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Depuis quatre ans, les responsables qui exploitent des milieux de garde en milieu familial désertent la ville de Montréal. Pourquoi? Parce que les loyers sont trop élevés ou parce que les propriétaires ne veulent pas de garderie dans leur immeuble. Conséquence: il y a moins de services pour les familles.
Patricia fait partie de celles qui ont abandonné. Son appartement lui coûtait trop cher. «Quand on fait le calcul pour six enfants, ça fait 5600 $ par mois. On enlève le loyer, l'électricité et les assurances, parce qu'il faut deux assurances, la nourriture… Ce n'est pas rentable», confie celle qui aide maintenant une autre responsable en milieu familial.
De ne plus pouvoir exploiter un tel service chez elle lui brise le cœur. Mais elle ne voit tout simplement l’intérêt, avec tous les inconvénients qui viennent avec une telle entreprise.
Geneviève Lemay, qui est directrice de CPE dans Villeray, a constaté le phénomène auprès des responsables d'un service de garde éducatif en milieu familial (RSG). Elle en a perdu près d’une quarantaine en quelques années.
«On reconnaît une ou deux responsables de garde par année. Trois, quand on est chanceux, chanceux, puis on en perd l'équivalent», estime-t-elle.
D’après des chiffres obtenus grâce à une demande d’accès à l’information déposée par Noovo Info, le Québec est passé de 12 120 RSG en 2019 à 11 893 actuellement, soit une baisse de 227. Mais ces départs sont particulièrement nombreux à Montréal, où on en compte 110.
Il faut d’ailleurs noter que puisque les installations des RSG sont à vocation commerciale, les propriétaires ont le droit d’en augmenter les loyers. La CORPIQ rappelle tout de même qu’il faut respecter certains règlements.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.