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La pression est forte du côté des autorités canadiennes, la GRC a d’ailleurs annoncé dernièrement une augmentation du nombre de drones et d’hélicoptères patrouillant le long des lignes frontalières.
Mais les préoccupations sont partagées d'un côté comme de l'autre.
Le chef de police de Swanton Village, aux États-Unis, Matthew O. Sullivan, qui patrouille avec les autorités américaines pour sécuriser la frontière ne partage pas le discours de M. Trump et espère que les migrants victimes ou témoins d’un crime ne craindront pas de venir dénoncer à la police, malgré leur statut d’immigrant.
«Ici, nos politiques internes sont précises: les lois sont en place pour protéger les victimes ou les témoins d’un crime […] Notre devoir, c’est d’aider ces gens-là, on ne va pas commencer à focaliser sur leur statut d’immigration, on veut qu’ils viennent nous voir pour nous signaler un crime, en tant que victime ou témoin», indique-t-il au micro de Noovo Info.
Du côté de la municipalité frontalière de Saint-Armand, au Québec, la mairesse Caroline Rosetti craint pour sa part des débordements et un afflux de migrants.
«On a demandé d’avoir plus de patrouilleurs sur territoire parce qu’on manquait d’agents», explique-t-elle, alors que le provincial vient d’annoncer qu’il se joindra aux troupes fédérales pour sécuriser la frontière dans le secteur.
«On est un peu étonné […] on aspire à une belle collaboration et peut-être une aide financière du fédéral. Juste à Saint-Armand, c’est déjà une facture qui s’élève à 200 000 dollars d’avoir les services de la Sûreté du Québec. On a besoin de ces services, mais avec une communauté de 1200 habitants, on ne peut pas supporter une facture plus élevée», a-t-elle indiqué en entrevue avec Noovo Info.
Rappelons que le gouvernement fédéral promet de dépenser 1,3 milliard $ sur six ans pour renforcer la sécurité aux frontières.
À voir dans la vidéo.