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En conséquence, Ottawa prévoit des allègements de l'ampleur de ceux de la pandémie pour les entreprises.
Le gouvernement fédéral prévoit un plan de relance pour aider les entreprises et les Canadiens si le président américain Donald Trump impose des droits de douane sur les produits canadiens, mais l'ampleur de l'aide dépendra de la portée des droits de douane, ont indiqué des sources à CTV News.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Fin novembre, M. Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique dès le premier jour de son second mandat. Bien que le commandant en chef n'ait pas mis cette menace à exécution, M. Trump a ordonné la réalisation d'une étude sur les pratiques commerciales déloyales présumées d'ici le 1er avril et a dit, lors d'une cérémonie de signature d'une série de décrets la semaine dernière, qu'il envisageait d'imposer des droits de douane dès le 1er février.
S'adressant aux journalistes mardi après-midi, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a expliqué que la date du 1er février fixée par M. Trump «tenait toujours».
«M. Trump a répondu à cette question le week-end dernier, lorsqu'il a répondu à de nombreuses questions de la presse, et il a affirmé que la date du 1er février pour le Canada et le Mexique était toujours d'actualité», a déclaré Mme Leavitt.
Dans un premier temps, M. Trump a justifié l'imposition de droits de douane élevés en invoquant le flux de migrants illégaux et de stupéfiants à la frontière, mais il a depuis modifié sa rhétorique et fait l'éloge de l'utilisation des droits de douane en tant que tels.
Interrogé sur le fait de savoir si le Canada avait «atteint la barre» pour répondre aux préoccupations de M. Trump et éviter les droits de douane, Mme Leavitt a dit qu'elle n'allait pas «devancer le président en préconisant aux nations étrangères ce qu'elles devraient ou ne devraient pas faire pour échapper à ces droits de douane», avant d'ajouter la déclaration suivante: «D'après ce que je sais, et c'est ce que j'ai appris hier soir en discutant directement avec le président, le 1er février est toujours d'actualité. »
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De nombreux experts économiques estiment qu'une guerre tarifaire pourrait faire des ravages dans l'économie canadienne et coûter des millions d'emplois. Selon la Chambre de commerce du Canada, des droits de douane de 25 % pourraient coûter 1900 dollars par an au ménage canadien moyen et réduire le produit intérieur brut (PIB) du Canada de 2,6 %.
Le premier ministre Justin Trudeau a déjà fait savoir que le gouvernement fédéral interviendrait pour soutenir les Canadiens si les droits de douane étaient appliqués.
Lors d'une retraite du caucus la semaine dernière à Montebello, au Québec, M. Trudeau a reconnu qu'une guerre commerciale aurait un impact négatif sur les consommateurs canadiens.
«Il y aura des coûts pour les Canadiens si nous appliquons des droits de douane aux États-Unis, et c'est pourquoi nous serons là pour soutenir et indemniser les Canadiens et les entreprises canadiennes, en fonction de la réponse que nous aurons.»
Les sources affirment également que tout programme d'aide ne doit pas nécessairement être mis en place le premier jour de l'imposition des droits de douane et qu'il traitera des répercussions économiques au fur et à mesure qu'elles deviendront apparentes.
Tout nouveau programme d'aide nécessiterait la reprise des travaux du Parlement et le soutien de l'opposition. Or, les conservateurs, le NPD et le Bloc québécois ont tous dit qu'ils avaient l'intention de renverser le gouvernement libéral minoritaire à la première occasion.
Le parlement est actuellement prorogé jusqu'au 24 mars, mais les sources disent à CTV News que ce n'est pas une préoccupation car l'aide n'aurait pas besoin d'être déployée immédiatement.
Lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé en mars 2020, le gouvernement fédéral a rapidement mis en place un programme d'intervention d'urgence de 82 milliards de dollars pour aider les Canadiens et les entreprises. Ce plan initial comprenait 55 milliards de dollars pour aider les entreprises par le biais de reports d'impôts et de subventions salariales, et 27 milliards de dollars en aides directes.
Le gouvernement fédéral a dit à plusieurs reprises qu'il serait prêt à réagir et a insisté sur le fait que tout était envisageable en matière de représailles, y compris l'interruption des exportations d'énergie canadienne vers les États-Unis ou l'imposition d'une taxe à l'exportation sur certains produits et ressources.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, se rend à Washington cette semaine et doit rencontrer le nouveau secrétaire d'État américain, Marco Rubio, mercredi.
S'adressant aux journalistes lundi, Mme Joly a affirmé que la prévention des droits de douane «est notre priorité numéro un».
«Nous pensons que la diplomatie peut fonctionner, et c'est pourquoi nous avons des conversations privées, et nous ne négocierons pas devant le public», a mentionné Mme Joly. «Nous pensons que nos arguments sont solides. Je pense que j'ai eu de nombreuses conversations où la réaction a été très positive, mais en attendant, il y a encore beaucoup de travail.»