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Le premier ministre Justin Trudeau a adopté une forme plus intime de diplomatie dans la région du Pacifique jeudi, en s'entretenant avec plusieurs dirigeants mondiaux en marge d'un vaste sommet international en Californie.
Le premier ministre Justin Trudeau a adopté une forme plus intime de diplomatie dans la région du Pacifique jeudi, en s'entretenant avec plusieurs dirigeants mondiaux en marge d'un vaste sommet international en Californie.
Avant même que les 21 membres de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) se réunissent pour leur traditionnelle photo de famille, M. Trudeau avait déjà organisé des réunions avec le Japon, la Thaïlande et l'Australie, et prévoyait de rencontrer le Mexique et le Vietnam dans l'après-midi.
Chaque réunion concernait des thèmes familiers: les préoccupations communes concernant la guerre entre Israël et le Hamas ainsi que le sort des otages détenus par le Hamas, l'impact de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements alimentaires mondiaux et les périls toujours présents liés à l'impact des changements climatiques.
L'autre élément commun était un intérêt mutuel pour l'expansion des opportunités de commerce international et de croissance économique dans toute la région de l'Indo-Pacifique.
«Le Canada entretient une amitié longue et solide avec le Japon, mais je dois dire que je ne pense pas que les relations bilatérales n'aient jamais été meilleures ou plus étroites que l'année dernière», a déclaré M. Trudeau au premier ministre japonais Fumio Kishida, par l'intermédiaire d'un interprète.
«Qu'il s'agisse de sécurité énergétique, d'investissements dans une économie propre croissante ou de lutte contre les changements climatiques et de protection de la nature, le Canada et le Japon ont travaillé côte à côte sur toutes ces questions et j'ai vraiment hâte d'en faire encore plus.»
Pendant que ces réunions bilatérales se déroulaient, le président américain Joe Biden disait à ses collègues dirigeants et présidents d'entreprises que les États-Unis étaient pleinement attachés à l'idée d'étendre le commerce dans la région du Pacifique.
«Les questions auxquelles nous devons répondre aujourd'hui ne portent pas sur l'ampleur de nos échanges commerciaux, mais sur la manière dont nous pouvons renforcer la résilience, aider les travailleurs, réduire les émissions de carbone et préparer nos économies à être fructueuses sur le long terme.»
En tant que dirigeant du pays hôte, M. Biden a ensuite occupé le devant de la scène pour la traditionnelle séance de photos, au cours de laquelle M. Trudeau se tenait aux côtés de la plus grande célébrité du sommet : le président chinois Xi Jinping.
M. Biden a rencontré M. Xi en marge du sommet mercredi, dans le but d'apaiser les tensions dans l'une des relations géopolitiques les plus importantes au monde.
«Nous avons de réelles différences avec Pékin lorsqu'il s'agit de maintenir des règles du jeu économique justes et équitables et de protéger votre propriété intellectuelle», a dit le président américain.
Il a également insisté sur le fait que les États-Unis sont attachés au cadre économique indo-pacifique (IPEF), un accord commercial naissant qui n'a pas progressé aussi rapidement ni aussi efficacement que la Maison-Blanche l'espérait.
Le Canada serait heureux d'avoir la chance de se joindre à l'initiative commerciale menée par les États-Unis, mais les travaux nécessaires pour accroître le commerce dans la région sont déjà bien avancés, a affirmé mercredi la ministre du Commerce international, Mary Ng.
C'est probablement aussi bien: les accords commerciaux ne sont pas politiquement populaires aux États-Unis à l'heure actuelle, et le Congrès se montre timide à l'approche d'élections cruciales l'année prochaine.
Le Canada est déjà un partenaire enthousiaste de l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), une version récupérée du Partenariat transpacifique que l'ancien président américain Donald Trump a abandonné en 2017, a noté Mme Ng.
«Nous entretenons des relations commerciales et faisons du commerce avec bon nombre de ces économies, y compris avec les États-Unis», a-t-elle déclaré.
«Nous sommes donc heureux d'avoir l'opportunité de rejoindre (l'IPEF) le moment venu. Mais en toute franchise, nous faisons déjà le travail.»
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