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Politique

Chefferie libérale: le président de l'aile jeunesse démissionne et appuie Rodriguez

«J'étais rendu ailleurs, je ne me sentais plus nécessairement à ma place sur les lignes de côté et de regarder ce qui se passait.»

Pablo Rodriguez annonce sa démission comme ministre des Transports lors d'une conférence de presse à Gatineau, le jeudi 19 septembre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Pablo Rodriguez annonce sa démission comme ministre des Transports lors d'une conférence de presse à Gatineau, le jeudi 19 septembre 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne

Le président de la Commission-jeunesse du Parti libéral du Québec (CJPLQ), Christian Alex Deschênes, démissionne pour appuyer Pablo Rodriguez dans sa course à la chefferie, a appris La Presse Canadienne. Une décision qui a provoqué des tensions au sein de l’aile jeunesse. 

«J'étais rendu ailleurs, je ne me sentais plus nécessairement à ma place sur les lignes de côté et de regarder ce qui se passait. Je voulais m'impliquer et c'est l'équipe de Pablo que j'ai choisie. Je pense qu'on est en voiture puis qu'on est prêt à gagner cette course à la chefferie», a dit Christian Alex Deschênes lors d’un appel avec La Presse Canadienne, pour expliquer sa décision. 

Selon les règles de l’instance, le président ne peut pas prendre position dans une course à la chefferie tout en conservant son poste. «Je ne peux plus être éthique et c'est pour ça que je démissionne», dit-il. 

La volonté de Christian Alex Deschênes de s’impliquer dans une course a visiblement provoqué des tensions au sein de la CJPLQ. 

 

Une lettre signée par des membres de l’exécutif de l’aile jeunesse demandait «la démission immédiate de son président» en raison de discussions que Christian Alex Deschênes a eues dans le but de se joindre à l’équipe de M. Rodriguez. La lettre lui a été remise mercredi soir. 

«M. Deschênes s’était présenté sous le thème de la neutralité. (...) Par le non-respect de cette obligation, il lui est donc demandé par la majorité des membres de l’exécutif, de remettre sa démission immédiate», indique-t-on dans la missive dont La Presse Canadienne a obtenu copie 

Le principal intéressé assure que tout a été fait dans les règles de l’art et que personne ne lui a forcé la main. «C’était prévu que je démissionne ce matin (jeudi) à 6 h. (...) Les personnes qui devaient être mises au courant l'ont été au sein du parti», soutient-il. 

Il qualifie la situation de «tempête dans un verre d’eau». 

Courtiser les jeunes libéraux

Pablo Rodriguez s’est réjoui de cet appui. «Dès le premier jour, j’ai voulu m’assurer que les jeunes aient leur place au cœur de ma campagne», a-t-il affirmé par voie de communiqué.

Le candidat à la succession de Dominique Anglade courtise les jeunes libéraux qui comptent pour un tiers des voix dans la course. La semaine dernière, il a proposé d’augmenter le budget de l’aile jeunesse du PLQ. 

En plus de l’ex-ministre libéral fédéral, les candidats à la chefferie du PLQ sont l’ancien PDG de la Fédération des Chambres de commerce, Charles Milliard, l’ex-maire de Montréal Denis Coderre, l’avocat fiscaliste Marc Bélanger et l’agriculteur de la Beauce Mario Roy. 

Les libéraux vont élire leur nouveau chef le 14 juin 2025.

Portes tournantes

Il y a eu beaucoup de mouvements à la tête de la CJPLQ dans les derniers temps. 

En juillet 2024, la présidente d’alors, Lina Yunes, démissionne pour donner son appui au député libéral Frédéric Beauchemin, qui était encore à l’époque candidat à la chefferie (il a depuis, lui aussi, rejoint la campagne de Pablo Rodriguez). Elle était entrée en poste en mars de la même année. 

Avant elle, c’est Élyse Moisan qui a été à la tête de l’instance pendant seulement quelques mois. Pendant qu’elle est présidente de la CJPLQ, Mme Moisan porte plainte contre Frédéric Beauchemin et des membres de son équipe pour harcèlement psychologique. Plaintes qui sont finalement retirées après un processus de médiation. 

Au moment de son entrée en fonction, Élyse Moisan remplaçait Laurence Lefebvre, qui a occupé ce poste moins de six mois.

Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne