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Société

Grève mardi et mercredi dans plus de 400 CPE

Le litige porte sur les salaires, le fardeau de tâches, des primes pour les travailleuses dans les régions éloignées et de l'aide pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Des travailleuses dans les Centres de la petite enfance (CPE) membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, manifestaient, lors d'une journée de grève le 23 janvier 2025 à Montréal.
Des travailleuses dans les Centres de la petite enfance (CPE) membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, manifestaient, lors d'une journée de grève le 23 janvier 2025 à Montréal.
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Plus de 400 Centres de la petite enfance au Québec seront touchés par deux autres journées de grève, mardi et mercredi. 

Ce sont les travailleuses membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, qui tiendront ainsi leur quatrième et cinquième journées de grève.

Comme leur mandat de grève initial comptait cinq jours de grève, elles en profiteront pour se réunir, mercredi, pour se prononcer sur un autre mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée.

Dans le but d'éviter ces deux autres journées de grève et de conclure cette longue négociation, le Conseil du trésor avait déposé une offre globale, à la fin de la semaine dernière. Cela a enclenché des négociations soutenues, qui avaient encore cours lundi.

Toutefois, l'écart entre les parties restait important, puisque la FSSS a fait savoir, lundi, que les journées de grève de mardi et mercredi étaient maintenues.

Le litige porte sur les salaires, le fardeau de tâches, des primes pour les travailleuses dans les régions et de l'aide pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Les autres organisations syndicales concernées par cette négociation nationale, qui sont affiliées à la CSQ et à la FTQ, ont conclu une entente de principe depuis quelques mois déjà. Ces ententes ont été entérinées par les membres des syndicats concernés dans des proportions de 66 %, 88 % et 100 %.

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Ces ententes prévoient les mêmes augmentations de salaire que celles qu'ont obtenues les employés de l'État, soit 17,4 % sur cinq ans. Dans certains cas et échelons, l'augmentation est même supérieure à ce pourcentage.

Par exemple, au premier échelon, une éducatrice qualifiée dans un CPE voit son salaire passer de 21,60 $ l'heure à 25,15 $. Québec voulait ainsi attirer davantage de candidats dans la profession, alors qu'il existe une pénurie de travailleuses dans les services de garde.

Aussi, vu la pénurie, des primes seront accordées à celles qui acceptent de travailler durant un plus grand nombre d'heures que leur semaine normale. Par exemple, une prime horaire de 7 $ s'ajoutera à compter de la 36e à la 39e heure de travail dans la semaine. Cette prime passera à 17 $ à partir de la 40e heure de travail dans la semaine. Au-delà de 41 heures de travail, les éducatrices seront rémunérées à taux et demi.

«Nous avons réussi à régler avec les autres groupes. Une entente est possible rapidement» avec la FSSS, avait affirmé la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, lors du dépôt de son offre globale, à la fin de la semaine dernière.

Elle avait alors invité la fédération de la CSN à «intensifier les négociations dans l'intérêt des parents et des enfants».

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne