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Les citoyens rassemblés sont également préoccupés sur les retombées de ce projet dans certains quartiers centraux et secteurs périphériques à la sortie du tunnel.
Plus de 250 citoyens et plusieurs organisations ont manifesté contre le troisième lien, dimanche, à Québec.
L'évènement était organisé par la Coalition Non au troisième lien. Ils ont marché de la place Jean-Béliveau jusqu'au pôle Saint-Roch.
Cette initiative a été lancée par Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement - région de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Trajectoire Québec et Vivre en Ville, ainsi que la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), Mères au front, le Regroupement d'éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12) et des représentants des quartiers Lairet, Saint-Roch et Vieux-Limoilou.
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«Nous pouvons et nous devons faire tellement mieux qu’un tel mégaprojet autoroutier. Le projet de troisième lien n’a certainement pas fait l’objet d’une planification rigoureuse, au contraire! Évitons de gaspiller ainsi notre territoire et nos ressources», a affirmé Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville et porte-parole de la Coalition Non au troisième lien.
Selon eux, ce tunnel reliant Québec et Lévis est une «menace à l’environnement et à la lutte aux changements climatiques» car il ne respecterait pas les cibles gouvernementales de réduction de gaz à effet de serre et la réduction du trafic sur les routes.
«La jeunesse a le droit à un avenir. Avec ce tunnel, on fonce droit dans le mur de la catastrophe écologique et sociale. Un gouvernement qui prétend être environnemental alors qu’il met sur pied des projets comme le troisième lien c’est un gouvernement traître, menteur, écocidaire», s’est indigné Antonin Girard, étudiant et militant âgé de 14 ans Pour la suite du monde et de la CEVES.
Ils souhaiteraient proposer au gouvernement une autre vision pour le développement des collectivités, axée sur des projets sociaux mettant en valeur le transport en commun tout en continuant la lutte contre les changements climatiques, dit-on par voie de communiqué.
«Nous ne pouvons accepter le projet de troisième lien qui ne fait qu’augmenter la crise climatique actuelle et détruire l’avenir de nos enfants. Nous exigeons des dirigeants que tous leurs projets soient sérieusement étudiés pour assurer une qualité de vie saine aux générations futures», a ajouté Anne Duchesne du mouvement Mères au front.
Les citoyens rassemblés sont également préoccupés sur les retombées de ce projet dans certains quartiers centraux et secteurs périphériques à la sortie du tunnel.
«Le quartier Lairet est le grand perdant de ce projet. Non seulement, il est projeté que le tunnel débouche en son cœur, déversant son trafic de transit dans ses rues résidentielles. Mais déjà, l’abandon de l’axe 1ère avenue du tramway dans la foulée du REC vient freiner son développement à titre de milieu de vie urbain à échelle humaine, adapté aux besoins de mobilité active, de qualité de l’air et de sécurité des familles de plus en plus nombreuses à l’habiter», a expliqué Julie Tremblay-Potvin, vice-présidente du Conseil de quartier de Lairet.
Les manifestants s'inquiètent notamment de l'augmentation du débit des voitures, la diminution de la qualité de l’air et l'incompatibilité de ce projet avec des milieux de vie à échelle humaine. De plus, ils estiment que les fonds publics devraient être plutôt investis dans les services et infrastructures que dans ce tunnel.
«Notre filet social craque de partout [...] Et quelle est la priorité de la CAQ? Investir des sommes astronomiques dans un tunnel qui, en plus, aura un impact non négligeable sur l’environnement! Ça n’a aucun sens! La priorité doit être le bien-être de la population! Investissons dans notre filet social, pas dans le béton!», s’est indignée Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au RÉPAC 03-12.
«À Québec, comme à Lévis, des projets plus ambitieux en matière de mobilité durable sont possibles, qu’on pense à un meilleur financement des sociétés de transport permettant leur développement ou à la transformation d’autoroutes, telles que Laurentienne, en boulevard urbain, par exemple», a souligné Angèle Pineau-Lemieux, coordonnatrice aux affaires publiques et communication d’Accès transports viables et porte-parole de la Coalition Non au troisième lien.
Une pétition est déjà en ligne pour ceux qui veulent dénoncer ce projet.
Pour les plus récentes nouvelles touchant la région de Québec, consultez le Noovo.Info.