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Lisez ou relisez les développements en direct du débat des chefs 2025.
À un peu moins de deux semaines du scrutin, le temps de débattre en face-à-face était finalement venu mercredi pour le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Mark Carney, pour le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, pour le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet et pour le chef du NPD, Jagmeet Singh.
Voici les moments forts du débat:
20h00 - Plus difficile de recruter des femmes comme candidates, dit Carney
Répondant à une question sur les préoccupations concernant le statut des femmes qui recule, Carney dit qu'il est devenu plus difficile de recruter des candidates.
«Nous défendons les droits des femmes en permanence», ajoute-t-il. Patrice Roy souligne le fait qu'il n'y a aucune femme sur la scène du débat ce soir.
20h00 - Poilievre maintient ses plans de dérogation à la Charte
Face aux critiques de ses adversaires sur ses plans de dérogation à la Charte des droits et libertés vers la fin du débat, Poilievre s'est montré défiant.
Le chef conservateur s'est engagé à utiliser la clause dérogatoire pour garantir que les auteurs de meurtres multiples puissent purger des peines d'emprisonnement à perpétuité consécutives, jugées inconstitutionnelles par la Cour suprême du Canada. Les critiques ont mis en garde contre ce projet, arguant qu'il saperait l'État de droit au Canada. M. Poilievre a déclaré qu'il ne s'excuserait jamais d'avoir «enfermé des meurtriers».
19h59 - Singh souligne que la moitié des candidats du NPD sont des femmes
Le chef du NPD affirme qu'il ne fera jamais reculer les droits des femmes, soulignant que son parti a adopté l'assurance-médicaments, qui couvre les contraceptifs, dans le cadre de l'accord de l'offre et de la confiance conclu avec les libéraux.
M. Singh a ensuite souligné que la moitié des candidats du NPD sont des femmes et a reproché aux autres partis de ne pas avoir de femmes dans leur liste de candidats.
19h58 - Les Québécois doivent être respectés en tant qu'égaux
À VOIR AUSSI | Yves-François Blanchet souhaite un gouvernement minoritaire et explique pourquoi
À la question de savoir si le Canada est uni ou divisé, M. Blanchet a répondu que si les Canadiens s'unissent pour faire face à la menace de Trump, cela ne devrait pas se faire au détriment de l'identité québécoise.
«La menace de M. Trump doit être prise au sérieux», a soutenu M. Blanchet. «Mais je ne suis pas d'accord avec le fait d'en tirer parti au nom de la construction de la nation, de la construction d'une identité canadienne dans laquelle nous demandons explicitement aux Québécois de considérer leur attachement à la langue, à la culture, au modèle d'immigration, comme des frivolités.»
«Le Québec doit être traité sur un pied d'égalité», a-t-il poursuivi. M. Blanchet a ensuite déclaré - tout en discutant de l'indépendance du Québec et des négociations avec M. Trump - que la province avait besoin d'une voix forte et qu'elle était actuellement écartée au profit d'autres provinces dans le cadre de la guerre commerciale avec les États-Unis.
19h56 - Poilievre défend les plans pour CBC, Radio Canada
Interrogé sur la façon dont les conservateurs pourraient tenir leur promesse de protéger la chaîne francophone Radio-Canada tout en défaisant le reste de CBC, M. Poilievre a insisté sur le fait que «c'est possible».
Même si Radio-Canada partage des bureaux avec les stations de la CBC, M. Poilievre a laissé entendre que la CBC serait en mesure de continuer à fonctionner sans financement gouvernemental.
«La CBC peut tout simplement fonctionner avec ses propres revenus en tant qu'ONG, en tant qu'organisation non gouvernementale.»
19h54 - Singh s'en prend au modérateur parce qu'il a été coupé
Pendant la partie consacrée à la protection de la langue française, M. Singh a profité de son temps de parole pour se plaindre d'avoir été coupé alors qu'il parlait de la priorité accordée aux soins de santé.
Il a dit au modérateur Patrice Roy qu'il n'était pas juste qu'il n'ait pas été autorisé à parler de cette question qui, selon lui, le passionne. M. Singh a ensuite fait remarquer que parmi les quatre chefs, son temps de parole était le plus court.
Il a ajouté que les soins de santé publics font partie de l'identité canadienne et qu'il devrait être autorisé à en parler et à poser des questions aux autres dirigeants lors des débats publics.
«La question est de savoir si nous avons des droits et des libertés ici au Canada. Sommes-nous égaux ? Nous devons trouver un juste équilibre», lance M. Carney lorsqu'on lui a demandé si le Québec avait le droit de défendre la langue française en recourant à la clause dérogatoire.
Il ajoute que l'utilisation de la clause dérogatoire à titre préventif est une question qui relève de la Cour suprême du Canada.
Les législateurs québécois ont utilisé cette clause dans le passé pour adopter des lois, notamment sur la langue et la culture françaises, que la Cour suprême a jugées inconstitutionnelles au regard de la Charte canadienne des droits et libertés.
19h49 - Le système d'immigration doit tenir compte de la capacité
Selon M. Blanchet, le nombre d'immigrants accueillis par le Canada doit tenir compte de la capacité de chaque province à traiter les demandes et à intégrer les nouveaux arrivants.
Le Québec, a-t-il dit, a atteint sa capacité. Le premier ministre François Legault a également exprimé des inquiétudes quant au nombre d'immigrants et de demandeurs d'asile, affirmant que ce nombre met à rude épreuve le marché du logement et les services sociaux.
19h43 - Carney maintiendrait l'aide internationale
Est-ce que le Canada devrait réduire l'aide internationale?
M. Carney a mentionné qu'il continuerait à financer l'UNWRA, l'agence des Nations unies qui s'occupe des territoires palestiniens, mais qui a parfois été critiquée pour les liens présumés de certains de ses membres avec le Hamas.
«Nous sommes dans une situation où nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat. Il faut que tous les otages soient rendus et que l'aide humanitaire à Gaza reprenne», a commenté M. Carney. Il souligne que le gouvernement fédéral s'est engagé à fournir 100 millions de dollars d'aide humanitaire à Gaza par l'intermédiaire des organisations qui y travaillent.
19h41 - Singh dénonce les remarques de Poilievre sur l'UNRWA
M. Singh a dénoncé les remarques de M. Poilievre sur l'UNRWA, affirmant que l'agence est le seul groupe à aider les Palestiniens sur le terrain. Il a qualifié les remarques du leader conservateur de dégoûtantes, inacceptables et haineuses. M. Poilievre a évoqué l'UNRWA lorsqu'on lui a demandé quelle aide internationale il supprimerait. Il a déclaré que le Canada ne devrait pas financer l'agence après que plusieurs de ses membres auraient participé à l'attaque du 7 octobre contre Israël par le Hamas.
Le chef du NPD a également mis au défi M. Carney de qualifier de «génocide» ce qui se passe à Gaza. Le chef des libéraux a déclaré que ce qui se passe est horrible, mais qu'il n'utilisera pas ce terme pour politiser la situation.
19h39 - Flammèches autour du transport à Québec
Au cours du débat, il a été demandé aux leaders s'ils soutenaient un tramway dans la Ville de Québec ou le 3e lien.
M. Singh a répondu qu'il était favorable au tramway en tant que moyen de transport public, mais qu'il était opposé au troisième lien, qui, selon lui, aurait un impact négatif sur l'environnement.
M. Poilievre a expliqué qu'il soutiendrait exclusivement le troisième lien et a accusé les autres chefs d'essayer de prendre les voitures des gens.
M. Blanchet, quant à lui, a déclaré que la municipalité et la province soutenaient toutes deux le projet de tramway, et qu'il revenait donc au gouvernement fédéral de le soutenir, y compris financièrement. «Pour l'instant, s'il y avait un troisième lien, nous n'avons aucune idée de ce qu'il serait», a convenu M. Blanchet, ajoutant qu'on ne peut pas soutenir ou s'opposer à un projet qui n'existe pas.
«La question est de savoir où, quand, combien ça coûte, de quelle couleur ça sera...», énuméré M. Carney, qui pour sa part, a dit oui au tramway, parce que le projet est en cours, et a convenu avec M. Blanchet qu'on ne peut pas soutenir un projet qui n'existe pas, en référence au troisième lien.
M. Poilievre a ensuite plaisanté, sans que les autres chefs ne semblent réagir, en disant qu'il pensait que le troisième lien serait bleu, semblant faire référence à la couleur des conservateurs.
19h29 - L'immigration ne devrait pas dépasser la construction de nouveaux logements
Interrogé sur sa position en matière d'immigration, M. Poilievre a martelé qu'un gouvernement conservateur chercherait à aligner la croissance de la population sur la construction de nouveaux logements.
Il a accusé les libéraux d'avoir laissé l'immigration croître de manière incontrôlée, ce qui, selon lui, a exercé des pressions sur le marché du logement, en particulier au Québec.
Le leader conservateur a également déclaré que le Canada avait besoin d'un meilleur processus d'évaluation des demandes d'asile.
19h26 - Le Canada doit être «humain, mais réaliste» en immigration
Lorsque les chefs ont été questionnés à savoir s’ils accepteraient les migrants haïtiens, M. Carney a répondu que, bien qu'il s'agisse d'une question d'humanité impliquant certaines des personnes les plus vulnérables d'Amérique du Nord, il y a des limites à ne pas dépasser.
Selon le chef libéral, il faut faire preuve d'humanité, mais aussi de réalisme.
«Le Canada ne peut pas accepter tout le monde et nous avons conclu un accord avec les Américains, l'accord sur les tiers pays sûrs, en vertu duquel nous renvoyons la plupart des demandeurs d'asile», a soutenu M. Carney.
En réponse à une autre question sur l'immigration, M. Carney a déclaré qu'il maintiendrait le plafonnement de l'immigration mis en place par son prédécesseur.
«Le système ne fonctionne pas», a laissé tomber M. Carney. Les libéraux maintiendraient un plafond sur l'immigration «pendant quelques années», dit M. Carney, afin d'augmenter la capacité d'accueil des nouveaux arrivants au Canada en matière de logement, de formation, de cours de langue au Québec, et de s'assurer que le filet de sécurité sociale peut les accepter.
19h25 - Singh sur la crise de l'immigration
M. Singh blâme les gouvernements libéraux et conservateurs précédents pour ne pas avoir investi dans le logement afin d'accueillir les immigrants.
La crise actuelle de l'immigration ne devrait donc pas être imputée aux immigrants, selon le chef du NPD. Lorsqu'on lui a demandé s'il réduirait le nombre d'immigrants, M. Singh a répondu qu'il ne s'agissait pas d'une simple réponse par oui ou par non. Le chef du NPD a plutôtsuggéré une approche du problème basée sur les faits et les besoins.
19h18 - Poilievre soutient l'énergie nucléaire
Le chef conservateur a soutenu sans réserve l'énergie nucléaire, soulignant que 60 pour cent de l'énergie de l'Ontario est d'origine nucléaire.
Mais M. Poilievre a laissé entendre que la bureaucratie gouvernementale ralentissait la construction de nouvelles centrales et n'apportait aucun avantage à la sécurité des opérations. M. Poilievre a promis que les conservateurs réduiraient l'intervention du gouvernement et laisseraient les scientifiques diriger le processus.
19h13 - Carney impliquerait les dirigeants autochtones, sans imposer de projets
M. Carney insiste sur le fait qu'il n'imposerait «jamais» de pipelines aux communautés autochtones qui n'en veulent pas.
Cependant, il affirme que «nos relations avec les États-Unis ont tout changé» et qu'elles ont engendré des problèmes de sécurité nationale liés à l'énergie. Il indique que tous les premiers ministres se sont mis d'accord sur la nécessité d'un corridor énergétique et que ce processus impliquerait les dirigeants autochtones.
Selon M. Carney, bien que les pouvoirs d'urgence puissent être utilisés pour accélérer les approbations fédérales, tout plan nécessiterait également des approbations provinciales.
