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Les États-Unis constatent une baisse du nombre de personnes interpellées à la frontière canado-américaine

Alors que les tarifs sont maintenus...

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La Presse canadienne
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WASHINGTON - La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que des «succès» ont été enregistrés à la frontière canado-américaine, mais ne fournit aucun nouvel indice sur ce qui pourrait convaincre le président américain Donald Trump d'abandonner ses droits de douane contre le Canada.

«Grâce au président Trump, le contrôle opérationnel de la frontière devient une réalité et les mesures historiques de l'administration produisent des résultats considérables», a-t-elle avancé lors d'un point de presse mardi.

Elle a indiqué que seulement 54 personnes avaient été appréhendées le mois dernier dans le secteur de Swanton, à la frontière nord — qui comprend des régions du New Hampshire, du Vermont et de New York — soit une baisse de 95 % depuis mars 2024. 

Elle a précisé que cette zone était un «point chaud principal» ayant enregistré plus de 80 % de toutes les arrestations le long de la frontière nord au cours de l'exercice 2024.

M. Trump a invoqué le flux de personnes et de fentanyl traversant la frontière pour justifier l'imposition de droits de douane élevés sur l'ensemble de l'économie canadienne en mars.

Le premier ministre de l'époque, Justin Trudeau, a répondu à ces préoccupations en renforçant la protection de la frontière à la fin de l'année dernière. Des hélicoptères et des drones supplémentaires ont été déployés et des agents supplémentaires ont été chargés de surveiller la frontière. 

Le Canada a nommé un nouveau «tsar du fentanyl», a classé les cartels mexicains parmi les groupes terroristes et a lancé une force de frappe conjointe canado-américaine pour lutter contre la criminalité.

Il est probable qu'aucune action du Canada n'aurait empêché le président Trump d'imposer des droits de douane élevés, puisque les données du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis indiquent que seule une infime quantité de fentanyl est saisie à la frontière nord.

Donald Trump a signé un décret déclarant l'état d'urgence à la frontière nord et, en mars, a instauré des droits de douane à l'échelle de l'économie canadienne, avant de suspendre partiellement ces prélèvements quelques jours plus tard pour les importations conformes à l'Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

Les importations non conformes continuent d'être frappées de droits de douane de 25 %, avec un prélèvement réduit de 10 % sur l'énergie et la potasse.

La Maison-Blanche n'a pas répondu aux questions envoyées par courriel mardi concernant l'impact des propos de Mme Leavitt sur le décret d'urgence à la frontière nord ou sur les droits de douane imposés par l'administration Trump.

L'art des ententes ?

Les marchés sont en ébullition depuis que Donald Trump a lancé sa guerre commerciale avec le monde début avril. Il a instauré des droits de douane «réciproques», avant de reculer quelques heures plus tard sur les droits les plus dévastateurs en décrétant une pause de 90 jours pour négocier des accords commerciaux. 

Les États-Unis imposent toujours des droits de douane de 10 % à la plupart des pays, ainsi que des taxes de 25 % sur les importations d'automobiles, d'acier et d'aluminium.

Le président américain a également imposé des droits de douane de 145 % à la Chine, et Pékin a répliqué en imposant des droits de douane de 125 % sur les produits américains.

Le camp Trump a envoyé des messages contradictoires concernant les efforts du président pour réaligner le commerce mondial. Certains conseillers ont affirmé que les droits de douane étaient permanents et qu'ils renfloueraient les caisses fédérales, tandis que d'autres les considèrent comme une tactique de négociation.

Plus tard mardi, Donald Trump a déclaré que les États-Unis traversaient une période de transition et que «cela allait durer un certain temps». Le président a ajouté que les États-Unis «s'entendent bien avec tous les pays», car ils «ont» ce que ces nations «veulent».

Karoline Leavitt a indiqué que l'administration Trump avait reçu 18 propositions d'accords commerciaux de la part d'autres pays. Elle n'a pas précisé si une proposition suffirait à supprimer les droits de douane, alors que la Maison-Blanche tente de signer de nouveaux accords commerciaux avec une grande partie du monde d'ici juillet.

«Il reste beaucoup de temps et l'équipe commerciale du président travaille à nouveau au rythme de Trump, aussi vite que possible, pour garantir la conclusion de ces accords», a-t-elle précisé.

L'ACEUM a été négocié sous la première administration Trump. À l'époque, le président l'avait qualifié de meilleur accord commercial jamais conclu.

Le premier ministre Mark Carney, qui s'est entretenu par téléphone avec lui à la fin du mois dernier, a souligné que le président avait accepté d'entamer des négociations sur un nouvel accord économique et de sécurité après l'élection du Canada.

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