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International

Un combat à la dynamite entre des mineurs d'or rivaux fait 6 morts en Bolivie

«Nous poursuivons les opérations de secours.»

Delia Acarapi, qui dit avoir perdu sa fille dans une explosion, pleure près de la mine d'or Hijos de Ingenio à Yani, en Bolivie, le 3 avril 2025.
Delia Acarapi, qui dit avoir perdu sa fille dans une explosion, pleure près de la mine d'or Hijos de Ingenio à Yani, en Bolivie, le 3 avril 2025.

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Associated Press
Associated Press

Au moins six personnes ont été tuées jeudi matin lors d'un affrontement entre groupes rivaux de mineurs d'or à la dynamite dans le nord-ouest de la Bolivie, a annoncé la police. Il s'agit d'un cas rare de conflit territorial entre coopératives minières du pays qui a tourné au drame.

Une puissante explosion a retenti dans le camp minier de Yani, alors que les deux groupes rivaux s'affrontaient pour l'accès à la mine d'or près de la ville montagneuse de Sorata, à environ 150 kilomètres au nord-ouest de La Paz, capitale administrative du pays, a déclaré le colonel Gunther Agudo de la police locale. Plusieurs gisements d'or se trouvent dans cette zone reculée.

«Nous poursuivons les opérations de secours», a indiqué M. Agudo.

 

Les procureurs sont arrivés jeudi sur les lieux, où l'explosion survenue avant l'aube avait ravagé la communauté minière, détruisant plusieurs maisons et coupant l'électricité.

L'industrie minière bolivienne se distingue par son important secteur de coopératives – des groupes légaux de mineurs artisanaux – qui représentent la majeure partie de la main-d'œuvre minière et exercent une influence politique dans ce pays riche en ressources naturelles. Elles sont entre autres représentées au Parlement.

Les coopératives sont apparues historiquement en Bolivie lorsque des exploitations minières plus établies ont licencié des légions de travailleurs dans ce secteur risqué, en pleine expansion et en crise, obligeant les mineurs à s'organiser lorsque les prix des matières premières ont chuté et que les renvois se sont fait sentir.

Au fil des décennies, les coopératives se sont de plus en plus disputées l'accès à l'extraction des minéraux, s'envoyant pierres et bâtons de dynamite entre elles. Visant aussi parfois les travailleurs syndiqués de la compagnie minière publique bolivienne, la Comibol.

La Comibol a dominé ce secteur crucial sous l'ancien président Evo Morales, un dirigeant socialiste qui a gouverné le pays andin de 2006 à 2019 et interdit aux entreprises étrangères de détenir une participation majoritaire dans l'extraction minière.

L'affrontement de jeudi concernait certains filons de la réserve d'or désiré par deux coopératives rivales depuis des années, a expliqué Jhony Silva, conseiller juridique de l'une d'elles.

M. Silva a déclaré à la télévision d'État bolivienne que les corps avaient été retrouvés sous les décombres. Il a ajouté que des rapports faisaient état de personnes toujours portées disparues, sans donner plus de détails.

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Associated Press
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