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Un homme de 51 ans de Lévis fera face à la justice pour avoir présumément préparé une activité terroriste afin de renverser le gouvernement haïtien de Jovenel Moïse.
Un homme de 51 ans de Lévis fera face à la justice pour avoir présumément préparé une activité terroriste afin de renverser le gouvernement haïtien de Jovenel Moïse, a indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC) jeudi.
Gérald Nicolas comparaîtra au palais de justice de Québec le 1er décembre prochain. Il est accusé d’avoir quitté le Canada pour faciliter une activité terroriste, d’avoir facilité une activité terroriste et d’avoir fourni des biens à des fins terroristes.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin présenté au bulletin Noovo Le Fil Québec animé par Lisa-Marie Blais.
Les deux premiers délits s'accompagnent d'une peine maximale de 14 ans de pénitencier alors que l'accusé serait passible de 10 ans d'emprisonnement pour le troisième s'il devait être reconnu coupable.
Selon des informations obtenues par Noovo Info, Gérald Nicolas a réalisé plusieurs voyages en Haïti, en Amérique centrale et du Sud.
Son but était de recruter des participants, d'obtenir du financement et d'acquérir des armes.
«Ces accusations résultent d'une enquête menée par l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) après avoir reçu des informations provenant du Service de police de la Ville de Lévis», indique la GRC dans un communiqué.
Cette enquête, qui a débuté en juillet 2021, n’a aucun lien avec l’assassinat de l’ex-président Moïse survenu la même année, affirme la GRC.
M. Nicolas aurait envisagé une «révolution armée» afin de prendre le pouvoir, précise-t-on. «Il est allégué que ce dernier aurait pris des actions concrètes, notamment en voyageant en Haïti, afin de faciliter l'organisation d'un groupe dont l'intention était de participer à un coup d'État contre l'autorité établie».
Gérald Nicolas, qui n'a pas de complices connus au Canada, mais dont l'interpellation pourrait mener à d'autres arrestations dans d'autres pays, n'a toutefois jamais réussi à acquérir des armes comme il le souhaitait. «En aucun moment, le public canadien n'a été en mis en danger, ses actions visaient uniquement Haïti», a précisé le sergent Charles Poirier lors d'une entrevue avec la Presse canadienne.
«On voit rarement des Canadiens accusés de terrorisme dans de telles circonstances», a reconnu le sergent Poirier qui rappelle que «les citoyens canadiens ne bénéficient pas de l'impunité s'ils commettent des actes criminels et à plus forte raison des actes terroristes dans d'autres pays.»
Avec la collaboration de Mathieu Boivin, Noovo Info
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