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Selon les autorités américaines, les deux hommes sont morts d’hypothermie dans une forêt de Mooers, un village des États-Unis situé à quelques kilomètres du Québec.
Selon Birama Mbaye, un ami des deux victimes, les deux hommes ont parcouru des milliers de kilomètres en seulement quelques jours.
«On a envoyé les cartes d’identité et les passeports sénégalais pour nous dire que nos deux frères sont morts sur la frontière canadienne. On ne croyait pas qu’ils pouvaient mourir sur la route, car ils avaient atteint New York», a confié le proche des victimes, qui se trouve actuellement au Sénégal.
M. Mbaye a raconté à Noovo Info que les deux hommes ont quitté Dakar, la capitale sénégalaise, pour le Nicaragua dans le but d’arriver à New York. Il s’agit d’une route migratoire populaire dans le pays africain, indique-t-on.
«Il y a des agences qui sont ici au Sénégal juste pour offrir de passer par le Nicaragua», a-t-il ajouté.
Bien que leur voyage était en théorie terminé, les deux hommes se sont fait convaincre par des proches de les rejoindre à Montréal, où leur vie serait plus facile.
M. Mbaye ajoute que ses deux amis auraient payé environ 13 000$ canadiens pour «aller à New York».
Malgré la fermeture du chemin Roxham, des migrants tentent tout de même d’entrer de manière irrégulière au Canada. Mais pour y parvenir, le parcours est dangereux, notamment en raison de la forêt danse, de la neige et de la boue.
«C’est très triste. Personne ne devrait mourir ainsi, a confié une résidente de Mooers interrogée par Noovo Info. Ici, des migrants viennent constamment.»
Plusieurs intervenants sociaux avaient d’ailleurs sonné l’alarme à la suite de la fermeture du chemin Roxham, croyant que cette décision allait entraîner une vague de décès.
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.