Depuis, la dame n’a pas donné signe de vie à ses proches, qui n’ont pas été mis au courant de la situation par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), mais uniquement par la journaliste de Noovo Info Véronique Dubé.
«Je trouve cela aberrant qu'une personne se fasse poignarder et que la police n'appelle même pas les proches. Il a fallu parler à une journaliste pour savoir que ma sœur s’est fait attaquer de cette façon, a confié la sœur de la victime. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de prier pour elle et espérer qu’elle prenne le droit chemin.»
Après avoir été blessée à trois endroits, la dame s’est dirigée vers le refuge La rue des Femmes. Une caméra de surveillance du refuge pour femmes montre la personne en situation d’itinérance boiter et enlever son pantalon ensanglanté. Elle cogne à la porte du refuge et demande de nouveaux vêtements à la directrice de refuge, Ann-Gaël Whiteman.

«Elle ne m’a jamais dit qu’elle s’était fait poignarder, a raconté Mme Whiteman. J’ai vu qu’elle boitait. C’était quelqu’un qui ne boite pas d’habitude.»
Les explications du SPVM
Questionné par Noovo Info, le SPVM révèle avoir reçu un appel concernant une femme possiblement blessée dans un parc. Arrivés sur les lieux, les policiers effectuent des vérifications et ne localisent pas la victime ni de possibles suspects, explique la porte-parole du SPVM, Jeanne Drouin.

«C’est plus tard en fin de journée que les policiers ont localisé une dame de 24 ans dans le parc avec des blessures au haut et au bas du corps. Ça a permis aux policiers d’arrêter deux femmes, qui ont comparu le 21 septembre dernier.»
La dame, blessée dans le flanc, à l'abdomen et dans la jambe, a été transportée vers un centre hospitalier avec des blessures ne mettant pas sa vie en danger.
«On ne sait pas où elle est maintenant, a déploré Mme Whiteman. Elle a probablement eu son congé. Elle doit être en état de choc post-traumatique. Je ne sais pas où elle se terre j’espère qu’elle va bien.»
Avec l'explosion du nombre de personnes en situation d'itinérance, les événements violents ont augmenté. Et souvent, ça passe sous silence, mentionne la directrice du refuge La rue des Femmes.
«C’est très triste, ce n’est pas la première malheureusement. Ça a été un été d’une extrême violence pour toutes les femmes, qui ont peur. La peur fait qu’on se cache, elle fait qu’on se tait, ce qui protège les agresseurs», a conclu Mme Whiteman.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.