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Le Trifluvien est décédé dans des circonstances nébuleuses en novembre 2022
Un an après la mystérieuse disparition d'Eduardo Malpica à Trois-Rivières, sa famille réclame une enquête publique sur les circonstances qui ont mené à son décès. Sa conjointe Chloé Dugas a envoyé une demande officielle au coroner en chef du Québec ce jeudi.
La Trifluvienne croit qu'une enquête publique apporterait des réponses sur ce qui est véritablement arrivé à l'homme de 44 ans, qui était le père d'un jeune enfant. Selon sa requête, «les événements troublants s’étant déroulés dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 nécessitent des éclaircissements ainsi qu’une enquête publique».
Les proches d'Eduardo Malpica se sont réunis vendredi matin à Trois-Rivières pour en faire la demande.
«Ça ravive tout ce qu’on a vécu l’année passée avec tellement d’intensité», déplore Valérie Delage, directrice générale du comité de solidarité.
À travers cette démarche, Chloé Dugas souhaite «rétablir la confiance de la population québécoise en leurs institutions policières et aborder le problème de la présence et de la banalisation de la violence dans les bars».
Dans la lettre acheminée au coroner en chef, on peut aussi y lire que l'enquête publique aurait comme objectif de «réviser les pratiques mises en place par les propriétaires et employé(e)s des bars ainsi que les législations pour que les Québécois et Québécoises sentent qu’ils peuvent sortir dans les bars sans crainte pour leur sécurité».
Chloé Dugas soutient depuis le début de la disparition de son conjoint que le fil des événements établi par les enquêteurs de la police de Trois-Rivières et de la Sûreté du Québec ne correspond pas à son comportement. Elle considère même que l'enquête a été bâclée.
Il aurait également demandé à cette dame «de dire à sa conjointe de ne pas lancer un avis de disparition» et «de ne pas le chercher car c'est lui qui partait». Quelques minutes ou quelques heures après cette confession, Eduardo se serait dirigé vers le fleuve Saint-Laurent et se serait suicidé en se jetant à l’eau, ou y serait tombé par accident», selon le rapport des autorités fourni à la conjointe du défunt.
Le corps d'Eduardo Malpica a été repêché dans le fleuve Saint-Laurent six mois après sa disparition. Une expertise du coroner sur sa dépouille a été nécessaire afin de l'identifier, en raison de son état de décomposition trop avancé.
Mme Dugas invite la population à se joindre à elle pour réclamer une enquête publique. Les gens qui le souhaitent peuvent signer la lettre destinée au coroner en chef directement en ligne.
Elle reproche aux autorités policières de ne pas avoir écouté les proches d'Eduardo Malpica lorsqu'il a été porté disparu.
«Même si sa psychologue a accepté de rompre le secret professionnel en disant qu'il n'était pas suicidaire. C'était déjà leur (les policiers) conclusion à ce moment-là.»
Le Collège Laflèche a annoncé jeudi soir la création d'une nouvelle bourse In Memoriam en hommage à M. Malpica. Ce dernier était professeur en sociologie dans le programme Techniques d’éducation spécialisée intensif au collège jusqu'à sa disparition en novembre 2022.
La bourse de 1000 $ sera remise en avril 2024 à un(e) étudiant(e) qui se démarque par son engagement communautaire. Eduardo Malpica était lui-même reconnu dans son entourage pour son implication auprès de diverses causes, notamment auprès du Comité de Solidarité de Trois-Rivières. La période de candidature s'ouvrira en janvier prochain.
«La remise de cette bourse permettra de reconnaître les valeurs d’un.e étudiant.e de la communauté du Laflèche qui s’engage avec cœur, en hommage à M. Eduardo Malpica», souligne Geneviève Dallaire, directrice des services aux étudiants et de la Fondation du Collège Laflèche.
Le Collège ajoute que la bourse est donnée par M. Jean-Philippe Beauregard, Ph. D (EDDI), qui a connu Eduardo Malpica lorsqu'ils ont étudié ensemble à l’Université du Québec à Montréal.