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Politique

Poilievre s'adressera à l'Assemblée des Premières Nations au sujet de son programme

On ignore si le chef libéral, Mark Carney, prendra part à cet exercice.

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La Presse canadienne
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La Presse canadienne

Le chef conservateur Pierre Poilievre a expliqué mardi à l'Assemblée des Premières Nations qu'un gouvernement dirigé par lui garantirait la prospérité économique et que les Premières Nations devraient être les plus riches de la planète. 

La présentation de M. Poilievre à l'organisme représentant les chefs des Premières Nations du pays s'inscrivait dans le cadre d'une série de séances de dialogue avec les chefs des partis fédéraux en prévision des élections du 28 avril.

Au cours de cette séance d'une heure, M. Poilievre a expliqué qu'un gouvernement conservateur débloquerait des ressources et veillerait à ce que les Premières Nations bénéficient économiquement de ces décisions.

Il a également affirmé que les Premières Nations marginalisées ne devraient pas pouvoir opposer leur veto à des projets si la plupart des autres Premières Nations sont d'accord.

M. Poilievre a également abordé la question de l'accès à l'eau potable et à des logements abordables, mais n'a pas présenté de stratégie claire, précisant qu'il solliciterait l'avis des communautés sur la législation relative à l'eau et veillerait à ce qu'un montant non spécifié de financement stable soit disponible pour les projets d'infrastructure.

«Je ne veux pas diriger votre vie. Je veux que le gouvernement et les bureaucrates ne vous gênent plus afin que vous puissiez choisir vous-mêmes comment grandir, vous développer et avancer vers l'avenir, a ajouté M. Poilievre lors de la séance virtuelle de mardi avec l'APN. Je suis inspiré par l'inventivité, la détermination et la force qui ont permis la survie des Premiers Peuples pendant des millénaires. Cela guidera tout ce que je ferai en tant que premier ministre. Cela m'inspire à bâtir un Canada plus fort et plus riche pour nous tous.»

Les chefs du Parti vert, Elizabeth May et Jonathan Pedneault, se sont adressés à l'APN plus tôt en avril, tandis que le chef du NPD, Jagmeet Singh, doit s'adresser à l'organisation mercredi. Le chef libéral, Mark Carney, s'adressera à l'APN vendredi.

Débloquer les exportations d'énergie

M. Poilievre affirme depuis longtemps qu'un gouvernement qu'il dirigerait «débloquerait» les exportations d'énergie et accélérerait l'approbation des grands projets.

Cet engagement a été réitéré dans la plateforme de son parti, publiée mardi, qui affirme qu'un gouvernement conservateur collaborerait avec des partenaires autochtones pour «transformer et vendre nos ressources naturelles propres».

Ce projet de loi prévoit notamment l'abrogation du projet de loi C-69, qui exige des évaluations des impacts environnementaux, sanitaires, sociaux et économiques, ainsi que des droits des peuples autochtones, avant le début d'un grand projet de ressources ou d'infrastructure.

La plateforme conservatrice affirme que cette loi «rend impossible la construction des mines, des pipelines et des autres grandes infrastructures énergétiques dont le Canada a besoin».

Elle ajoute qu'un gouvernement conservateur favoriserait la réconciliation économique grâce à la création d'une Société d'opportunités autochtones permettant la participation au capital de grands projets.

La plateforme s'attaque également à la pénurie de logements en s'engageant à établir un flux de financement permanent pour les communautés en vertu de la Loi sur la gestion financière des Premières Nations. Elle cite également une promesse annoncée précédemment de permettre à l'industrie de verser une partie de ses impôts directement aux Premières Nations.

La plateforme est fortement axée sur l'économie et aborde peu les questions sociales, comme la réforme de la protection de l'enfance. Elle indique toutefois qu'un gouvernement conservateur fournirait 25 millions $ pour soutenir les médias en langues autochtones.

La plateforme fait également référence aux peuples autochtones comme à «nos peuples autochtones», une formulation souvent critiquée par les dirigeants qui affirment que les Premières Nations et les Inuits sont antérieurs à la formation du Canada et n'appartiennent pas au pays.

«Pas de définition claire» sur la consultation des Premières Nations 

M. Poilevre a répondu à plus d'une douzaine de questions des membres de l'APN, dont plusieurs portaient sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l'ancien gouvernement libéral.

Interrogé sur son intention de respecter les principes énoncés dans la Déclaration, notamment l'exigence du consentement préalable, libre et éclairé des Premières Nations sur les questions relatives à leurs terres et à leurs ressources, le chef conservateur a répondu qu'il n'existait pas de définition claire de ce qu'implique cette consultation.

«Cela signifie-t-il que la majorité des dirigeants élus ne peuvent pas aller de l'avant avec un projet qui leur apportera d'immenses avantages ? Je ne pense pas que ce soit le cas, ni que ce devrait être le cas», a-t-il indiqué. Cela dit, je tiens à être clair. Nous respecterons le droit à la consultation prévu à l'article 35. Je tiens également à préciser que, pour moi, la consultation ne signifie pas seulement consulter ceux qui sont contre, mais aussi ceux qui sont pour — ce que (le gouvernement libéral) refuse de faire.»

La cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak a abordé la consultation dans son discours d'ouverture, déclarant que «la réussite économique et la stabilité future du Canada dépendent de la progression de la réconciliation et de la participation égale des Premières Nations à la prise de décisions.»

«Nos droits sont affirmés dans nos traités, a-t-elle déclaré. Ils sont reconnus en droit canadien et international et doivent être respectés.»

Un rapport publié mardi par RBC révèle que 73 % des 504 grands projets d'exploitation des ressources et de l'énergie, prévus ou déjà en cours au Canada, se situent sur des terres autochtones ou à proximité, avec un potentiel de participation de près de 97 milliards $ sur 10 ans.

La plupart de ces projets sont liés au pétrole, au gaz et aux minéraux critiques.

M. Poilievre a affirmé que les libéraux bloquent ce projet, affirmant qu'un gouvernement conservateur collaborerait avec les Premières Nations pour identifier des «zones prêtes à démarrer» pour des projets majeurs, ce qui, selon lui, «ouvrirait d'énormes possibilités».

Il a également défendu Aaron Gunn, un candidat conservateur controversé en Colombie-Britannique, accusé par certains dirigeants des Premières Nations de nier les conséquences des pensionnats autochtones.

Le chef conservateur a soutenu que M. Gunn était conscient de l'impact de ces institutions sur les familles et les communautés et qu'un gouvernement conservateur agirait dans un esprit de réconciliation.

Il s'est également engagé à maintenir le financement du principe de Jordan, à faciliter l'accès aux métiers pour les membres des Premières Nations et à collaborer avec les communautés pour mettre en place des services de police communautaires.

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