Début du contenu principal.
Dominic Vallières, analyste politique, croit que Justin Trudeau fait fausse route lorsqu'il prétend que le Québec peut accueillir 112 000 immigrants par année.
Bien que le sujet de l'immigration soit une source de mésentente entre Québec et Ottawa, Dominic Vallières, analyste politique, estime que le premier ministre du Québec ne doit pas s'en faire outre mesure.
En entrevue mardi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer, M. Vallières a rappelé que le dossier de l'immigration était pour Québec et Ottawa «comme une vieille chicane de couple qui revient tous les week-ends».
Dominic Vallières rappelle que le gouvernement fédéral peut mettre son grain de sel dans le dossier de l'immigration et parler de ses attentes, mais que le dossier relève uniquement des provinces.
Il croit d'ailleurs que Justin Trudeau fait fausse route lorsqu'il prétend que le Québec peut accueillir 112 000 immigrants par année alors que François Legault estime qu'un plafond de 50 000 immigrants par année doit être planifié.
À lire également : Hausse des seuils d'immigration: Québec réplique aux déclarations de Justin Trudeau
«La réalité c'est qu'en ce moment, avec les seuils actuels, il y a un décalage entre ce que souhaite le premier ministre du Canada et la capacité de son ministère de l'Immigration de traiter correctement et convenablement les dossiers», explique-t-il.
Il ajoute que le ministère de l'Immigration canadien a dû faire face - encore cette semaine - à un cafouillage alors que 60 000 dossiers d'immigration ont été assignés à des fonctionnaires qui ne travaillent plus pour Immigration Canada depuis de nombreuses années.
«Entre la machine que pense avoir Justin Trudeau entre les mains et celle qu'il a vraiment, il y a un petit jeu», précise-t-il en ajoute que «François Legault peut dormir tranquille quant aux aspirations du premier ministre du Canada».
Dominic Vallière précise que le Québec est actuellement confronté à deux choix, «soit celui d'admettre des gens en étant incapables de les franciser, soit de voir le poids démographique du Québec fondre comme neige au soleil».
«Choisir entre les deux ne fait pas plaisir à personne et c'est pourquoi Québec tente de trouver une voie de passage en se tournant vers des gens qui sont francophones ou francotropes», croit-il.
À lire également :
L'analyste politique estime d'ailleurs que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, n'a pas ramené les discussions sur l'immigration à l'avant-scène sans raison.
«Plusieurs personnes estiment qu'une élection en 2023 serait bien au fédéral puisqu'il s'agit d'un gouvernement minoritaire», explique-t-il.
«Peut-être que Justin Trudeau est en train de se mettre le gros orteil dans l'eau pour vérifier la température», image-t-il.
Voyez l'entrevue complète de Dominic Vallière, analyste politique, dans la vidéo ci-haut.
Rédigé par Jennifer Gravel pour Noovo Info