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Le FRAPRU estime que le droit au logement est compromis au Québec à l'heure actuelle pour plus de 177 700 ménages locataires «parce qu'ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou insalubre».
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) lançait jeudi un message au gouvernement de la Coalition avenir Québec avec une bannière géante affichée au pied du pont Jacques-Cartier à Montréal où l'on peut lire: «Urgent : 50 000 logements sociaux en 5 ans».
Le FRAPRU juge que le temps de réalisation des projets de coopératives et d’OSBL d’habitation, ainsi que ceux projetés par les offices d’habitation, est trop lent et presse le gouvernement Legault «de passer en vitesse supérieure».
Inquiet de la crise du logement et des situations de précarités dans lesquelles se retrouvent plusieurs ménages, le regroupement de défense du droit au logement presse la Coalition avenir Québec (CAQ) d'annoncer immédiatement une planification sur cinq ans d’au moins 10 000 nouveaux logements sociaux par année.
Le FRAPRU demande que cette planification passe par le biais de constructions neuves, «pour lutter contre la pénurie», ainsi que par l'achat et la rénovation d'immeubles existants afin de les transférer à des propriétaires sans but lucratif.
Selon le regroupement, en sortant les logements locatifs encore abordables du marché spéculatif, Québec en freinera la disparition.
«Les personnes mal-logées n’ont pas le luxe d’attendre plus longtemps! C’est une question de survie. Le nouveau gouvernement Legault doit absolument donner tous les outils aux organismes communautaires et aux municipalités pour agir, et vite!», explique Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
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Le FRAPRU estime que le droit au logement est compromis au Québec à l'heure actuelle pour plus de 177 700 ménages locataires «parce qu'ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou insalubre».
Le FRAPRU avance également que 37 500 ménages locataires à faibles revenus attendent actuellement pour un logement social subventionné.
Le FRAPRU veut que la CAQ confirme, dès la mise à jour économique qu’il prévoit en décembre, que le programme AccèsLogis est toujours en vigueur pour de nouveaux projets en finançant immédiatement de nouvelles unités.
«Seulement 500 nouveaux logements ont été budgétés dans le programme, durant le dernier mandat de la CAQ. C’est du jamais vu depuis sa création. C’est incompréhensible en pleine crise du logement. Le gouvernement Legault doit profiter de ce nouveau mandat pour changer de cap», ajoute Mme Laflamme.
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Le FRAPRU demande également au gouvernement de la CAQ de prévoir le financement nécessaire pour permettre la concrétisation de «projets actuellement bloqués» qui totaliseraient plus de 9 000 unités.
«Les locataires font les frais de la crise du logement la plus profonde des dernières décennies, la situation du logement se détériore rapidement dans toutes les régions, les locataires s’appauvrissent, d’autres qui se retrouvent sans-logis et tombent dans l’itinérance visible et cachée; ça prend un plan à la hauteur de leurs besoins. Ces situations n’ont rien de banales, elles sont très violentes pour les ménages qui les vivent et ne doivent pas être tolérées dans une société riche comme la nôtre», dénonce Véronique Laflamme.
Le FRAPRU estime que le gouvernement libéral de Justin Trudeau a aussi un rôle à jouer «dans le financement d'un grand chantier de logements sociaux».
Le regroupement estime que les sommes découlant de sa stratégie sur le logement aboutissent encore trop lentement au Québec et devraient être mieux ciblés pour aider les ménages ayant les plus grands besoins.
« Cela dit, le gouvernement du Québec doit utiliser les sommes d’Ottawa pour augmenter ses objectifs de développement de logements sociaux, pas pour remplacer ses propres investissements, ce qu’il n’a pas fait depuis l’annonce de l’Entente sur le logement avec Ottawa », ajoute Mme Laflamme.
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Au dernier budget fédéral, le gouvernement libéral avait annoncé des investissements de 4 milliards de dollars pour la construction de 100 000 logements, en plus de consacrer 1,5 milliard à la création de 6000 unités en coopératives d'habitation. Le budget conrétisait aussi plusieurs promesses faites par le Parti libéral du Canada lors de la dernière campagne électorale en matière d'accès à la propriété. On y officialisait par exemple la création du Compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété.
Dans un communiqué envoyé jeudi aux médias, la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Affaires municipales et d'Habitation et députée de Mille-Îles, Virginie Dufour, a fait une déclaration au sujet de la crise du logement, un dossier prioritaire à ses yeux.
«Que ce soit en ville ou en région, la crise du logement est un phénomène bien réel. Les logements sont toujours rares ou inexistants, les prix des logements continuent de grimper, les rénovictions abusives font rage et les locataires vivent des délais interminables au Tribunal administratif du logement. Pour le Parti libéral du Québec, il est clair que le dossier est largement ignoré par la CAQ. Notre intention est d'être sur tous les fronts pour nous assurer que le gouvernement s'attaque à ce dossier qui est d'actualité plus que jamais», peut-on lire dans le communiqué.