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La candidate dans la course comme porte-parole solidaire, Christine Labrie, fait le plein d’appuis lors du conseil national de son parti qui se déroule en fin de semaine à Saint-Hyacinthe.
La candidate dans la course comme porte-parole solidaire, Christine Labrie, fait le plein d'appuis au cours du conseil national de son parti qui se déroule en fin de semaine à Saint-Hyacinthe.
Le leader parlementaire de Québec solidaire (QS), Alexandre Leduc, a annoncé qu'il allait lui donner son appui. Toutefois, en raison de son rôle, il indique qu'il ne fera pas campagne pour elle. M. Leduc a du même coup révélé que Christine Labrie était maintenant «l'élue de son cœur».
«J'ai toujours trouvé qu'elle avait un côté rassembleur, fédérateur et c'est ça qu'il faut à QS. Mais j'adore mes deux autres collègues Émilise Lessard-Therrien et Ruba Ghazal. Elles seraient d'excellentes porte-parole, elles aussi», a-t-il dit.
Le député solidaire de Maurice-Richard, Haroun Bouazzi, apporte aussi son soutien à la députée de Sherbrooke. Selon lui, elle a les qualités nécessaires pour ce poste, car elle a gagné sa circonscription en 2018 et qu'elle l'a conservée en 2022.
«C'est quelqu'un qui parle à beaucoup de générations. Je pense qu'elle est habilitée à nous porter plus loin», a-t-il soutenu.
Christine Labrie avait déjà récolté les appuis d'Étienne Grandmont (Taschereau) et de Guillaume Cliche-Rivard (Saint-Henri--Sainte-Anne).
L'ancienne députée de la circonscription de Rouyn-Noranda-Témiscamingue Émilise Lessard-Therrien — qui veut aussi succéder à Manon Massé — ne jouit, pour l'instant, d'aucun appui au sein du caucus solidaire.
Vendredi, Mme Labrie, a lancé une pointe envers sa rivale non élue. «J'ai fait la démonstration en 2018 et en 2022 que je suis capable non seulement de faire percer QS dans une région où il n'y avait pas déjà d'appui solide et également de conserver ces appuis», a-t-elle soutenu.
Mme Lessard-Therrien a été élue en 2018. Elle a toutefois perdu son siège lors de la dernière élection en 2022.
Samedi, Émilise Lessard-Therrien était visiblement irritée par les propos de son adversaire. «J'ai trouvé que ça manquait peut-être un peu de hauteur comme commentaire. Il y a plusieurs choses qui expliquent la défaite dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue. La division du vote n'a pas joué en notre faveur», a-t-elle expliqué.
Une autre candidate dans la course, Ruba Ghazal, a reçu l'appui du député de Jean-Lesage, Sol Zanetti, car elle représente, selon lui, «une leader indépendantiste décomplexée».
«Ça prend quelqu'un qui est capable d'avoir un discours à la fois inclusif et rassembleur pour l'ensemble du Québec sur la question de l'identité. C'est quelque chose de central pour moi», a-t-il expliqué.
Les trois candidates ont des visions divergentes de l'indépendance : Ruba Ghazal veut la placer au cœur de son action politique. Émilise Lessard-Therrien veut miser sur les souverainetés, soit celle des régions, des villes et des nations autochtones. Finalement, Christine Labrie ne souhaite pas en faire une priorité et voit plutôt l'indépendance comme un moyen pour réaliser le projet de son parti.
La course commence officiellement le 25 août. La nouvelle porte-parole solidaire sera élue à l'occasion du congrès du parti qui se tiendra du 24 au 26 novembre prochain. Bien que la course ne soit pas encore commencée, les trois candidates au poste de porte-parole sont déjà en campagne.
Manon Massé a annoncé qu'elle quittait son poste de porte-parole solidaire en mai dernier après six ans. Il s'agit de son dernier conseil national dans ce poste. Elle reste députée de Sainte-Marie — Saint-Jacques.
Mme Massé demeura neutre dans la course pour désigner sa successeur, tout comme l'autre porte-parole et chef parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois et la whip du parti Alejandra Zaga Mendez.
Le député solidaire de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, donnera son appui à l'une des trois candidates prochainement.
Le parti de gauche a aussi profité de son conseil national pour lancer sa tournée des régions qui débutera en septembre. Sous le nom `Le Québec en commun', QS veut aborder des questions comme l'économie, la centralisation du système de santé et la crise du logement.
Mais Gabriel Nadeau-Dubois a souligné que le but de cette tournée était surtout d'être à l'écoute des gens des régions.
QS est aussi conscient que l'équilibre sera délicat entre sa volonté d'élargir sa base et celle de rester fidèle à ses valeurs profondes.
«Si QS devient sans couleur, sans saveur, sans caractères distinctif, on va être à côté de la plaque. Mais en même temps, QS doit continuer de grandir et d'évoluer», a expliqué M. Nadeau-Dubois.
La tournée commencera en Outaouais, pour se rendre ensuite au Bas-Saint-Laurent, puis en Mauricie.
Le conseil national de QS a débuté vendredi et se termine ce dimanche. Environ 150 militants étaient réunis à Saint-Hyacinthe samedi.