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Politique

Un gouvernement Carney ne reconnaîtrait pas l'État palestinien à court terme

Environ 150 pays reconnaissent l'État palestinien à ce jour.

Le chef libéral Mark Carney fait une annonce au Collège Sheridan à Brampton, en Ontario, le jeudi 10 avril 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Le chef libéral Mark Carney fait une annonce au Collège Sheridan à Brampton, en Ontario, le jeudi 10 avril 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

Un gouvernement libéral de Mark Carney ne reconnaîtrait pas l'État palestinien à court terme, comme le président français Emmanuel Macron a l'intention de faire. 

«En un mot: non», a tranché le chef libéral lorsqu'interrogé sur le sujet, jeudi, en conférence de presse à Brampton, en Ontario. M. Carney a rejeté cette possibilité, affirmant que les conditions n'étaient pas réunies.

«Mon gouvernement soutient une solution à deux États, mais avec un État palestinien libre et viable, qui vivrait côte à côte avec un État israélien.»

Et en ce moment, ce n'est pas le cas: «C'est triste, mais c'est évident», a-t-il ajouté.

Le président de la France a annoncé la veille qu’il pourrait reconnaître l’État palestinien aussi tôt qu’en juin.

«Notre objectif c'est quelque part en juin, avec l'Arabie saoudite de présider cette conférence où on pourrait finaliser le mouvement de reconnaissance réciproque par plusieurs», a confié M. Macron à une émission française.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a pour sa part signalé sur X que sa formation politique est favorable à «une reconnaissance rapide» de l'État palestinien.

Ce geste, a-t-il noté, est «de nature à faire entendre raison à l'actuel gouvernement d'Israël et accélérer le processus de paix et la libération des otages».

L'an dernier, l'ancien premier ministre Justin Trudeau avait signalé que le gouvernement allait reconnaître éventuellement l'État palestinien, au moment opportun. 

«Le Canada est prêt à reconnaître l’État de Palestine au moment le plus propice à l’établissement d’une paix durable, et pas nécessairement à l’étape ultime du processus de négociation vers une solution à deux États», avait-il déclaré pendant la période des questions.

Environ 150 pays reconnaissent l'État palestinien à ce jour.

Un génocide?

Plus tôt en journée, le chef libéral a refusé de trancher à savoir s'il considère que ce qui se passe en Palestine constitue un génocide.

«Cette question est devant la Cour internationale de justice. Je ne veux pas et je ne vais jamais politiser cette situation ou ce mot», a-t-il simplement déclaré en point de presse.

Chaque rassemblement de M. Carney depuis au moins le début de la semaine a été interrompu par au moins un manifestant propalestinien. Celui de jeudi, à Hamilton, en banlieue de Toronto, n'a pas fait exception.

«Ces bébés sont morts lundi. (...) Honte au Canada», a crié une dame en brandissant des photos avant d'être escortée vers la sortie. Comme chaque fois, la salle a tenté d'étouffer sa voix en chantant «Carney! Carney!».

Rencontrée à l'extérieur pour comprendre ses motivations, cette femme, Rita Chimienti, une résidante de la circonscription, a raconté avoir voulu mettre en lumière les atrocités qui se déroulent tous les jours en Israël.

Visiblement sous le choc, elle s'est désolée que les États-Unis puissent envoyer des armes canadiennes à Israël.

L'offensive militaire israélienne a tué plus de 50 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Israël a également détruit de vastes zones de Gaza et, à son apogée, a déplacé environ 90 % de sa population.

Avec des informations de l'Associated Press

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La Presse canadienne
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