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La vidéo de l'altercation verbale a suscité d'innombrables réactions en ligne. La vidéo originale, ainsi que les copies et les partages, ont accumulé plusieurs centaines de milliers de vues en quelques heures seulement.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Dans la vidéo publiée sur YouTube, on entend un manifestant insulter M. Singh, avant que le chef néodémocrate ne s'approche de lui et ne lui demande s'il «a quelque chose à dire».
«Vous êtes un lâche si vous ne me le dites pas en face», a répliqué M. Singh au manifestant.
Deux manifestants, qui filmaient également M. Singh à ce moment-là, nient lui avoir lancé cette insulte, bien qu'elle soit audible dans la vidéo.
Après qu'un manifestant ait insisté sur le fait qu'il «l'admettrait» si c'était lui qui avait «dit quelque chose comme ça», M. Singh dit «d'accord» et s'en va.
Le bureau de M. Singh a confirmé à CTV News que l'incident s'était produit mardi, le deuxième jour de retour des députés à Ottawa depuis juin.
«Un grand groupe rassemblé au Parlement d'Ottawa a intimidé, filmé et harcelé le personnel, les piétons, les journalistes et même les visiteurs - dont certains sont ici parce qu'ils ont survécu à de terribles traumatismes et sont venus partager leur histoire avec les législateurs», a expliqué un porte-parole du NPD dans un communiqué envoyé par courriel à CTV News.
Plusieurs députés ont commenté l'incident en soulevant des inquiétudes quant à la sécurité des politiciens et des personnalités publiques, après que des extraits ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
«Nous avons le chef d'un parti national qui sort d'un stationnement de la Colline du Parlement et qui fait face à une confrontation, et qui doit être là tout seul pendant que la sécurité le surveille», a déploré le député néo-démocrate Charlie Angus. «Nous avons affaire à un cocktail de plus en plus dangereux et toxique pour les politiciens.»
M. Angus poursuit en qualifiant de «honte absolue» le fait que la sécurité de la Colline du Parlement puisse être vue dans la vidéo en train d'attendre sans intervenir. Au moment d'écrire ces lignes, CTV News avait demandé au Service de protection parlementaire de commenter.
«J'ai vu des foules en colère à propos d'un problème, mais j'ai constaté un respect général pour le processus politique, ajoute M. Angus. Les menaces que j'ai reçues au cours des deux dernières années sont des choses que je n'aurais jamais imaginé que les gens au Canada pourraient même penser à dire, et le fait que cela devient de plus en plus fréquent, c'est que quelqu'un va être blessé.»
La députée libérale Pam Damoff, qui a annoncé en mai dernier qu'elle ne se représenterait pas aux prochaines élections fédérales en raison du niveau de toxicité de la politique, a confié qu'elle n'était «pas très à l'aise pour traverser la rue» compte tenu de la proximité des manifestants avec les députés.
«M. Singh est un peu un paratonnerre parce qu'il est reconnaissable, et il y a tellement de rhétorique sur les libéraux et les néo-démocrates, je trouve cela vraiment effrayant, et je m'inquiète que quelque chose arrive à des gens, à un politicien ici au Canada», s'inquiète Mme Damoff, après avoir fait référence aux deux précédentes tentatives d'assassinat de l'ancien président américain Donald Trump.
Il y a eu une augmentation du nombre de manifestants à l'extérieur de la Colline du Parlement coïncidant avec le coup d'envoi de la session d'automne du Parlement, beaucoup arborant des drapeaux «F*ck Trudeau» et d'autres signes faisant écho aux messages qui ont été au premier plan pendant le convoi de la liberté.
L'incident de mardi n'est pas la première fois que M. Singh est insulté par des chahuteurs et des manifestants, ni la première fois qu'il les affronte.
En août dernier, il s'est empressé de répondre à un chahuteur en voiture, l'invitant à «avoir une conversation» avec lui au lieu de crier des jurons par la fenêtre de son véhicule.
M. Singh parlait des prix élevés des denrées alimentaires devant une épicerie de Terre-Neuve lorsqu'un homme dans une voiture noire s'est arrêté à côté de lui sur le stationnement et a crié un juron à caractère sexuel à propos de M. Singh et du premier ministre Justin Trudeau.
Un an plus tôt, en mai, M. Singh a été la cible d'une pluie d'insultes alors qu'il sortait d'une rencontre de campagne pour un candidat aux élections provinciales, qui se présentait dans la circonscription de Peterborough - Kawartha, en Ontario.
Plusieurs manifestants ont crié des jurons sur le chef du NPD et l'ont traité de «traître» alors qu'il se dirigeait vers sa voiture.