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Les crues printanières ont provoqué des inondations qui peuvent être observées mardi matin dans quelques régions du Québec.
Les crues printanières ont provoqué des inondations dans quelques régions du Québec. Montréal est passé en mode «intervention» alors qu'à Gatineau, les autorités prévoient qu'au moins 1000 terrains privés seront inondés.
La Sécurité publique du Québec rapportait mardi après-midi 26 inondations dans la province, dont des inondations significatives dans les Laurentides: à Saint-Jérôme, à Sainte-Agathe-des-Monts, à Mont-Tremblant et dans Lanaudière: à Saint-Gabriel-de-Brandon, à Joliette et à Rawdon.
Le premier ministre, François Legault, a assuré que «la Sécurité publique et tout le gouvernement suivent la situation de près» et «va être là pour aider (tous les Québécois qui sont à risque ou qui sont inondés actuellement) avec les municipalités concernées».
Voyez le récapitulatif de Louis-Philippe Bourdeau au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Mardi après-midi, la mairesse Valérie Plante a tenu un point de presse devant une digue, dans une rue de l'arrondissement Ahuntsic-Cartierville, où la rivière des Prairies est sortie de son lit à certains endroits.
«On était en mode alerte et on entre maintenant en mode intervention», a lancé la mairesse avant d'ajouter:
«On est prêt, évidemment, on regarde de très très près l'évolution de la température et de ce qui se passe plus en amont, parce que, ça un impact direct sur la crue des eaux».
Richard Liebmann, directeur du Service de sécurité incendie de Montréal, a expliqué que le mode «intervention» signifie «qu'on ouvre le centre de coordination des mesures d'urgence en présentiel» pour aider les citoyens à protéger leur terrain, appuyer les arrondissements dans la protection des espaces publics «et tout faire pour nous assurer qu'on est prêt à faire face aux montées des rivières».
À VOIR | Risque d'inondation: Montréal en mode alerte
Dans la région de Montréal, des inondations mineures ont été signalées à différents endroits sur les berges du lac des Deux-Montagnes, de la rivière des Prairies et le long de la rivière des Mille-Îles.
«La bonne nouvelle, c'est que les prévisions sont quand même stabilisées, et elles ont même diminué un peu, on a eu un petit peu moins de pluie que prévu, donc les débits sont un petit peu moins élevés pour les 48 prochaines heures que prévu initialement», a indiqué le directeur du Service de sécurité incendie de Montréal.
«Mais je dois vous dire qu'on n'est pas du tout dans le même scénario qu'en 2017 ou même en 2019», a mentionné Richard Liebmann, en prenant toutefois le soin d'ajouter que «la situation peut rapidement changer».
Quelques minutes avant le point de presse des autorités, Annie, une riveraine qui a vécu les importantes inondations de 2017, ne semblait pas s'inquiéter outre mesure de constater que la rivière des Prairies débordait dans sa rue. Selon elle, la Ville a bien appris du passé:
«Ils savent plus quoi faire maintenant que lors des années antérieures, premièrement ils savent comment monter la digue et aussi, ils ont une nouvelle technique avec de gros sacs de sable qui protègent les maisons», a expliqué la résidente du secteur Ahuntsic-Cartierville.
À Gatineau, près de 40 000 sacs de sable remplis étaient prêts à être distribués mardi, sur sept sites vulnérables. Des équipes ont aussi commencé à remplir des sacs de sable supplémentaires.
«Les niveaux devraient rester assez élevés durant plusieurs jours, ainsi, la Ville, aujourd'hui, estime environ à 1049 terrains qui seront touchés et 254 bâtiments sont aussi à risque d'être touchés», a expliqué la mairesse France Bélisle mardi après-midi.
La mairesse a précisé que «les tendances sont toujours à la hausse pour les niveaux d'eau, mais un peu moins rapide que ce qui était anticipé».
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France Bélisle a indiqué «qu'on attend la pointe de la première crue des eaux entre mercredi et vendredi et les niveaux devraient rester assez élevés plusieurs jours».
La Ville de Gatineau possède trois ensacheuses, pour une capacité de remplissage accrue. À ce jour, 200 000 sacs vides sont disponibles en réserve pour être ensachés, selon les autorités municipales.
La principale ville de l'Outaouais a été éprouvée par des inondations printanières majeures en 2017 et en 2019, qui ont entraîné la perte de plusieurs centaines de maisons.
À Mont-Tremblant, les autorités ont demandé aux personnes vivant dans environ 65 résidences près de la rivière du Diable d'évacuer lundi soir. La rivière a atteint des niveaux d'inondation lundi, mais le niveau d'eau de la station hydrométrique située en amont du pont de la route 117 affichait une tendance à la baisse mardi après-midi.
Toujours dans les Laurentides, une inondation majeure a été rapportée à Saint-Jérôme, où le débit de la rivière du Nord était déjà très fort avant l'aube.
La Ville invite les riverains à faire preuve de vigilance et à suivre l'évolution de la situation sur sa page Facebook.
Dans la communauté voisine de Saint-Colomban, un pont sur la rivière du Nord a été fermé en raison de la montée des eaux.
Le ministère des Transports indique que six autres routes de la région Laurentides--Lanaudière ont été fermées en raison des inondations.
L'eau est aussi sortie de son lit près du lac Saint-Pierre et du lac Maskinongé, en Mauricie, près de la rivière Etchemin, à Saint-Henri-de-Lévis, à deux endroits de la rivière des Outaouais, à Ottawa de même qu'à la Marina de Hull, à Gatineau.
La rivière des Trois Pistoles est également sortie de son lit dans le Bas-Saint-Laurent et une inondation a aussi été observée dans la rivière Kinojevis à Rouyn-Noranda.
Le niveau de plusieurs cours d'eau est sous surveillance des autorités.
Les autorités expliquent que la fonte de la neige provoquée par les chaleurs récentes et les pluies attendues au cours des prochains jours provoquent une montée des eaux.