19h12 - «La majorité gouverne», -Poilievre
Interrogé sur la manière dont un gouvernement conservateur ferait face à la réticence des Premières Nations à l'égard des oléoducs, M. Poilievre a suggéré qu'il pourrait obtenir l'adhésion de la plupart des communautés autochtones.
Il a évoqué le projet Northern Gateway, qui a été annulé, et a relevé que la majorité des Premières Nations qui auraient été touchées étaient en faveur du projet. En cas de désaccord entre les communautés autochtones, M. Poilievre a affirmé que l'approche de son gouvernement serait celle de la «règle de la majorité».
19h11 - Le Québec devrait être un «leader en matière d'énergie verte»
À savoir si le Canada devrait augmenter sa production de pétrole, M. Blanchet répond que le pays devrait progressivement réduire sa production et sa dépendance à l'égard de cette ressource.
Selon lui, le coût du changement climatique pour les ménages est trop élevé. M. Blanchet et le programme du Bloc s'opposent à tout passage d'oléoduc au Québec et veulent taxer les profits des compagnies pétrolières et gazières.
19h02 - Carney dit que le Canada a besoin d'oléoducs
Carney affirme que le Canada devrait augmenter sa production de pétrole afin de réduire les importations, en particulier des États-Unis, et que cela implique des oléoducs.
Il ajoute que le Canada devrait également investir en parallèle dans le captage et le stockage du carbone. Lorsqu'on lui demande si le changement climatique est toujours une priorité pour les libéraux depuis qu'il a supprimé la taxe carbone destinée aux consommateurs, il répond par l'affirmative.
Il précise que la taxe sur le carbone destinée aux consommateurs ne représentait que 6 % des émissions et que la taxe sur le carbone destinée à l'industrie cible toujours les grands pollueurs. M. Carney nie la suggestion de M. Blanchet selon laquelle le Québec est pénalisé par l'annulation de la taxe industrielle sur le carbone.
18h57 - Singh esquive la question sur la production de pétrole
M. Singh se dit favorable à l'investissement de fonds fédéraux dans les énergies propres et renouvelables, y compris un réseau énergétique «est-ouest».
«Nous avons besoin d'énergie renouvelable pour notre avenir», dit le chef du NPD. Lorsqu'on lui a demandé s'il était en faveur d'une augmentation de la production de pétrole, M. Singh n'a pas répondu directement à la question et a plutôt répété qu'il soutiendrait l'énergie propre.
18h56 - «Les budgets Harry Potter»
«J'ai un problème avec ce que j'appelle les budgets Harry Potter, vous devez faire de la magie», a imagé M. Blanchet, en s'opposant aux propositions économiques de M. Carney. Pendant une récession, ou peut-être même face à une récession, le gouvernement fédéral devrait financer des projets d'infrastructure publique, comme le tramway de la ville de Québec, a martelé M. Blanchet.
18h54 - Singh sur la crise des soins de santé
Lorsqu'on lui demande si le gouvernement fédéral devrait créer plus de programmes de santé fédéraux ou augmenter les transferts de santé aux provinces afin qu'elles puissent faire face à la crise des soins de santé, M. Singh répond que les deux peuvent être faits en même temps. Selon lui, il n'est pas nécessaire de choisir, car les gouvernements fédéral et provinciaux pourraient s'unir pour augmenter le nombre de travailleurs de la santé et étendre l'assurance-médicaments.
18h48 - Poilievre revendique la construction de 200 000 logements
M. Singh a insisté que seulement six logements abordables ont été construits pendant la période où M. Poilievre était ministre du Logement. M. Poilievre a revendiqué la construction de 200 000 logements pendant son mandat - ce qu'il a déjà fait par le passé - en se basant sur les données de Statistique Canada, qui indiquent que 194 461 logements ont été construits cette année-là.
Le dirigeant conservateur a réitéré le plan de son parti visant à «supprimer les formalités administratives» et à inciter les municipalités à réduire leurs taxes de construction. Il a affirmé que le plan libéral - qui prévoit davantage de logements construits par le gouvernement - ne ferait qu'accroître la bureaucratie et rendre la vie moins abordable.
