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En cas d'inondations, de verglas ou de feux, la RIUSC pourra aider les municipalités qui le demandent.
Dès le 1er avril, Québec sera en mesure de déployer 200 intervenants supplémentaires sur le terrain afin de venir en aide aux municipalités advenant une catastrophe naturelle.
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, était à Québec vendredi pour présenter des membres de sa nouvelle Réserve d'intervention d'urgence en sécurité civile (RIUSC).
En cas d'inondations, de verglas ou de feux, la RIUSC pourra aider les municipalités qui le demandent à protéger des infrastructures ou à aménager des centres d'hébergement d'urgence, par exemple.
Grâce à ces ressources humaines supplémentaires, le Québec n'aura plus autant besoin des Forces armées canadiennes lors de sinistres majeurs, a déclaré M. Bonnardel.
«Quand les feux de forêt se sont terminés en 2023, on s'est assis avec les équipes et on s'est dit: "Qu'est-ce qu'on fait pour être capable de mieux répondre aux catastrophes naturelles?"» a-t-il relaté.
La RIUSC est une première au Canada, selon lui. «C'est un début. C'est 200 membres qui habitent un peu partout au Québec et qui ont cette volonté, cette capacité. Le nerf de la guerre, c'est le temps de réponse», a-t-il ajouté.
Le ministre de la Sécurité publique prédit que le Québec devra affronter de plus en plus de catastrophes naturelles dans les années à venir.
La RIUSC ira prêter main-forte aux municipalités qui le demandent lors de sinistres qui dépassent leur capacité opérationnelle.
Avant de demander l'intervention de la RIUSC, une municipalité devra d'abord avoir mis en place sa structure de coordination de réponse aux sinistres et sollicité le soutien de sa Direction régionale de la sécurité civile.
Elle devra aussi avoir eu recours aux ressources disponibles via ses ententes d'entraide intermunicipale.
Les municipalités qui recevront le soutien de la réserve devront assumer une partie de la facture. Elles pourront soumettre le tout dans leur réclamation réalisée dans le cadre des programmes d'aide du ministère.
«On ne peut pas se le cacher: les changements climatiques nous frappent depuis un certain nombre d'années. L'année 2023 a été immensément difficile», s'est rappelé François Bonnardel, vendredi.
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Les 200 hommes et femmes nouvellement formés qui font partie de la RIUSC proviennent principalement de l'Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage.
Ils seront rémunérés pour leur travail sur le terrain, a précisé M. Bonnardel, dont l'objectif avoué est de former 1000 personnes d'ici cinq ans. La RIUSC bénéficie d'un financement de 30,5 millions $.