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Société

Frais de scolarité au Québec: l'Université McGill menace de supprimer 700 emplois

L’intention de Québec de doubler les frais de scolarité pour les étudiants en provenance d'autres provinces pourrait entraîner jusqu'à 700 suppressions d'emplois à l'Université McGill, a déclaré le recteur de l'établissement, jeudi.

L’intention de Québec de doubler les frais de scolarité pour les étudiants en provenance d'autres provinces pourrait entraîner jusqu'à 700 suppressions d'emplois à l'Université McGill, a déclaré le recteur de l'établissement, jeudi.
L’intention de Québec de doubler les frais de scolarité pour les étudiants en provenance d'autres provinces pourrait entraîner jusqu'à 700 suppressions d'emplois à l'Université McGill, a déclaré le recteur de l'établissement, jeudi.
Luca Caruso-Moro
Luca Caruso-Moro / CTV News

L’intention de Québec de doubler les frais de scolarité pour les étudiants en provenance d'autres provinces pourrait entraîner jusqu'à 700 suppressions d'emplois à l'Université McGill, a déclaré le recteur de l'établissement, jeudi.

Les hausses entraîneront une importante baisse des effectifs et des revenus, a écrit le recteur et vice-chancelier Deep Saini dans une lettre ouverte.

Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.

La CAQ prévoit d'augmenter les frais de scolarité de 8992$ à environ 17 000$ par an pour les Canadiens venant étudier au Québec dès l'automne prochain.

Le gouvernement affirme le faire pour protéger la langue française. Les universités anglophones McGill, Concordia et Bishop's ont toutes exprimé leur inquiétude quant à l'impact que cela pourrait avoir sur leurs finances.

Les étudiants ont également exprimé leur opposition à cette augmentation, alors que certains Canadiens venant d'autres provinces remettent en question leur projet d'étudier au Québec.

À McGill, le personnel s'attend à une baisse des effectifs, ce qui nécessitera une importante réorganisation financière.

Jusqu’à 94 M$ de pertes

«De nombreux étudiants canadiens venant d'autres provinces ne viendront probablement pas à McGill car, en 2024, leurs frais de scolarité pour des programmes comparables seront beaucoup plus élevés que dans les universités ailleurs au Canada», a déploré M. Saini.

Il affirme que l'université tente de recruter davantage d'étudiants internationaux pour combler les places laissées vacantes par les hésitations des étudiants canadiens. Dans le meilleur des cas, écrit-il, le personnel ne pourra remplir que 80% de ces places vacantes.

«Et dans le pire des cas, nous ne pourrons en remplir que 20%», a-t-il ajouté.

Moins d'étudiants signifie moins de revenus de scolarité, et M. Saini s'attend à ce que les augmentations entraînent des pertes allant jusqu'à 94 M$.

Pour compenser ces pertes de revenus, M. Saini indique que l'université envisagerait des centaines de «suppressions d'emplois».

«Il sera nécessaire de mettre en œuvre certaines mesures, notamment un gel des embauches et des suppressions d'emplois pouvant atteindre entre 650 et 700», a-t-il écrit.

CTV News a contacté McGill pour clarifier si cela signifiait que l'université envisageait des licenciements.

«Il n'y a pas de plan de licencier des centaines de personnes à McGill», a répliqué l'université.

Un porte-parole a ajouté que cette ligne faisait référence à «une gamme de scénarios de ce qui pourrait se produire à McGill».

L’avis de McGill est survenu un jour après que l'Université Concordia a publié ses propres projections.

Dans un message interne à la communauté universitaire mardi, le président de Concordia, Graham Carr, a déclaré que les hausses pourraient entraîner une baisse de 90% des inscriptions en provenance d'autres provinces.

En conséquence, Carr a déclaré que l'université envisageait une perte de revenus de 8 millions de dollars lorsque les hausses entreraient en vigueur pour les nouveaux étudiants lors de l'année académique 2024-2025. Après quatre ans, la perte de revenus annuelle pourrait atteindre 32 millions de dollars, a-t-il ajouté.

Luca Caruso-Moro
Luca Caruso-Moro / CTV News