18h47 - Singh attaque le bilan des libéraux et des conservateurs en matière de logement
M. Singh a affirmé que sous les gouvernements libéraux et conservateurs précédents, les loyers et les coûts du logement ont doublé. Il s'est opposé à M. Poilievre sur le nombre de maisons qu'il a construites lorsqu'il était ministre du Logement. M. Singh a déclaré que M. Poilievre n'avait construit que six maisons, ce que M. Poilievre a affirmé être faux.
Le chef du NPD a ensuite évoqué l'emploi précédent de M. Carney chez Brookfield Asset Management et a soulevé que l'entreprise avait bénéficié de la crise du logement que les libéraux avaient aggravée.
18h46 - «Je ne suis pas Justin Trudeau», lance Carney à Poilievre
M. Poilievre attaque M. Carney sur la question du logement, affirmant qu'il répète les mêmes promesses que Justin Trudeau a faites pendant 10 ans.
M. Carney répond qu'il était gouverneur de la Banque d'Angleterre lorsque M. Trudeau était premier ministre.
M. Carney répond à M. Poilievre lors du débat, affirmant que sa réponse à chaque crise est de réduire les impôts et la bureaucratie et que le chef conservateur représente «les ultra-riches». Il ajoute que «M. Poilievre n'est pas Justin Trudeau. Je ne suis pas Justin Trudeau non plus».
Il dit que la question dans cette élection est de savoir qui sera le prochain premier ministre pour faire face à M. Trump.
18h45 - Les chefs plaisantent en énumérant les produits américains qu'ils délaissent à l'épicerie
Interrogés sur les produits américains que les chefs délaissent en raison des tarifs douaniers de Trump, les quatre hommes ont énuméré des produits d'épicerie en particulier qu'ils essaient d'acheter localement.
Pour M. Blanchet, ce sont les fraises.
Pour M. Carney, tous les alcools.
M. Singh - qui a souligné qu'il cuisinait beaucoup à la maison par rapport à Carney - a énuméré plusieurs articles, dont des pommes.
«C'est une conversation délicieuse», a lancé M. Poilievre, avant d'ajouter : «Pour moi, c'est la viande de bœuf».
En riant, Blanchet et Poilievre se sont mis d'accord pour partager un jour un repas de bœuf québécois.
18h36 - Singh sur le coût élevé de la vie
Sur le coût élevé de la vie, M. Singh promet qu'il plafonnera les prix des produits alimentaires essentiels et empêchera les entreprises propriétaires d'acheter des maisons et des appartements abordables, deux mesures qu'il a déjà annoncées lors de sa campagne électorale. Il ajoute qu'il conservera les terres fédérales et y construira des logements abordables. M. Singh a ensuite accusé les libéraux et les conservateurs de laisser les «riches spéculateurs» acheter des logements abordables.
18h35 - «Progrès» : Blanchet plaisante alors que Carney est d'accord sur la gestion de l'offre
Lors du débat sur la gestion de l'offre, Blanchet a soulevé le projet de loi C-282 du Bloc, dont l'adoption constituait la moitié d'un ultimatum que son parti a présenté aux libéraux. Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il ferait pour protéger la gestion de l'offre, M. Blanchet a répondu qu'il ramènerait le projet de loi C-282, qui n'a jamais été adopté par le Sénat. Intervenant, M. Carney a dit qu'en ce qui concerne le projet de loi, il était peut-être d'accord avec M. Blanchet, ce à quoi le chef du Bloc a répondu par une boutade : «C'est un progrès».
18h32 - Carney sur le soutien aux travailleurs
Carney dit que le plan libéral, qui sera dévoilé ce week-end, investira 500 milliards de dollars au Canada au cours des cinq prochaines années, ce qui sera un élément clé dans les négociations avec Trump.
En ce qui concerne les travailleurs, M. Carney indique que les libéraux proposent un fonds stratégique pour soutenir le secteur manufacturier, en particulier le secteur de l'automobile. Il ajoute que le système de contre-tarification des libéraux contient également 7 milliards de dollars d'incitations pour les constructeurs automobiles afin qu'ils maintiennent la production et les travailleurs au Canada.
