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Le premier ministre du Québec a été confronté par les journalistes sur plusieurs dossiers, mercredi.
Questionné par plusieurs journalistes, le premier ministre du Québec, François Legault, a affirmé qu’il n’y avait pas de disputes au sein de son gouvernement.
Cette déclaration survient après que le député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, ait partagé sa déception mercredi lorsqu'il a été écarté du conseil des ministres par François Legault.
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«Je n’ai pas parlé à Youri. Il a toutes les qualités pour être ministre, mais des fois on doit faire des choix qui sont déchirants. On va discuter avec lui sur les dossiers qu’il peut contribuer, a répondu le chef caquiste en conférence de presse. J’aurais pu en faire deux des conseils des ministres, mais il faut faire des choix.»
«Il y a un certain nombre de députés qui ont raison d'être déçus, parce qu'ils avaient les qualités pour être ministres, mais bon», a-t-il ajouté.
Le comportement du nouveau ministre Bernard Drainville à l’endroit de la vice-première ministre, Geneviève Guilbault, à l’émission Tout le monde en parle a également suscité plusieurs réactions, lorsque le député de Lévis a interrompu sa collègue Geneviève Guilbault pour parler du troisième lien, dimanche.
De son côté, M. Chassin a expliqué dans une publication sur les réseaux sociaux qu'il a eu besoin de prendre du recul depuis qu'il a appris qu'il n'allait pas participer à l'assermentation des 30 ministres.
«La CAQ a reçu un mandat fort pour continuer à faire avancer le Québec. Je suis fier de faire partie de cette équipe et, comme l'ensemble des députés de la CAQ, je souhaite y contribuer au meilleur de mes capacités», a toutefois avancé le député caquiste.
Voyez le récapitulatif de Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo.
Le cabinet Legault compte 30 ministres: 16 hommes et 14 femmes. Le 3 octobre dernier, la CAQ a fait élire pas moins de 90 députés.
Avant son arrivée en politique, M. Chassin a notamment été directeur de la recherche à l'Institut économique de Montréal (IEDM).
Legault a cherché à se faire rassurant à la suite de la hausse annoncée par la Banque du Canada d'un demi-point du taux directeur, ce qui entraînera une augmentation des taux d'intérêt sur les emprunts et les hypothèques.
Avant la réunion hebdomadaire de son conseil des ministres, M. Legault a réaffirmé son engagement de soutenir financièrement les ménages, pour les aider à combattre l'inflation, qui s'emballe depuis des mois.
Il prévoit intervenir de deux manières. Dès la rentrée parlementaire, le 29 novembre, son gouvernement déposera un projet de loi destiné à fixer un plafond de 3% à une éventuelle hausse de tous les tarifs gouvernementaux (permis de conduire, immatriculation, Hydro-Québec, garderies, etc.). Il veut que ce projet de loi soit adopté rapidement, avant l'ajournement des travaux, le 9 décembre.
En parallèle, tel que promis en campagne électorale, il prévoit expédier un chèque de 600 $ aux personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et de 400 $ à celles qui gagnent entre 50 000 $ et 100 000 $. Les aînés âgés de 70 ans et plus devraient recevoir un chèque de 2000 $.
La confirmation de cette mesure sera faite à l'occasion d'une mise à jour économique du ministre des Finances, Eric Girard, au début du mois de décembre. Il n'a pas voulu fixer la date précise.
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M. Legault a rappelé son intention maintes fois formulée de «remettre de l'argent dans le portefeuille des Québécois».
Il a dit faire confiance à la Banque du Canada quant à sa façon de gérer la lutte à l'inflation, un phénomène «très mauvais pour l'économie».
L'objectif de la Banque consiste à ramener à environ 2 % le taux d'inflation, qui se situe présentement autour de 6,9 %.
Mercredi matin, le directeur de la Banque du Canada annonçait une hausse d'un demi-point de son taux directeur, qui s'établit désormais à 3,75 %.
L'inflation à travers le monde est d'ailleurs restée élevée et généralisée, à cause de la vigueur de la reprise mondiale au sortir de la pandémie de COVID-19.
La Banque du Canada signale qu'au pays, la demande de biens et de services dépasse encore la capacité de l'économie à y répondre et exerce ainsi une pression à la hausse sur l'inflation. Elle s'attend à ce que la croissance stagne jusqu'à la fin de 2022 et durant la première moitié de 2023, à mesure que les effets des taux d'intérêt plus élevés se propageront au sein de l'économie.
En mêlée de presse, le ministre Girard a réaffirmé que, selon lui, la probabilité que le Québec se retrouve en récession en 2023 était de 50 %.
Il profitera de la mise à jour économique de décembre pour revoir à la baisse ses prévisions de croissance économique pour 2023.
M. Girard a dit également s'attendre à une nouvelle et dernière hausse cette année du taux directeur en décembre, un taux «terminal» qui atteindrait 4 %, alors qu'il était pratiquement à zéro au début de l'année. «C'est le scénario le plus probable», selon lui.