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Un cellulaire est loin d’être un outil indispensable à la transmission des apprentissages.
Enfiiin, c’est officiel! Les cellulaires ne seront plus autorisés en salle de cours pour les écoles du primaire et du secondaire publiques.
Même s’il y a déjà un bon moment que certaines écoles se sont dotées de procédures et de règlements qui leur permettent de refuser la possession et l’utilisation de cellulaires en classe, la consigne n’était pas officielle et encore moins générale. En éducation, à ce sujet, je crois fermement au fait que d’uniformiser et de généraliser une directive sert énormément au milieu ainsi qu’aux élèves et aux parents.
J’aurais trouvé plus pertinent de voir cette directive annoncée au printemps dernier afin que les établissements scolaires puissent déjà prévoir les procédures pour mettre en place cette directive.
Ça aurait pu certainement se décider avant la rentrée.
En y pensant bien, pourquoi les cellulaires en classe?
Y sont-ils utiles?
Servent-ils vraiment en tant qu’outils pédagogiques?
Sont-ils indispensables aux apprentissages?
Pouvons-nous même plaider la sécurité pour justifier leur présence en classe?
Sont-ils des outils indispensables à la réussite de l’élève?
La réponse à toutes ces questions est : non.
En y repensant bien, quels sont les enjeux et les réalités reliés aux cellulaires en classe?
Peuvent-ils distraire les élèves y ayant accès sans restriction?
Peuvent-ils porter à certains moments préjudices aux enseignants?
Peuvent-ils porter préjudices aux élèves eux-mêmes?
Peuvent-ils nuire à l’enseignement reçu en classe?
L’absence du cellulaire en classe peut-elle favoriser la réussite d’un élève?
La réponse à toutes ces questions est : oui.
Qui peut donc être contre la vertu et par le fait même le retrait des cellulaires en classe?
Dans un rapport de l’UNESCO, une proximité quelconque à un appareil mobile distrairait les élèves et aurait même un effet négatif sur leurs apprentissages.
Seul un cellulaire utilisé dans un but pédagogique serait positif.
Pour ma part, un cellulaire est loin d’être un outil indispensable à la transmission des apprentissages. Je l’éviterais assurément. Je l’éviterais pour la simple raison que le moment lors duquel le cellulaire arriverait à nouveau en classe, ne serait-ce que pour une activité pédagogique, les étudiants voudront l’utiliser pour toutes les raisons sauf celle prévue.
Tout d’abord parce que nous parlons d’une directive et non d’une loi. Les écoles privées ont leur propre gestion d’établissement et aussi assurément parce que la majorité d’entre elles interdisent déjà depuis longtemps les cellulaires en classe voire même dans plusieurs aires communes de leurs écoles. L’enjeu était principalement au public.
Ma réponse aux parents réfractaires qui voient leurs droits brimés en subissant cette rupture imposée du cordon ombilical technologique qui les rattachait à leurs jeunes durant leur journée d’école.
Ces mêmes parents qui eux-mêmes n’ont possiblement jamais eu de cellulaire en classe.
Lorsque votre jeune est à l’école, il est sous la responsabilité d’adultes bienveillants en toute sécurité et il est certain qu’advenant un évènement important, vous en seriez les premiers contactés et avisés.
Profiter du retour en voiture ou du souper en famille pour savoir comment ça s’est passé en classe. Le moment est davantage approprié pour vous informer de la vie scolaire de votre jeune plutôt que de le contacter par cellulaire au beau milieu de la journée entre deux cours — ou pire — durant sa vie sociale.
Le milieu scolaire est un milieu d’apprentissages pour votre enfant, mais aussi un milieu de vie et de découvertes. Un milieu au sein duquel il apprend à évoluer avec d’autres gens, que ceux-ci soient des adultes ou d’autres élèves.
Un moment propice au développement de ses habiletés sociales et pour la construction de son réseau.
On va s’entendre pour dire qu’il s’agit également d’un moment lors duquel votre jeune n’a pas envie de recevoir un texto de maman qui veut savoir comment l’examen s’est passé, si l’enseignant lui a refilé une retenue pour son travail en retard ou s’il a bien digéré les restants de la veille.
En fait, votre jeune devrait être le premier instigateur d’une communication avec ses parents durant sa journée à l’école et non l’inverse. Il pourra donc communiquer avec vous — ou pas — en dehors des heures de cours selon la situation qui lui convient.
Soyez sans crainte, vous serez les premiers qu’ils contacteront au besoin.
Si l’envie soudaine vous prend de tapoter votre cellulaire pour communiquer avec votre jeune durant sa journée d’école, écrivez-moi ce sera un plaisir.