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Une déclaration du ministre Bill Blair indique que le Canada estime que le scénario le plus probable est que la frappe ait été causée par une roquette tirée depuis Gaza, contrôlée par le Hamas.
Le ministre de la Défense, Bill Blair, a déclaré qu'après un examen indépendant effectué par l'armée canadienne, Ottawa a un «haut degré de confiance» dans le fait qu'Israël n'a pas tiré sur l'hôpital Al-Ahli dans la ville de Gaza le 17 octobre.
Une déclaration de M. Blair indique que le Canada estime que le scénario le plus probable est que la frappe ait été causée par une roquette tirée depuis Gaza, contrôlée par le Hamas.
La déclaration d'Ottawa intervient quelques jours après que les États-Unis ont fait part que leur propre examen avait révélé qu'Israël n'était pas responsable. Le président américain Joe Biden a déclaré lors d'une visite en Israël qu'il était convaincu que «l'autre équipe» portait la responsabilité.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi que son gouvernement prenait «toutes les mesures nécessaires» pour comprendre ce qui s'est passé.
L'explosion de l'hôpital du 17 octobre, qui, selon le ministère de la Santé de Gaza, a tué des centaines de personnes, est rapidement devenue un point chaud de la guerre.
DOSSIER | Guerre Israël – Hamas
Le Hamas, que le Canada considère comme un groupe terroriste, a rapidement imputé l'explosion à une frappe aérienne militaire israélienne, mais Israël a ensuite publié des images qui, selon lui, prouvaient que l'explosion avait été provoquée par des échecs de tirs depuis Gaza.
Par ailleurs, le Canada enverra 50 millions $ de plus en aide humanitaire dans la bande de Gaza et les régions avoisinantes pour aider les civils les plus vulnérables coincés au milieu du conflit entre Israël et le Hamas, a annoncé samedi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.
Lors d'une allocution au Sommet du Caire pour la paix, en Égypte,la ministre a souligné que cette somme s'ajoutera à celle de 10 millions $ qui avait initialement été annoncée par le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, la semaine dernière.
L'argent sera versé à différentes organisations, notamment certaines agences des Nations unies, pour aider la région, a précisé Mme Joly.
«Aucune partie de cette somme n'ira au Hamas, a-t-elle toutefois martelé. L'argent servira à pallier les besoins urgents des civils les plus vulnérables lors de cette crise.»
Environ 430 ressortissants canadiens et leurs familles sont coincés dans la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, qui a été suivie de représailles de l'armée israélienne. Les discussions se poursuivent sur plusieurs fronts afin de pouvoir les évacuer.
Samedi, un premier convoi d'aide humanitaire a pu être envoyé dans la région, grâce à l'ouverture temporaire d'un passage frontalier entre l'Égypte et Gaza. La ministre Joly a été heureuse d'entendre cette nouvelle, mais «ce n'est pas assez», a-t-elle ajouté.
En effet, seuls 20 camions ont été autorisés à entrer, une quantité jugée insuffisante pour combattre la crise humanitaire sans précédent selon des travailleurs humanitaires qui sont déployés sur le terrain. Plus de 200 camions transportant environ 3000 tonnes de matériel humanitaire sont positionnés près du point de passage depuis des jours.
«On doit permettre un accès rapide et sans obstacle pour l'aide humanitaire afin de pouvoir offrir de l'aide essentielle aux personnes dans le besoin», a plaidé la ministre Joly.
«Même en temps de crise, il y a des principes, et même en temps de guerre, il y a des règles. Le Canada soutient le fait qu'à tout moment, toutes les parties impliquées dans un conflit doivent respecter les lois humanitaires internationales.»
La situation humanitaire s'est aggravée dans la dernière semaine à Gaza, où vivent plus de deux millions de personnes. Les gens sont forcés de rationner la nourriture et boire de l'eau non potable, tandis que les hôpitaux font état de pénurie de fournitures médicales et de carburant.
Toujours lors de sa prise de parole au Sommet du Caire pour la paix, Mme Joly a dénoncé le soutien offert par l'Iran au Hamas, le qualifiant de «profondément troublant». Elle craint que cela puisse avoir un effet boule de neige et contribuer à étendre le conflit à d'autres pays, ce que le Canada souhaite éviter.
«Nous sommes fortement préoccupés par les actions posées par l'Iran et ses alliés visant à déstabiliser la paix et la sécurité au Moyen-Orient», a mentionné la ministre.
Par ailleurs, la cheffe de la diplomatie canadienne a confirmé que le bilan canadien demeure à six morts et deux personnes portées disparues en lien avec le conflit entre le Hamas et Israël. Globalement, les affrontements ont coûté la vie à plus de 4000 Palestiniens et à 1400 personnes en Israël.
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Le Canada continue de prôner une solution à «deux États», où un État palestinien et un État d'Israël coexistent.
«Les civils israéliens et palestiniens sont égaux et doivent tous deux être protégés. Ils méritent de pouvoir vivre en paix et en sécurité, dans la dignité, et sans crainte», a fait valoir la ministre Joly, faisant écho à ce que le premier ministre Justin Trudeau avait soutenu vendredi.
«Le monde et la région ont besoin d'un État palestinien pacifique, sûr, prospère et viable, aux côtés d'un État israélien pacifique, prospère, démocratique et sûr», a soutenu vendredi M. Trudeau lors d'une conférence de presse tenue en Ontario.
Avec des informations de l'Associated Press