau, le gouvernement Trudeau a annoncé en février dernier une aide de 15 millions $ pour soutenir le travail des forces de l’ordre.
Selon les données d'Équité Association, un organisme qui lutte contre la fraude à l'assurance et la criminalité, et qui collabore avec la police, les vols de véhicules au Québec ont augmenté de 50% en 2022 par rapport à l'année précédente.
Le gouvernement fédéral affirme qu'environ 90 000 voitures sont volées chaque année au Canada, ce qui entraîne des coûts d'environ 1 milliard $ pour les assurés et les contribuables canadiens. Au Québec, il y a eu «trois fois plus» de dossiers de vols de véhicules ouverts l'an dernier par rapport à 2019, selon ce qu'a déclaré la directrice générale de la Sûreté du Québec (SQ), Johanne Beausoleil, en février dernier.
Le gouvernement Trudeau envisage de renforcer les sanctions criminelles pour ceux qui volent des voitures, avait noté le premier ministre le 8 février dernier en ouverture d'un sommet national d'une journée à Ottawa sur la meilleure façon de lutter contre le fléau du vol d'automobiles.
Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur (PCC), met une certaine pression sur le gouvernement en matière de répression des trafiquants, à qui il reprochait avant le sommet de mal gérer le dossier. Pour lui, les ports fédéraux canadiens sont devenus «des parcs de stationnement pour véhicules volés qui disparaissent ensuite à l’étranger».
Avec de l'information de Julien Denis et de La Presse canadienne.