Début du contenu principal.
Ottawa s'est engagé mercredi à financer jusqu'à 15,5 millions de dollars le traitement de ces produits qui se sont retrouvés dans les sols et l'eau de la région.
Nouveau développement dans le dossier des substances polluantes polyfluoroalkylées et perfluoroalkylées (PFAS) près de la base militaire de Bagotville: Ottawa s'est engagé mercredi à financer jusqu'à 15,5 millions de dollars le traitement de ces produits qui se sont retrouvés dans les sols et l'eau de la région.
C’est la Ville de Saguenay qui se voit remettre cette somme afin d'«adopter une solution à court terme» pour «remédier» à la présence de ces substances dans l’approvisionnement municipal en eau.
C'est lors de travaux de «surveillance environnementale de routine» en juillet dernier que les Forces armées canadiennes ont remarqué la présence de PFAS autour de la base de Bagotville. Ces éléments chimiques se retrouvent dans de multiples produits industriels, dont les mousses extinctrices, utilisées lors d’entraînement des opérations militaires.
«Outre le financement que nous accordons à la Ville de Saguenay, nous continuerons de surveiller la qualité de l’eau potable de la Base et nous mènerons d’autres études environnementales au cours des prochains mois pour déterminer s’il existe un lien entre les sources de PFAS à la Base et celles décelées aux limites de la propriété», écrit-on dans un communiqué transmis par la Défense nationale.
Les résultats des études, prévus au printemps 2024, «orienteront» les futures décisions en ce qui a trait au traitement de ces éléments polluants.
La présence des PFAS a suscité de nombreuses inquiétudes, notamment à La Baie, où les citoyens ont rencontré, dans les derniers mois, les autorités afin de discuter de la problématique.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s'était fait rassurant. «Les scénarios qu’on fait ce sont les scénarios du pire cas possible, dont une exposition à long terme de toute la durée de vie. Malgré ce scénario, on arrive à la conclusion, dans l’état actuel des connaissances, que l’exposition au PFAS ne posait pas d’enjeux particuliers», avait indiqué Mathieu Valcke, conseiller scientifique spécialisé en toxicologie à l’INSPQ.