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Le prix des véhicules pourrait augmenter drastiquement aux États-Unis.
Avec l'imposition des tarifs douaniers de 25 % sur l'acier et l'aluminium à compter du 12 mars, le prix des véhicules aux États-Unis pourrait grimper, par exemple, d'au moins 1500 $ pour un Ford F-150, selon le président de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard.
En mêlée de presse mardi, il a qualifié la mesure américaine de «très destructrice» et dit espérer que les Américains «expriment la douleur qu'ils vont ressentir» avant les élections de mi-mandat en 2026.
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«C'est beaucoup plus ça qui va faire bouger l'administration que des lettres qu'on pourrait écrire», a-t-il affirmé.
François Legault a de son côté qualifié de «ridicules» les tarifs sur l'aluminium et l'acier que souhaite imposer Donald Trump, à son arrivée à Washington, mardi.
«Prenez juste l'aluminium. Aux États-Unis, il se consomme 5,9 millions de tonnes d'aluminium par année et ils en produisent juste 800 000, 14 % de leurs besoins», a fait valoir le premier ministre.
«Donc, c'est ridicule ce qu'il fait actuellement», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il était impensable de «remplacer» l'aluminium québécois.
Les droits de douane de 25 % prévus par le président américain Donald Trump sur les importations d'acier et d'aluminium s'ajouteraient d'ailleurs aux éventuels tarifs généraux sur tous les produits canadiens, ce qui conduirait à un tarif total de 50 % sur ces métaux, a déclaré un responsable de la Maison-Blanche qui a confirmé le plan en coulisses.
M. Legault a aussi rencontré, mardi, des représentants de l'Aluminium Association, de Rio Tinto et d'Alcoa, devant lesquels il a déclaré que l'aluminium du Québec pourra trouver preneurs ailleurs.
«Il ne faut rien exclure, entre autres, que l'aluminium produit au Québec soit envoyé en Europe ou ailleurs, parce que ça n'a pas de bon sens de se faire imposer ces tarifs-là», a-t-il dit.
Plus tard en mêlée de presse, il a étayé son propos, suggérant de se servir de l'aluminium comme levier pour renégocier l'accord Canada-États-Unis-Mexique au plus vite, avant l'échéance de 2026.
«Ce qui est de plus en plus urgent pour protéger les emplois des Québécois, c'est de faire une nouvelle entente avec M. Trump, (...) gagnante-gagnante, c'est-à-dire qu'on se partage les industries», a-t-il déclaré.
Il croit que M. Trump s'attend à faire des gains, notamment en ce qui a trait aux emplois manufacturiers aux États-Unis.
«Ça peut être une boîte de Pandore, un peu comme rouvrir la Constitution canadienne pour régler quelque chose, puis finalement, chacun arrive avec son agenda et on n'en sort plus», signale toutefois Jean Simard.