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Car ils sont en «conflit avec l’engagement d’un soldat à mener une vie honorable, honnête et disciplinée, même dans sa vie personnelle».
Le président Donald Trump a signé lundi un décret ordonnant au secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, de réviser la politique du Pentagone sur les militaires transgenres, ce qui déclenchera probablement une future interdiction de leur service militaire.
Il a également ordonné la réintégration des troupes qui avaient quitté volontairement ou qui avaient été renvoyées pour avoir refusé les vaccins contre la COVID-19, a décrit de nouveaux reculs dans les programmes de diversité et a prévu le déploiement d'un bouclier antimissile spatial pour les États-Unis - tout cela lors du premier jour de M. Hegseth.
MM. Trump et Hegseth avaient décrit des parties des ordres prévus tout au long de la journée, mais les termes exacts n'ont été dévoilés que tard lundi.
Une interdiction des soldats transgenres était largement attendue, et l'ordre de M. Trump ouvre en grande partie la voie à une future interdiction - mais ordonne à M. Hegseth de trouver comment cela serait mis en œuvre dans la politique.
Dans son décret, M. Trump a affirmé que le service militaire de soldats qui s’identifient à un sexe autre que leur sexe biologique «est en conflit avec l’engagement d’un soldat à mener une vie honorable, honnête et disciplinée, même dans sa vie personnelle» et est préjudiciable à la préparation militaire, ce qui nécessite une révision de la politique pour traiter cette question.
M. Trump avait tenté d’interdire les militaires transgenres au cours de son premier mandat, mais cette décision a été bloquée par les tribunaux pendant des années avant d’être annulée par le président de l’époque, Joe Biden, peu après son entrée en fonction.
Lors de sa première présidence, M. Trump a créé le commandement spatial américain et la force spatiale américaine, qui vient de fêter son cinquième anniversaire. L’espace reste une priorité pour le président, qui a maintenant demandé au Pentagone de commencer à développer la capacité d’abattre des missiles depuis l’espace.
Pendant des années, les États-Unis ont mis en garde contre la militarisation de l’espace par la Chine, la Russie et d’autres pays. Ils ont parfois déclassifié des informations sur les efforts des deux pays pour créer des armes offensives pour neutraliser des satellites américains essentiels, y compris la capacité de déplacer des satellites hors de leur orbite, de les aveugler temporairement ou même de les détruire.
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La force spatiale construit un anneau de satellites redondants en orbite basse qui peuvent suivre et détecter plus rapidement les lancements de missiles potentiels.
Toutefois, la mise en place d’un moyen d’abattre des missiles depuis l’espace est une chose que les États-Unis n’ont pas cherché à faire depuis que le président Ronald Reagan a annoncé l’Initiative de défense stratégique – «Star Wars» comme on l’appelait communément – dans les années 1980. Le système n’a jamais été développé en raison du coût et des limitations technologiques.
Dans son décret intitulé «un dôme de fer pour l’Amérique», M. Trump a appelé à un système de défense antimissile multicouche capable de contrer un éventail de menaces contre les États-Unis, notamment le développement et le déploiement d’intercepteurs spatiaux.
Au moins 8200 soldats ont été contraints de quitter l’armée en 2021 pour avoir refusé d’obéir à un ordre légal lorsqu’ils ont refusé de se faire vacciner. Des avis les informant qu’ils pouvaient revenir ont été envoyés en 2023, mais seulement 113 d’entre eux se sont réengagés.
Le processus de réintégration pour tous ceux qui souhaitent désormais revenir exige qu’ils répondent aux normes d’entrée dans l’armée. MM. Trump et Hegseth ont constamment affirmé que l’armée ne doit pas réduire les normes.
«Nous offrirons une réintégration complète à tout militaire qui a été expulsé des forces armées en raison de l’obligation de se faire vacciner contre la COVID», a affirmé M. Trump à une foule républicaine au Trump National Doral Miami, un complexe hôtelier dont il est propriétaire. «Et nous les rétablirons dans leur ancien grade avec plein salaire.»
En plus des soldats contraints de quitter le service pour avoir refusé le vaccin, l’ordonnance étend la même offre à toute personne signant une déclaration sous serment indiquant qu’elle a quitté le service volontairement pour éviter le vaccin.
L’ordonnance ne devrait pas avoir d’impact majeur sur le nombre de militaires qui reviennent. Elle pourrait cependant grignoter le budget si davantage de militaires le font maintenant, car elle exige le versement d’un salaire rétroactif.
M. Trump a également, comme prévu, diffusé un ordre général visant à abolir tous les programmes, les initiatives et les mentions de diversité, d’équité et d’inclusion au sein du ministère de la Défense et de la Garde côtière, qui est régie par le ministère de la Sécurité intérieure.
L’ordre vise à éliminer «tous les vestiges» de telles initiatives qui cherchent à «promouvoir un système de préférences basé sur la race qui subvertit la méritocratie, perpétue une discrimination inconstitutionnelle et promeut des concepts de division ou une idéologie de genre».
Il interdit aux ministères de promouvoir ou de suivre des théories «anti-américaines» qui suggèrent que les documents fondateurs de l’Amérique sont racistes ou sexistes, qui discutent de l’idéologie du genre et qui promeuvent des «concepts de division» tels que «les stéréotypes raciaux ou sexuels».
Le décret stipule que les secrétaires à la Défense et à la Sécurité intérieure doivent émettre des directives pour mettre en œuvre le décret dans les 30 jours. Il prévoit un examen pour trouver des cas d’actions prises dans le cadre d'initiatives de diversité, d'équité et d'inclusion (DEI), qui devra être remis au secrétaire à la Défense dans 90 jours.
Le Pentagone avait déjà fait des actions pour se conformer à la mesure initiale de M. Trump mettant fin aux programmes DEI dans l’ensemble du gouvernement américain, et cela a eu des conséquences de grande portée. Sans directives plus claires, les agences ont adopté une approche globale pour supprimer tout contenu qui semblait contrevenir à l’interdiction de M. Trump.