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Il s'agit de la troisième réduction consécutive du taux directeur.
La Banque du Canada réduit son taux directeur d'un quart de point de pourcentage, le faisant passer à 4,25%.
Il s'agit de la troisième réduction consécutive du taux directeur «dans un contexte où les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer».
Cette nouvelle baisse s'explique notamment par le ralentissement de l'inflation et de la croissance économique. Rappelons que la Banque du Canada avait déjà baissé son taux directeur d'un quart de point en juillet dernier.
Cette baisse d’un quart de point de pourcentage était attendue par la majorité des économistes, compte tenu de la faiblesse de l’économie et du ralentissement de l’inflation.
Le premier ministre Justin Trudeau s'est d'ailleurs réjoui de cette nouvelle baisse. «Il reste beaucoup à faire pour rendre la vie plus abordable, mais cela indique clairement qu’on est dans la bonne voie et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui veulent s’acheter une résidence», a-t-il écrit mercredi matin sur X.
Au Canada, l’économie a affiché une croissance de 2,1% au deuxième trimestre, une progression tirée par les dépenses publiques et les investissements des entreprises. Dans ses remarques écrites, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a soutenu que la banque centrale était encouragée par le ralentissement continu de la croissance des prix et qu’elle souhaitait maintenant voir la croissance économique reprendre.
Selon la banque centrale, l’activité économique aurait peu progressé en juin et juillet. Le marché du travail continue de ralentir et la croissance des salaires est toujours élevée par rapport à celle de la productivité. Dans son communiqué, on mentionne que la hausse des prix des loyers et d’autres services contribuent encore à l'inflation.
Des experts du secteur immobilier estiment que la troisième baisse consécutive des taux d'intérêt est une bonne nouvelle pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable, mais qu'il faudra peut-être encore un certain temps avant une reprise significative de la demande sur le marché.
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Selon le calculatrice de paiement hypothécaire de Ratehub.ca, un propriétaire qui a versé une mise de fonds de 10% sur une habitation de 525 732 $ avec un taux variable de 5,45% sur 5 ans amorti sur 25 ans (montant total de l'hypothèque: 487 827 $) a un paiement hypothécaire mensuel de 2 963$. Avec cette nouvelle baisse, son taux hypothécaire variable passera à 5,2% et son paiement mensuel à 2 893$, soit 70$ de moins par mois.
«Étant donné la volatilité des taux hypothécaires, il est crucial pour les emprunteurs de comparer les offres afin d’obtenir le meilleur taux possible», a réagi Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. «Les taux variables semblent plus attrayants étant donné qu’on s’attend à ce qu’ils baissent à court terme, mais l’incertitude demeure, comme l’a démontré le récent cycle de hausse des taux de la Banque du Canada.»
La Banque du Canada reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour la population canadienne, fait-on savoir par communiqué. M. Macklem a réitéré que si l’inflation continue de ralentir comme prévu, il est «raisonnable» de s’attendre à d’autres baisses de taux. Voici les prochaines dates à retenir pour 2024.
«Les décisions futures seront fortement influencées par l’évolution de l’inflation dans les mois à venir», a prévenu Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca. «Les prévisions les plus optimistes anticipent jusqu’à quatre réductions supplémentaires de 0,25 % en 2025, ce qui abaisserait le taux à 2,75 %, un niveau que nous n’avons pas vu depuis septembre 2022.»
Le taux d’inflation s'approche de l’objectif de 2% de la Banque du Canada, alors qu'il a atteint 2,5% en juillet à l'échelle nationale. M. Macklem a réitéré que si l’inflation continue de ralentir comme prévu, il est «raisonnable» de s’attendre à d’autres baisses de taux.
Le ministre québécois des Finances, Eric Girard s'attend à de futures baisses «radicales». «Les risques à la baisse sur l'économie sont plus importants que les risques à la hausse sur l'inflation», a-t-il dit en mêlée de presse mercredi. «Dans un an, on sera effectivement en bas de 3%.»
Alors que l’objectif d’inflation de la banque centrale est en vue, M. Macklem souligne l’importance d’équilibrer les risques à la hausse et à la baisse à venir.
«Il existe un risque que les forces à la hausse sur l’inflation soient plus fortes que prévu, a affirmé M. Macklem. Dans le même temps, l’inflation se rapprochant de l’objectif, nous devons nous prémunir de plus en plus contre le risque que l’économie soit trop faible et que l’inflation ralentisse trop.»
Avec des informations de Mathieu Boivin pour Noovo Info