Juliette et Francine sont des usagères du refuge. Les deux femmes en situation d’itinérance n’ont «aucune idée» de ce qu’elles feront en novembre prochain.
«On se cherche un logement le plus vite possible. On espère sortir au PC avant que ça ferme. On veut trouver une chambre, mais elles sont trop chères», déplorent les deux dames en échappant quelques sanglots. «C’est réellement l’enfer.»

La mairesse de Montréal avoue ne pas avoir de solution à court terme afin que la métropole puisse faire face à la crise de l’itinérance cet hiver.
«On est en recherche active pour héberger des gens. C’est très important, je ne peux pas accepter le fait que des gens dorment sous une bâche», a déclaré Mme Plante. Mais la Ville n’arrive toujours pas à dénicher de nouveaux locaux depuis des mois.

La mairesse Plante réplique toutefois que la question de l’itinérance et des refuges est la responsabilité du gouvernement du Québec.
De son côté, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, dit collaborer avec le CIUSSS, la Ville de Montréal et le fédéral afin de dénouer l’enjeu autour du lieu du nouveau local.
D’ici là, le manque de lits se fait sentir à Montréal, alors que les autres organismes venant en aide aux personnes en situation d’itinérance sont complètement débordés et se demandent quand la solution arrivera.
«On apporte toujours des patchs. Et les patchs sont souvent nécessaires pour une semaine ou deux, mais ne nous amène pas vers une solution», s’inquiète le directeur général de l’organisme Mission Bon Accueil, Sam Watts.
«Toutes les ressources sont pleines. L’hiver s’en vient. Il va faire froid. Dormir dans la rue, ce n’est pas quelque chose qui devrait arriver en 2023», a-t-il ajouté.
Pour l’instant, Juliette et Francine n’arrivent pas à trouver d’hébergement. «Descendez les loyers. On est du monde comme n’importe qui. Ça n’a aucun sens…»
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.