À la question de savoir à quels produits fabriqués aux États-Unis chaque leader a renoncé, M. Carney répond qu'il a renoncé au vin et à d'autres alcools américains.
18h26 - Poilievre attaque le bilan économique de Carney
Le chef conservateur a tenté de lier Carney aux difficultés économiques rencontrées sous l'ancien premier ministre Justin Trudeau, en soulignant le bilan de son rival en tant que conseiller économique informel du Canada pendant la pandémie de COVID-19. M. Carney a été engagé comme gouverneur de la Banque du Canada par le prédécesseur de M. Trudeau, Stephen Harper, mais il a quitté son poste en juin 2013.
M. Carney a déclaré que M. Harper l'avait un jour approché pour qu'il devienne ministre des Finances. M. Poilievre a déclaré que son gouvernement augmenterait les expéditions d'énergie vers l'Europe afin d'aider le Canada à atteindre une plus grande indépendance économique.
18h22 - Blanchet remet en question le bilan de Carney
Lors du débat ouvert sur la négociation avec Trump, Blanchet est intervenu pour remettre en question le bilan de Carney en matière de gestion de crises.
Alors que M. Carney se présente comme ayant de l'expérience en matière de gestion de crise et de négociation, M. Blanchet a déclaré qu'il n'en avait pas vu la preuve dans un contexte politique. «Nous devons vous croire sur parole sans que vous ayez d'expérience politique», a déclaré M. Blanchet.
18h19 - Singh cible les priorités de Carney, le bilan de Blanchet
Singh attaque Carney, lui disant que visiter le roi Charles d'abord avant d'augmenter l'assurance-emploi pour les personnes qui perdent leur emploi montre quelles sont ses priorités.
Le chef du NPD affirme que sa priorité numéro un est les travailleurs touchés par les tarifs douaniers. M. Singh s'en prend ensuite à M. Blanchet qui, selon lui, n'a rien fait pour les Québécois en votant contre des mesures qui les aideraient.
18h17 - Carney dit que la langue et la culture du Québec ne sont pas «sur la table»
Dans une portion de débat ouvert, Carney dit que la langue française, la culture du Québec et la gestion de l'offre «ne seront jamais sur la table» dans les négociations avec les États-Unis.
Face à l'attaque de M. Singh, qui affirme qu'il n'a pas fait assez pour soutenir les travailleurs, M. Carney déclare que tout l'argent provenant des tarifs douaniers compensatoires ira aux travailleurs concernés.
18h15 - Blanchet dit qu'il faut négocier rationnellement avec Trump
Blanchet dit que le gouvernement canadien doit négocier rationnellement avec Trump, qui cause des dommages à l'échelle mondiale, ainsi qu'aux États-Unis. Lors de sa campagne, M. Blanchet a proposé des subventions salariales de type pandémique pour les travailleurs touchés par la guerre commerciale, afin de garantir l'achat de produits nationaux dans les marchés publics et de protéger la gestion de l'offre.
18h14 - Singh veut donner la priorité aux soins de santé
M. Singh, qui s'est placé entre M. Poilievre et M. Blanchet, a déclaré qu'il voulait étendre l'assurance-médicaments et les soins dentaires comme les deux choses qu'il proposera pour changer la vie des Canadiens, ce qui n'a rien à voir avec les États-Unis.
Lorsqu'il s'agit de traiter avec le président Trump, Singh a déclaré qu'il investira et ne coupera pas, réitérant la nécessité de renforcer le système de soins de santé.
Au cours du débat ouvert, le chef du NPD a ensuite accusé Poilievre de vouloir «américaniser» et privatiser le système de soins de santé publique.
18h13 - Poilievre nie qu'il serait le chef le plus proche de Trump
Poilievre a soutenu qu'il est le meilleur candidat pour tenir tête au président américain Donald Trump parce qu'il renverserait les politiques économiques libérales, qui, selon lui, ont rendu le pays plus faible. Il a nié les accusations du chef du NPD, Jagmeet Singh, selon lesquelles il serait le chef le plus proche de Trump parmi les candidats.
