Denis Coderre se retire de la course à la chefferie du PLQ

Il ne fera donc pas appel à la décision du Comité électorale du PLQ, qui avait annoncé vendredi le rejet de sa candidature à la course pour la direction du parti.

Dans une lettre qu’il a publiée sur sa page Facebook où il cite Nelson Mandela, il maintient qu’il n’y aurait pas eu de course sans lui et rappelle les grandes lignes de sa vision.

M. Coderre explique également avoir eu «une autre leçon» en apprenant que sa candidature avait été rejetée par le parti.

«Le mot "dégoûté" par la situation est un euphémisme…», a-t-il écrit.

Il indique avoir été victime de fuites et réitère qu’il avait bel et bien remis les documents demandés par le PLQ. Le parti avait toutefois affirmé il y a quelques semaines que le politicien n'avait pas encore remis tous les documents nécessaires en lien avec sa situation fiscale pour officialiser sa candidature. 

Plusieurs médias ont rapporté dans les derniers mois que Denis Coderre devait plus de 130 000 $ en impôts au niveau provincial. À cela s'ajoutait une dette de plus de 266 000 $ à l'Agence du revenu du Canada.

M. Coderre avait d’ailleurs nommé son intention de poursuivre Revenu Québec.

L’ex-maire de Montréal avait annoncé à la mi-janvier qu'il avait conclu une «entente globale» visant à régler ses dettes. Il avait même prévenu qu'il comptait mettre en demeure Revenu Québec pour «d'abus de droit inacceptable». Il avait ainsi déposé lui-même les documents à permanence du PLQ à Québec.

«Si je voulais me présenter, je devais régler mes affaires. Je peux vous dire aujourd'hui que tout ce que je dois tant à Revenu Québec, qu'à Revenu Canada, c'est sécurisé. Donc il n'y a pas de problème de ce côté-là», avait-il assuré en point de presse.

Dans sa lettre, Denis Coderre a remercié ceux qui l'ont soutenu dans les derniers mois, ajoutant qu'il sera toujours là pour «aider son prochain».

«Je ne sais pas ce que l’avenir me réservera, mais sachez que vous aurez toujours une place dans mon cœur», a-t-il écrit. «Si mon tempérament, mon aigreur ou ma promptitude vous ont déplu par moments, j’en suis profondément désolé.»

Les autres candidats dans la course sont l’ex-ministre fédéral Pablo Rodriguez, l’ancien PDG de la Fédération des Chambres de commerce, Charles Milliard, l’avocat fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur de la Beauce Mario Roy.

L’élection du nouveau chef libéral aura lieu lors d’un congrès qui se tiendra le 14 juin.

Avec des informations d'Audrey Bonaque pour Noovo Info et de La Presse canadienne.