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Science et nature

Voici les signes les plus prometteurs à ce jour d'une forme de vie extraterrestre

Des empreintes ont été détectées par une équipe de recherche dirigée par l'Institut d'astronomie de Cambridge.

Modélisation de la planète K12-18b.
Modélisation de la planète K12-18b.
/ Noovo Info

L'exoplanète K2-18b pourrait héberger une certaine forme de vie. Des astronomes ont détecté ce qui serait les signes les plus prometteurs à ce jour «d'une possible biosignature en dehors du système solaire», indique un article de Sarah Collins publié sur le site web de l'Université de Cambridge en Angleterre.

Quels sont ces signes? Des empreintes chimiques du sulfure de diméthyle (DMS) et/ou du disulfure de diméthyle (DMDS), dans l'atmosphère de l'exoplanète K2-18b.

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«En quoi ces empreintes révèlent-elles la présence potentielle de vie sur K2-18b?» demanderez-vous peut-être. Sur Terre, le DMS et le DMDS sont uniquement produits par la vie, principalement par des organismes microbiens comme le phytoplancton marin, explique l'Université de Cambridge.

Ces empreintes ont été détectées par une équipe de recherche dirigée par l'Institut d'astronomie de Cambridge, et ce, en utilisant les données du télescope spatial James Webb dans une collaboration entre la NASA, l'ESA et l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Il faut tout de même préciser que les concentrations de DMS et de DMDS dans l'atmosphère de K2-18b sont très différentes de celles observées sur Terre, où elles sont généralement inférieures à une partie par milliard en volume. Sur K2-18b, on estime qu'elles sont des milliers de fois plus élevées, dépassant dix parties par million.

Qu’est-ce qu’une exoplanète?
Une exoplanète est une planète qui est en orbite autour d’une étoile autre que notre propre étoile, le Soleil. L’existence des exoplanètes a été confirmée au milieu des années 1990. C’est à l’équipe suisse de Michel Mayor et Didier Queloz, prix Nobel de physique en 2019, qu’on attribue cette découverte. Avant les années 1990, il n’existait que neuf planètes. Depuis, grâce aux multiples découvertes, on en compte plus de 4000.
Source :
Espace pour la vie Montréal

 

Selon l'article de l'Université de Cambridge, les experts n'écartent pas la possibilité qu'un processus chimique puisse être à l'origine de ces molécules dans l'atmosphère de K2-18b, mais il n’en demeure pas moins que ces résultats sont la preuve la plus convaincante – à ce jour du moins – qu'il existe possiblement de la vie sur une planète hors de notre système solaire.

Bien que les résultats des recherches soient très encourageantes, les astronomes doivent faire encore plus de recherche et obtenir plus données pour affirmer hors de tout doute qu'une forme de vie a été découverte sur une autre planète.

«Il est important que nous soyons profondément sceptiques quant à nos propres résultats, car ce n'est qu'en testant encore et encore que nous pourrons atteindre le point où nous en serons sûrs.»
- Le professeur Nikku Madhusudhan de l'Institut d'astronomie de Cambridge

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L'exoplanète K2-18b est 8,6 fois plus massive et 2,6 fois plus grande que la Terre. Selon les experts, elle est située à 124 années-lumière, dans la constellation du Lion.

Lors d'observations antérieures, des astronomes ont découvert la présence de méthane et de dioxyde de carbone dans l'atmosphère de K2-18b. Les experts ont alors émis l'hypothèse qu'il pourrait s'agir d'une planète «hycéenne», c'est-à-dire un monde habitable recouvert d'océans sous une atmosphère riche en hydrogène.

Les résultats des chercheurs sont publiés dans The Astrophysical Journal Letters.