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Chute de Bachar al-Assad: des pays européens suspendent l'accueil de réfugiés syriens
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L'Allemagne et plusieurs autres pays européens ont annoncé lundi mettre sur pause les demandes d'asile déposées par des ressortissants syriens en raison de la situation incertaine dans leur pays d'origine après la chute du gouvernement de Bachar al-Assad.
L'Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés a déclaré lundi que plus de 47 000 demandes étaient actuellement en attente. L'agence a indiqué qu'elle réévaluerait le tout et reprendrait ses décisions une fois que la situation en Syrie se serait stabilisée.
La porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sonja Kock, a souligné que les décisions concernant les demandes d'asile tiennent compte des circonstances de chaque cas, ce qui implique d'évaluer la situation dans le pays du demandeur. Elle a ajouté que l'autorité des migrations a la possibilité de donner la priorité aux dossiers provenant d'autres pays si une situation n'est pas claire, comme c'est le cas actuellement en Syrie.
Plus généralement, les responsables allemands ont noté qu'il était trop tôt pour dire ce que la chute du régime Assad allait signifier pour les nombreux Syriens qui ont cherché refuge en Allemagne ces dernières années.
La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a déclaré qu’il n’était pas encore possible de prédire «des possibilités concrètes de retour» et qu’il «serait peu sérieux de spéculer à ce sujet dans une situation aussi volatile». Son ministère a indiqué qu’au 31 octobre, il y avait 974 136 ressortissants syriens dans le pays, dont la majorité avait un statut de réfugié ou un autre statut protégé.
En Autriche voisine, le chancelier Karl Nehammer a également chargé son ministre de l’Intérieur de suspendre les décisions sur les demandes d’asile en cours concernant des Syriens, a rapporté l'Austria Presse Agentur.
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«Il est important d’établir d’abord les faits, de suspendre les procédures d’asile et de regroupement familial, a déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg. Nous devons attendre que la poussière retombe, afin de voir ce qui se passe (pour déterminer) quelles seront les prochaines étapes.»
L'Agence suédoise des migrations a également annoncé qu'elle suspendrait ses décisions sur les demandes d'asile syriennes, arguant qu'il n'est pas possible à l'heure actuelle d'évaluer les raisons pour lesquelles les demandeurs demandent une protection. Elle n'a pas précisé combien de temps durerait cette pause, mais a rappelé qu'une décision similaire avait été prise dans le cadre du retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en 2021.
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En Finlande, le directeur du Département de la protection internationale du Service finlandais de l'immigration, Antti Lehtinen, a dit à la radio publique YLE que les décisions avaient été suspendues dans ce pays et qu'il ne pouvait pas immédiatement estimer quand elles reprendraient.
En Norvège, la Direction de l'immigration a annoncé une décision similaire, affirmant qu'elle avait suspendu les demandes d'asile en provenance de Syrie «jusqu'à nouvel ordre».
La France a indiqué qu'elle envisageait de suivre l'exemple de l'Allemagne. Le ministère français de l'Intérieur a annoncé qu'il «travaille sur une suspension des dossiers d'asile en cours provenant de la Syrie» et qu'une décision serait prise dans «les heures qui viennent». Le ministère a déclaré que 450 demandes de citoyens syriens étaient en attente en France.
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