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Last Generation Canada affirme qu'Elon Musk est une menace pour les démocraties.
Des militants du groupe écologiste Last Generation Canada sont passés à l’action mercredi pour réclamer du gouvernement canadien qu’il se «tienne debout» face aux actions d’Elon Musk. Joignant le geste à la parole, deux activistes ont répandu de la peinture rose sur un concessionnaire Tesla, qui appartient au milliardaire.
À partir de 10h15, deux militants âgés de 21 ans ont aspergé le bâtiment situé dans l'arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce de peinture lavable. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé avoir procédé à l’arrestation de deux hommes âgés de 20 et 21 ans. Ceux-ci ont été libérés sous promesse de comparaître en cour en mai et doivent respecter certaines conditions d'ici là.
Dans un communiqué transmis aux médias, Last Generation Canada affirme que Musk «détruit les démocraties et propage [l’idée] du déni du changement climatique». Le groupe demande aussi au gouvernement canadien de créer une Agence de protection contre les catastrophes climatiques pour «aider les Canadiens dont les maisons, les communautés, les vies et les moyens de subsistance ont été détruits par des conditions météorologiques extrêmes causées par les combustibles fossiles». Pour financer cette instance, Last Generation Canada propose de taxer les ultrariches, qui seraient «responsables de la crise climatique».
Cette action s’inscrit dans une vague de protestation contre Elon Musk et sa marque Tesla, depuis que l’homme d’affaires est impliqué dans l’administration Trump à titre de président du département de l'Efficacité gouvernementale, lequel est chargé de diminuer les dépenses de l’État.
À Saskatoon, un homme a confié avoir été la cible de vandalisme pour avoir possédé un Cybertruck. Grâce à une série de caméras installées sur le camion, il a rapidement pu filmer un homme s'approchant de son véhicule, sortant un couteau et le tailladant pendant une douzaine de secondes avant de continuer son chemin.
À VOIR | «C'est criminel»: il est victime de vandalisme après avoir acheté un Cybertruck pour son entreprise
Les attaques contre des biens portant le logo de la société de voitures électriques d'Elon Musk se multiplient aux États-Unis et à l'étranger. Bien qu'aucun blessé n'ait été signalé, des salles d'exposition Tesla, des lots de véhicules, des stations de recharge et des voitures appartenant à des particuliers ont été pris pour cible.
Au Canada, Tesla a été exclue d'un salon international de l'automobile pour des raisons de sécurité.
Les détracteurs de M. Musk ont organisé des dizaines de manifestations pacifiques devant les concessionnaires et les usines Tesla en Amérique du Nord et en Europe. Certains propriétaires de Tesla, dont un sénateur américain en froid avec Musk, ont juré de vendre leurs
Tesla était autrefois la coqueluche de la gauche. Grâce à un prêt fédéral de 465 millions $ US accordé par l'administration Obama, l'entreprise a popularisé les véhicules électriques et prouvé, malgré leur réputation initiale, qu'ils n'étaient pas forcément petits, lourds, sous-motorisés et limités en autonomie.
Plus récemment, M. Musk s'est allié à la droite. Il a racheté le réseau social Twitter, l'a rebaptisé X et a supprimé les restrictions qui avaient exaspéré les conservateurs. Il a dépensé environ 250 millions $ US pour soutenir la campagne républicaine de M. Trump en 2024, devenant de loin son plus grand bienfaiteur.
Mé Musk continue de diriger Tesla ― ainsi que X et le fabricant de fusées SpaceX ― tout en étant le conseiller de M. Trump.
L'action Tesla a doublé de valeur dans les semaines qui ont suivi l'élection de M. Trump, mais elle a depuis perdu tous ses gains.
Avec de l’information de CTV News, de La Presse canadienne et The Associated Press.