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Le Magogois Samuel Bourque a été déclaré coupable de 19 chefs le lundi 17 avril.
Une victime d’agression sexuelle de Drummondville veut raconter son histoire et mettre en garde contre la somnophilie, l'attirance envers des personnes inconscientes.
Après avoir été victime d’abus, Joanne Quiminal a été impliquée dans une enquête de la Sûreté du Québec concernant Samuel Bourque. Elle a aussi témoigné devant la cour lors de son procès.
L’homme de Magog de 26 ans a été déclaré coupable de 19 chefs d’accusation le lundi 17 avril à Sherbrooke. L’inculpé revient devant les tribunaux en aout pour connaitre sa sentence. Il utilisait la drogue afin d’endormir des femmes avant de passer à l’acte.
En 2016, Joanne était dans une relation amoureuse qui lui semblait normale avec l’accusé. Ils s’étaient rencontrés dans le cadre de leur travail. Elle raconte cependant qu’elle vivait des périodes étranges qu’elle qualifie de somnambules ce qui a suscité des doutes, mais sans plus.
Un an et demi après avoir mis fin au couple, les deux personnes se sont revues. Une autre nuit d’horreur s’est déroulée à ce moment. La femme se souvient clairement de cette soirée, contrairement aux années précédentes.
Une autre victime du Magogois avait obtenu des aveux concernant son agresseur. Elles incluaient le nom de Joanne, ce qui l’a entrainé dans l’enquête et le procès. L’individu a été arrêté en 2020.
La Drummondvilloise salue le travail d’accompagnement des policiers et de la cour pendant le processus. Ils l’ont soutenu alors qu’elle devait revivre les évènements des dernières années et qu’elle ressentait de la honte puisqu’il était question de son corps et de sa sexualité.
C’est également à ce moment qu’elle en a appris plus sur le concept de somnophilie.
La Couronne demande une peine de 11 ans et trois mois pour Samuel Bourque. La Défense souhaiterait pour sa part qu’elle soit limitée à six ans. Dans les deux cas, Joanne croit que son agresseur a un long parcours devant lui afin de surmonter sa déviance, mais elle espère que ce soit toujours possible.
Joanne Quiminal est présentement dans une relation. Elle n’est cependant pas encore au bout de ses peines alors qu’elle ne peut pas être touchée la nuit ou dormir collée avec son conjoint. Des mouvements venant près d'elle peuvent également causer des crises de panique.
La Centricoise encourage les personnes qui vivraient une situation similaire à la sienne à quitter leur relation et à dénoncer. Elle croit qu’il faut faire confiance à ses instincts et surtout respecter son autonomie corporelle.
Joanne Quiminal s’est entretenue sur son parcours avec NoovoInfo.
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