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Science et nature

Voici comment des animaux ont réagi à l'éclipse solaire totale 2024

Les ours noirs de l'Himalaya ont dormi comme si de rien n'était.

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

Lors de l'éclipse totale de soleil de la semaine dernière, les macaques japonais ont tourné le dos au soleil et les grues couronnées se sont montrées inhabituellement silencieuses.

 

Mais les ours noirs de l'Himalaya ont dormi comme si de rien n'était.

 

Un zoo québécois a profité de l'éclipse solaire totale de lundi dernier pour étudier le comportement de certains de ses animaux. Le service de recherche et de conservation du zoo a été contacté par un professeur d'astrophysique de l'Université du Québec à Montréal pour participer à une étude sur le comportement des animaux et recueillir des données sur leurs réactions face à ce phénomène rare.

Le Zoo de Granby est situé dans la région de l'Estrie, qui a bénéficié d'une des meilleures vues sur l'éclipse solaire totale dans le sud du Québec. Peu d'études ont été menées sur les réactions des animaux lors de cet événement rare.

Chelsey Paquette, coordinatrice de la conservation au zoo de Granby, situé à environ 65 kilomètres à l'est de Montréal, a expliqué que le zoo avait sauté sur l'occasion de participer à l'expérience. Une étude sera publiée pour présenter les résultats.

«Ce que nous pouvons en retenir, c'est que la luminosité a un effet sur les animaux et que, quelles que soient les données que nous trouvons, les conclusions que nous pouvons tirer des espèces du zoo peuvent probablement être extrapolées à d'autres espèces sauvages», a déclaré Mme Paquette.

«Il s'agit d'un événement rare, et il est donc tout à fait unique de recueillir des données au cours d'un événement rare pour mieux comprendre comment la luminosité en présence du soleil peut influencer les animaux.»
- Chelsey Paquette, coordinatrice de la conservation au Zoo de Granby

Les observateurs ont enregistré les activités des animaux pendant deux jours au cours de la semaine précédant l'éclipse, entre 14 et 17 heures pendant l'événement lui-même et pendant deux autres jours au cours de la semaine qui l'a suivi.

Les réactions observées étaient variées.

À VOIR | Éclipse solaire: les réactions

Les macaques japonais, une espèce de singe originaire du Japon, ont par exemple réagi à l'éclipse à l'inverse de ce que les chercheurs avaient prévu.

«Nous nous attendions à ce qu'ils soient agités, qu'ils se regroupent et qu'ils veuillent se rendre dans les habitats nocturnes, par exemple», a dit Mme Paquette. «Mais pendant la totalité de l'éclipse, c'est presque comme si elles avaient cessé de vocaliser, arrêté tous leurs mouvements et tourné le dos au soleil, tout en restant zen et calmes».

Les grues à couronne rouge sont normalement assez bruyantes, mais elles se sont également tues lorsque l'éclipse a atteint la totalité, a affirmé Mme Paquette.

Le panda roux mâle a passé la majeure partie de l'après-midi à se promener dans son enclos, mais dès que l'éclipse est arrivée, il a grimpé dans un arbre et est allé dormir avec la femelle pendant toute la durée de l'éclipse, ce qui est inhabituel, selon Mme Paquette.

Mme Paquette a été affectée au comportement des ours noirs de l'Himalaya.

«Nous pensions qu'ils se déplaceraient probablement vers leur habitat nocturne lorsque le soleil serait complètement caché, comme s'il faisait nuit», a ajouté Mme Paquette. «Mais les ours ont continué à dormir tout au long de l'après-midi et n'ont pas vraiment semblé être influencés par l'éclipse solaire.»

Les tahrs, des ongulés apparentés aux chèvres et aux moutons, passent normalement leur après-midi à se reposer calmement, la moitié de ceux du zoo étant habituellement couchés.

«Mais pendant l'éclipse, 100 % de ces animaux étaient debout, ils se promenaient, ce qui représentait un changement assez radical pour eux», a déclaré Mme Paquette.

Le zoo a tenté de recueillir des données sur un large éventail d'espèces, dont certaines sont généralement actives pendant la journée et d'autres ont tendance à être plus nocturnes. L'une des observations a été que les espèces proies ont réagi plus fortement à l'éclipse que les espèces prédatrices, a indiqué M. Paquette.

«Ces petites observations que nous avons pu faire sont tout simplement intéressantes», a conclu Mme Paquette.

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La Presse canadienne
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