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L'armée américaine compte plus de 165 000 soldats déployés dans plus de 170 pays et territoires à travers le monde.
L'armée américaine compte plus de 165 000 soldats déployés dans plus de 170 pays et territoires à travers le monde, dont le Canada. L'armée américaine exploite également des centaines d'installations et de bases à l'étranger, notamment en Corée du Sud, en Allemagne et au Groenland.
Le président élu Donald Trump a dit qu'il n'excluait pas de recourir à la force militaire pour s'emparer du Groenland, qui est un territoire autonome du Danemark. Cette île isolée et riche en ressources accueille une base des US Space Force et 139 soldats américains.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
M. Trump a également envisagé de faire du Canada le 51e État américain.
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Bien qu'il n'y ait pas de base américaine au Canada aujourd'hui, 156 militaires américains en service actif sont déployés dans le pays, selon les dernières données du Defense Manpower Data Center (Centre de données sur les effectifs militaires) du Pentagone.
Près de 50 d'entre eux sont des membres de l'armée de l'air américaine qui servent aux côtés des Canadiens sur les bases de North Bay (Ontario) et de Winnipeg dans le cadre du NORAD. Abréviation de Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, le NORAD est un groupe de défense binational chargé de protéger le Canada et les États-Unis contre les attaques imminentes.
«Le fonctionnement du NORAD exige une coopération étroite entre les États-Unis et le Canada», a expliqué Stephen Saideman, président du département des affaires internationales de l'Université Carleton, à CTVNews.ca. «Des Canadiens sont basés au QG du NORAD au Colorado et, oui, il est tout à fait normal que des militaires américains servent au Canada, principalement pour faciliter les relations avec le NORAD.»
D'autres militaires américains au Canada occupent un large éventail de fonctions, notamment en tant qu'attachés de défense à l'ambassade des États-Unis à Ottawa, en étudiant dans nos collèges militaires et en assurant la coordination avec les troupes et les officiers canadiens dans l'ensemble du pays.
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Le personnel militaire américain au Canada comprend 69 membres de l'armée de l'air américaine, 36 de la marine, 29 de l'armée de terre, 15 du corps des Marines, quatre de la garde côtière et trois de la force spatiale. Le Canada a déjà accueilli des installations militaires américaines pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide.
«Le Canada et les États-Unis ont depuis longtemps des programmes d'échange bien développés dans le cadre desquels des soldats sont déployés sur le territoire de l'autre pays», a indiqué Aaron Ettinger, politologue à l'université Carleton, à CTVNews.ca. «Il s'agit d'un élément essentiel de la relation de défense nord-américaine mature.»
À l'approche de sa deuxième investiture, Donald Trump a lancé l'idée d'utiliser la «force économique» pour que le Canada fasse partie des États-Unis, à la grande irritation des dirigeants canadiens. Les experts rejettent largement les plaisanteries de M. Trump sur l'absorption du Canada et affirment que les Canadiens ne devraient pas s'inquiéter de la présence de personnel militaire américain sur leur sol.
«Les Canadiens ne devraient pas être plus inquiets que les Européens à propos des dizaines de milliers de soldats américains stationnés en Allemagne», a soutenu M. Ettinger, expert en politique étrangère des États-Unis. «Les commentaires de M. Trump ne sont que des paroles en l'air.»
Les 156 soldats américains au Canada ne représentent qu'une infime partie de l'empreinte mondiale de l'armée américaine, qui compte 165 830 membres actifs à l'étranger, ainsi que 23 722 réservistes et gardes nationaux. Les 13 États limitrophes du Canada comptent 277 363 soldats, réservistes et membres de la garde nationale américains, selon les données du Pentagone. L'effectif total de l'armée canadienne représente moins d'un tiers de ce chiffre, avec environ 63 000 membres réguliers et 22 000 réservistes.
Le Pentagone et le ministère canadien de la Défense nationale n'ont pas répondu aux demandes de commentaires.
«La défense américano-canadienne est solide et représente l'une des formes les plus fines d'intégration bilatérale qui soit», a mentionné Frédéric Labarre, professeur associé de sciences politiques au Collège militaire du Canada, à CTVNews.ca. «Ce partenariat en matière de défense est susceptible de perdurer en dépit des ambitions et de l'imagination de M. Trump.»
Rob Huebert, professeur de sciences politiques et expert en défense à l'Université de Calgary, estime que les commentaires et les actions de M. Trump pourraient perturber ce qui est l'un des partenariats de défense les plus intégrés au monde.
«Nous servons dans leur armée et ils servent dans la nôtre dans une multitude de rôles», a précisé M. Huebert à CTVNews.ca. «Si M. Trump exerce une pression politique, cela perturberait ironiquement la coordination étroite, mais à moins d'une invasion militaire majeure - que je ne peux pas voir - toute mesure visant à accroître le contrôle américain perturberait ce qui est déjà intégré.»
À titre d'exemple de cette intégration, un contre-amiral canadien occupe actuellement le poste de vice-commandant de la flotte de la côte est et de l'Atlantique Nord de la marine américaine.
«Comme on le dit souvent, les deux pays partagent la plus longue frontière pacifique du monde et ont combattu l'un à côté de l'autre dans les principales guerres des 100 dernières années», a dit M. Saideman, qui est également directeur du Réseau Canadien sur la Défense et la Sécurité. «Ce partenariat nécessite de nombreuses interactions en temps de paix pour que les choses fonctionnent bien en temps de guerre... Il n'est donc pas inhabituel, mais tout à fait normal que des militaires américains soient basés au Canada.»