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Manon Massé a raconté son parcours, rappelant qu’elle n’avait jamais pensé être un jour la voix de Québec solidaire et encore moins candidate au poste de première ministre en 2018.
La porte-parole solidaire sortante Manon Massé a prononcé un vibrant discours d'au revoir aux quelque 150 militants solidaires réunis en conseil national en fin de semaine à Saint-Hyacinthe. Mais l'élue de Sainte-Marie—Saint-Jacques a rappelé que, bien qu'elle quitte son poste de porte-parole, elle reste à Québec solidaire (QS).
«J'ai encore le feu, la flamme qui brûle en dedans de moi. Ceux qui s'attendait à un discours d'adieu, ben vous vous êtes trompé. Je ne m'en vais pas», a-t-elle lancé à la foule en liesse.
Manon Massé a raconté qu'en se lançant avec QS, elle ne savait pas où cela la mènerait. «Quand je suis embarqué dans cette aventure-là , je n'aurais jamais cru, premièrement, qu'un jour je serais porte-parole. Je n'aurais jamais cru, non plus, être aspirante première ministre», a-t-elle relaté.
C'est le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, qui a accueilli Manon Massé sur la scène pour son discours en rappelant une citation célèbre de la femme politique : «Accueillons la pogo la plus dégelée de la boîte», a-t-il lancé sous un tonnerre d'applaudissements.
L'élue solidaire en a aussi profité pour écorcher la Coalition avenir Québec qui, selon elle, ne fait rien pour régler la crise du logement avec son projet de loi déposé lors de la dernière journée de la session parlementaire.
«En pleine crise du logement, ce n'est pas le moment d'affaiblir la loi [...] C'est le moment, d'écrire une loi qui va protéger le monde. Une loi qui va assurer aux gens d'avoir un toit sur la tête», a-t-elle affirmé.
Son discours a été interrompu à plusieurs reprises par les militants qui se sont levés pour l'applaudir et scander : «Ma-non, Ma-non!» en chœur.
Manon Massé a annoncé qu'elle quittait son poste de porte-parole solidaire en mai dernier après six ans. Il s'agissait de son dernier conseil national à ce poste.
Malgré tout, Mme Massé assure qu'elle reste députée pour continuer de mener les combats qui lui tiennent à cœur.
«Y'a une crise humaine qui se vit au quotidien dans les rues de ma circonscription. Chaque jour, je croise des gens qui ont de la détresse dans les yeux, parce qu'ils ont perdu leur logement. Parce qu'ils n'arrivent pas à se nourrir à leur faim. Parce que la dope est tellement rendue de la scrap. Parce que, finalement, ils ont été abandonnés par le gouvernement», a-t-elle dit.
Mme Massé compte bien se représenter aux prochaines élections.
La course pour succéder à Manon Massé commencera le 25 août. La nouvelle porte-parole solidaire sera élue à l'occasion du congrès du parti, qui se déroulera du 24 au 26 novembre prochain.
Bien que la course ne soit pas encore officiellement commencée, les trois candidates au poste de porte-parole sont déjà en campagne.
La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, compte déjà quatre appuis au sein du caucus solidaire : Alexandre Leduc, Haroun Bouazzi, Étienne Grandmont et Guillaume Cliche-Rivard.
Samedi, la députée de Mercier, Ruba Ghazal, a reçu l'appui du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, car elle représente, selon lui, une «leader indépendantiste décomplexée».
L'ancienne députée de la circonscription de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, ne jouit pour l'instant d'aucun appui au sein du caucus solidaire.
Manon Massé n'est pas inquiète quant à l'avenir de son parti. Selon elle, il a atteint sa maturité politique et la relève est là.
«Je cède ma place comme porte-parole parce que je suis prête. Et je suis prête parce que je sais que mon parti est prêt», a-t-elle affirmé.