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Politique

Intimidation: que se passe-t-il à Ste-Pétronille?

La municipalité s'est expliquée par voie de communiqué.

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Sainte-Pétronille, sur l’île d’Orléans, a demandé jeudi au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) de déclencher une enquête afin de «clarifier les faits» sur le conflit entre la municipalité et ses citoyens.

Le maire de Sainte-Pétronille, Jean Côté, affirme que les élus et la direction générale sont victimes d’une campagne de dénigrement, de diffamation et d’intimidation de la part de certains citoyens ayant instauré un climat «malsain». Il s’agirait de la raison principale derrière cette demande au MAMH, indique-t-on par voie de communiqué.

«Nous sommes convaincus que les décisions que nous avons prises au cours de la dernière année et qui ont déplu à quelques citoyens étaient les bonnes», a assuré M. Côté, qui se dit inquiet pour la démocratie dans sa municipalité.

Ces décisions auraient pris des proportions démesurées, alors que la municipalité a décidé d’envoyer une mise en demeure à une centaine de citoyens, a rapportéLa Presse, qui mentionne que le journal local Autour de l’Île aurait été victime d’intimidation de la part de la municipalité.

Selon La Presse, «l’arrivée d’une nouvelle directrice générale dans la municipalité et un banal conflit avec des bénévoles de la bibliothèque ont mis le feu aux poudres».

La directrice générale, Nathalie Paquette, aurait pris la décision de resserrer les remboursements de dépenses, notamment sur l’alcool, a appris Noovo Info. Une décision vivement critiquée par les citoyens.

Les bénévoles auraient ensuite réussi à obtenir une lettre de congédiement de l’ex-employeur de Mme Paquette, dévoilant des informations désobligeantes à son endroit.

Les citoyens auraient utilisé ces informations afin de démarrer une pétition réclamant la démission de la directrice générale. Ils ont finalement décidé de présenter ladite pétition lors d'un conseil municipal.

Intimidation contre un média?

Lors d'un entretien avec Noovo Info, le rédacteur en chef du journal, Marc Cochrane, dit avoir reçu un appel d'un avocat de la municipalité mentionnant que «si le journal publiait un texte en lien avec la séance du conseil municipal du 11 décembre», lui et le journal seraient poursuivis.

Le journal a donc pris la décision de ne rien publier afin de préserver sa sécurité financière.

«C'est du jamais-vu en 27 ans d'existence», a déploré M. Cochrane.

Or, M. Côté affirme respecter le travail journalistique et affirme que la municipalité aurait préféré ne pas en arriver là dans ses démarches.

«Nous contacterons la direction du journal pour discuter de cette situation et rétablir les liens», a lancé celui à la tête du conseil municipal depuis six ans.

Malgré tout, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) estime que la décision de Sainte-Pétronille de s'en prendre à un média est «inacceptable».

«Pour un média comme celui-là, des poursuites en justice peuvent mener à la fermeture du média. Et dans un cas comme celui-ci, on peut penser que la municipalité le sait», a déclaré Léa Martin, présidente de la FPJQ à Québec.

Conflit entre citoyens et élus

Depuis les événements de décembre, la situation s’est exacerbée. Dans un communiqué, Sainte-Pétronille montre du doigt un groupe de citoyens qui aurait créé un climat toxique lors des séances du conseil.

«Nos citoyens ne peuvent plus s’exprimer librement lors des séances du conseil de peur d’être hués par ce groupe de citoyens. Nos élus et employés craignent également de devenir la cible», a déclaré le maire Côté.

Sainte-Pétronille est également revenue sur la nomination de Nathalie Paquet à titre de directrice générale et a dénoncé les critiques à l’endroit de cette dernière.

«Aujourd’hui, on remet en cause l’intégrité et les compétences de Mme Paquet parce qu’elle a fait son travail en appliquant les règles de saine gestion. Il est possible que ce genre de décision ait pu choquer des citoyens, mais cela ne justifie pas de s’en prendre publiquement à Mme Paquet et de remettre en cause son intégrité», peut-on lire

Le maire de Sainte-Pétronille réitère toutefois que la majorité des citoyens «adoptent une attitude constructive et positive envers leurs élus et autres».

«Cette situation déplorable est un dur moment à passer, mais nous demeurons fidèles au poste pour servir notre population. Nous avons agi de bonne foi et dans l’objectif de faire respecter notre intégrité et celle de la municipalité», a-t-il conclu.

Voyez le compte-rendu de Mathieu Boivin au bulletin Noovo Info Québec dans la vidéo liée au texte.

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