18h12 - Trump met l'accent sur les questions québécoises de longue date: Blanchet
Lors de son discours d'ouverture, le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a déclaré que le président américain Donald Trump et sa guerre commerciale mondiale ont mis en lumière des enjeux québécois qu'il soulève depuis avant le retour du président à la Maison-Blanche.À savoir, a-t-il dit, le Québec a besoin de son propre marché ouvert et libre, basé sur ses propres ressources. La province, quant à elle, devrait pouvoir mettre en valeur sa différence, en matière de langue, de culture et d'immigration.
Le chef du Bloc a toujours mis l'accent sur ces questions, a-t-il dit, mais elles sont maintenant plus importantes que jamais dans le contexte de Trump.
18h11 - Poilievre vante sa promesse de réduire les impôts
Pour ses deux propositions, le chef conservateur Pierre Poilievre a vanté la promesse des conservateurs de réduire l'impôt sur le revenu de 15 % et d'éliminer la TPS sur les maisons neuves. Cette dernière mesure, associée à des incitations pour les villes à réduire les taxes de développement, pourrait permettre d'économiser jusqu'à 100 000 dollars sur le coût des nouvelles maisons, a-t-il déclaré.
18h10: «C'est le moment d'investir, pas de couper. C'est le temps de protéger ce qui nous est cher, comme les agricultures, la culture, la langue française. Pas de les sacrifier. C'est le temps de défendre qui nous sommes, c'est quoi nos valeurs. Une valeur profonde pour nous, c'est qu'on prend soin les uns des autres. Comment on va le faire, c'est en renforcissant notre système de santé, pas en l'américanisant.» -Jagmeet Singh
18h09: «M. Trump, à terme, va se pendre avec sa propre corde. Les mesures qu'il prend sont extrêmement toxiques pour l'économie des États-Unis. Mais entre temps, il va faire des dommages partout [...] Je crois qu'il faut additionner un PIB plus important que les États-Unis.» Yves-François Blanchet
18h08: «M. Trump respecte la force. Il respecte les gens qui connaissent comment le monde fonctionne et comment le secteur privé fonctionne. Il faut que le Canada crée d'autres options, des nouveaux partenaires fiables à l'échelle mondiale. Et je les connais.» -Mark Carney
18h08: «Nous ne serons jamais un État américain. Nous serons souverains. Dès ma première journée comme premier ministre, je vais commencer les négociations pour accélérer une attente pour mettre fin à nos tarifs et protéger notre souveraineté.» -Pierre Poilievre
18h07: «C'est quoi qui représente nos valeurs? C'est notre système de santé publique. Il n'a rien à voir avec les États-Unis. Deux éléments dedans sont l'assurance-médicaments, on veut l'améliorer [...] et les soins dentaires.» -Jagmeet Singh
18h06: «Je veux qu'on insiste sur deux choses: c'est le droit pour le Québec d'avoir une économie différente et ouverte sur le monde, qui sera basée sur ses propres ressources naturelles, son propre attachement à une économie verte, mais aussi le droit pour le Québec à la différence. À la différence linguistique, la différence culturelle, la différence de valeurs, la différence d'un modèle d'immigration qui doit être réussi.» Yves-François Blanchet
18h05: «J'ai un plan pour rendre la vie abordable en coupant les impôts de 15%. C'est un élément qui va récompenser le travail pour la classe moyenne et pour les aînés qui ont déjà travaillé.» -Pierre Poilievre
18h04: «Il faut redoubler le rythme de construction de logements au Canada.» -Mark Carney
Sans surprise, le libéral Mark Carney, et meneur de la course électorale, a été la principale cible des attaques lors du débat des chefs en français qui se tenait mercredi soir à Montréal.
Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a d'abord lancé le bal, reprochant à M. Carney de ne pas travailler de façon collaborative avec les autres partis afin de répondre au président américain Donald Trump. Il a, du même souffle, mis en doute les compétences du chef libéral.
