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Voici un aperçu des deux programmes sur certaines des questions clés de cette campagne.
À moins d'une semaine du jour du scrutin, tous les principaux partis fédéraux ont maintenant rendu public leur cadre financier, détaillant les promesses qu'ils ont faites aux Canadiens pendant la campagne.
Mardi, le chef conservateur Pierre Poilievre a été le dernier chef à dévoiler son programme, qui prévoit des réductions d'impôts et des mesures visant à stimuler la croissance économique.
Le chef libéral Mark Carney n'a pas tardé avant d'accuser M. Poilievre de s'appuyer sur des «chiffres imaginaires» dans son programme. M. Poilievre, de son côté, a déclaré que le plan libéral prouvait que M. Carney était «beaucoup plus coûteux» que son prédécesseur Justin Trudeau.
Afin d'y voir plus clair, La Presse Canadienne propose un aperçu de la comparaison entre les deux programmes sur certaines des questions clés de cette campagne, comme la guerre commerciale et la crise du logement.
Dès la deuxième phrase de son programme de 67 pages, le Parti libéral confirme que «notre souveraineté est menacée» par les États-Unis. Le document mentionne les droits de douane 16 fois et la guerre commerciale 13 fois.
Le programme conservateur de 30 pages met l'accent sur le coût de la vie et la criminalité. Il mentionne les droits de douane sept fois et n'utilise l'expression «guerre commerciale» qu'une seule fois.
Les deux partis incluent dans leurs plans budgétaires pour cette année des recettes estimées à 20 milliards $ provenant des droits de douane imposés par le Canada en riposte aux États-Unis.
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Le programme libéral promet que chaque dollar perçu grâce aux droits de douane sera consacré à la protection des travailleurs et des entreprises touchés par la guerre commerciale. M. Poilievre, quant à lui, a soutenu que cet argent serait restitué aux Canadiens sous forme de réductions d'impôts et d'aides ciblées aux industries.
Les libéraux s'engagent à répondre à la menace tarifaire en éliminant tous les obstacles fédéraux au commerce interprovincial. Ils promettent un fonds pour les projets de construction nationale de 6,8 milliards $, en plus de 5 milliards $ pour construire de nouvelles infrastructures commerciales, notamment des ports, des chemins de fer et des autoroutes.
Les conservateurs lanceraient un fonds pour maintenir les Canadiens au travail de 225 millions $ afin de protéger les emplois des travailleurs de l'automobile visés par la guerre commerciale. Ils poursuivraient la conclusion d'un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
M. Poilievre a également promis un essor économique dans le secteur des ressources naturelles grâce à l'abrogation de diverses politiques libérales, notamment la Loi sur l'évaluation d'impact, également connue sous le nom de C-69. Selon les conservateurs, à elle seule, cette mesure générerait près d'un milliard de dollars de recettes sur quatre ans.
Ni les libéraux ni les conservateurs n'ont de plan pour équilibrer le budget au cours des quatre prochaines années. Les conservateurs prévoient un déficit de 100 milliards $ sur un mandat de quatre ans, tandis que les libéraux tablent sur un déficit de près de 225 milliards $.
Le cadre financier conservateur promet 34 milliards $ de nouvelles dépenses sur quatre ans pour des programmes, ainsi que 75 milliards $ de réductions d'impôts. Le parti vise également à réaliser 56 milliards $ d'économies, notamment en réduisant de 23,5 milliards $ les dépenses du gouvernement fédéral en consultants externes au cours de son premier mandat.
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M. Poilievre a promis de réduire le taux d'imposition sur le revenu des particuliers le plus bas de 15 % à 12,75 %. Le programme révèle que cette réduction serait mise en œuvre progressivement sur quatre ans.
Les libéraux se sont engagés à consacrer près de 130 milliards $ à de nouvelles mesures sur quatre ans, dont une réduction de 1 % de la tranche d'imposition la plus basse qui entrerait en vigueur le 1er juillet. Ils estiment que cette réduction d'impôt coûterait près de 22 milliards $ sur un mandat de quatre ans.
Les libéraux et les conservateurs prévoient tous deux de réduire la TPS sur l'achat de maisons neuves. Les conservateurs supprimeraient la taxe de vente sur les maisons neuves coûtant jusqu'à 1,3 million $, tandis que les libéraux ont promis de supprimer la TPS pour les acheteurs d'une première maison vendue jusqu'à 1 million $.
Lundi, M. Poilievre a présenté un plan visant à construire 2,3 millions de nouveaux logements au cours des cinq prochaines années en encourageant les villes à accélérer les autorisations de construction et en vendant 15 % des terrains fédéraux pour la construction de logements.
M. Carney a promis de créer une entité appelée «Maisons Canada» qui agirait en tant que promoteur immobilier pour construire des logements abordables, dont certains sur des terrains publics.
Mark Carney et Pierre Poilievre ont tous deux promis d'atteindre l'objectif de dépenses de l'OTAN en matière de défense, soit 2 % du PIB, d'ici 2030, mais leurs plans manquent de détails.
Les deux partis s'engagent à centraliser et à rationaliser les marchés publics dans le domaine de la défense au sein du gouvernement.
Les conservateurs promettent 17 milliards $ de dépenses militaires sur quatre ans et visent à stimuler le recrutement militaire afin de ramener les forces armées à leur effectif complet dans un délai de 18 mois, ce qui, selon les projections de l'armée, prendra encore sept ans. Ils promettent également de construire une nouvelle base militaire permanente dans l'Arctique à Iqaluit et une nouvelle base navale dans l'Arctique à Churchill, au Manitoba.
Le programme libéral prévoit 18 milliards $ de dépenses de défense sur quatre ans, notamment pour de nouveaux sous-marins, des brise-glaces lourds et des drones aériens et sous-marins. Le parti promet également une augmentation des salaires du personnel militaire et la modernisation du processus de recrutement.
Les deux partis ont adopté des positions opposées sur l'avenir du diffuseur public.
Alors que M. Poilievre a promis de supprimer le financement de la CBC, tout en maintenant les services en français de Radio-Canada, M. Carney a promis une augmentation annuelle de 150 millions $ du financement de la chaîne.