«Vous vous revendiquez de l’expertise en gestion de crise. Je n’en ai vu aucune (…) On doit prendre votre parole, sans expérience en politique», a lancé M. Blanchet.
À plusieurs reprises, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a reproché à son adversaire libéral d'avoir été un conseiller économique de Justin Trudeau et de répéter les mêmes promesses électorales. «Vous êtes juste comme Justin Trudeau. (...) Vous n'êtes pas du changement», a-t-il envoyé.
Lorsque M. Carney a exposé sa vision des contre-tarifs en affirmant que les recettes doivent servir à aider les travailleurs et les entreprises les plus affectées et non à réduire les impôts, comme le propose le chef conservateur, ce dernier lui a coupé la parole.
«Vous voulez les augmenter tout le temps (les impôts). Vous êtes un libéral. Vous aimez augmenter les impôts», a envoyé M. Poilievre. M. Carney lui a répondu qu'il «vien(t) d'arriver».
Tant le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, que celui du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, lui ont reproché de proposer respectivement des «budgets Harry Potter» et de proposer «de la magie».
L'animateur du débat, Patrice Roy, n'a pas manqué de servir une remontrance par rapport à la situation presque inédite qu'aucun des partis sur son plateau n'aient dévoilé leur cadre financer, soit le coût de leurs promesses, une situation qu'il juge «totalement irresponsable».
M. Blanchet a affirmé que les conservateurs veulent «couper, couper, couper» et que les libéraux, eux, veulent couper les revenus sans augmenter les dépenses, ce que «personne n'a jamais réussi».
Le chef néo-démocrate a reproché au libéral de ne pas mettre en priorité les travailleurs canadiens, ayant choisi dans ses premiers jours comme premier ministre d'avoir trouvé «le temps de rencontrer le roi», mais pas d'augmenter le montant que les chômeurs reçoivent lorsqu'ils perdent leur emploi en raison de la guerre commerciale.
Et entre deux moments où l'animateur déchirait ses feuilles, les chefs du NPD et du Bloc ont tous deux plaidé pour un gouvernement minoritaire. Mais les couteaux ont parfois volé bas alors que M. Singh a accusé M. Blanchet d'être «aussi inutile que la monarchie».
Le chef bloquiste a souligné à grands traits que les libéraux sont très prompts à défendre l'industrie automobile «bing, bang, (...) parce qu'on "shake" dans nos culottes», alors qu'il n'y a «rien» d'Ottawa pour soutenir l'aluminium ou la forêt. «Il faut que le Québec ait son bout», a-t-il insisté.
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Le segment du débat portant sur l’énergie et le climat a donné lieu à des échanges musclés.
M. Blanchet a notamment accusé M. Poilievre de formuler «la phrase la plus creuse» qui soit en ayant déclaré qu’il n’y a «pas d’acceptabilité sociale pour le statut quo».
«Quand il mouille, il ne fait pas soleil. Ça ne veut rien dire», a rétorqué le chef bloquiste.
Il a aussi accusé le chef libéral de vouloir imposer aux Québécois la construction d’un pipeline, ce que ce dernier a nié.
Malgré des échanges tendus, tant M. Carney que M. Poilievre se sont dits en faveur d’une augmentation de la production de pétrole au Canada.
«Oui (pour) plus de pétrole (afin) réduire nos importations, surtout nos importations des États-Unis, un pays qui nous menace», a dit le chef libéral.
«Mais afin de faire ça, il faut avoir le pétrole de bas risque – c’est clair que c’est à bas risque ici au Canada, c’est presque, plus ou moins comme ça – et bas carbone. Parce qu’il faut être compétitif à long terme. Il faut avoir, en même temps que des pipelines, réussir avec le stockage de carbone», a-t-il ajouté.
Initialement, le cochef du Parti vert, Jonathan Pedneault, avait été invité à participer à la joute oratoire, mais la Commission des débats des chefs a annulé sa participation puisque la formation politique ne respectait plus les critères d'admissibilité.
Avec les informations de Noovo Info et La Presse canadienne.