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Société

Troisième journée de grève dans 400 CPE

Les travailleuses dans les CPE avaient déjà débrayé durant une journée à la fois, le 23 janvier et le 6 février.

Reportage vidéo :
/ Noovo Info
Texte :
/ Noovo Info

Bien que plusieurs écoles et autres établissements sont fermés lundi, lendemain de tempête hivernale, c'est bel et bien jour de grève dans quelque 400 Centres de la petite enfance (CPE) au Québec – quoiqu'à Québec et dans Chaudière-Appalaches, le syndicat local a levé les lignes de piquetage en raison des conditions météo.

Il s'agit de la troisième journée de grève de ces travailleuses dans les CPE, qui sont membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN. Leur mandat de grève en est un de cinq jours, à exercer au moment opportun.

Elles avaient déjà débrayé durant une journée à la fois, le 23 janvier et le 6 février.

 

Un nouveau mandat?

Les négociations avec le gouvernement du Québec durent depuis plusieurs mois et les moyens de pression entamés par la FSSS pourraient devenir plus importants si une entente de principe ne survient pas entre elle et le gouvernement du Québec pour le renouvellement de la convention collective.

En effet, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) a affirmé lundi qu'elle allait consulter ses membres «dans les prochains jours» pour se doter d'un nouveau mandat de grève. Ce futur mandat de grève pourrait prévoir «des séquences de grève de plus longue durée», a prévenu la FSSS.

«On n’a rien de concret sur la table. On n’a rien pour retenir les travailleuses dans le milieu des CPE et on n’a rien pour les attirer non plus», souligne Chantal Leclerc, présidente du syndicat des travailleurs des CPE de Québec-Chaudières-Appalaches, en entrevue avec Noovo Info.

Voyez son entrevue dans la vidéo liée à l'article.

Les prochaines journées de négociation avec le gouvernement du Québec sont prévues les 20 et 21 février, ainsi que le 25 février. 

Plusieurs revendications

Les travailleuses en CPE réclament notamment une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération «pour assurer l’attraction et la rétention», des primes de disparité régionale pour les employées de certaines régions éloignées et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios «bien balisés et respectés» entre le nombre d’éducatrices et d’enfants.

«Plus le gouvernement se traine les pieds dans cette négociation, plus il se met à dos les travailleuses et les familles. Si on veut veiller au bon développement des tout-petits, il faut rapidement mettre ce conflit derrière nous en accordant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires», a expliqué lundi dans un communiqué Liette St-Arnaud, vice-présidence de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) pour le secteur de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Voici le nombre de centres affiliés à la CSN par région :

  • 7 CPE en Abitibi-Témiscamingue
  • 12 CPE au Bas-Saint-Laurent • 10 CPE sur la Côte-Nord
  • 22 CPE dans le Centre-du-Québec et la Mauricie
  • 36 CPE en Estrie
  • 12 CPE en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine
  • 11 CPE dans Lanaudière
  • 25 CPE dans les Laurentides
  • 51 CPE en Montérégie
  • 112 CPE à Montréal et à Laval
  • 23 CPE en Outaouais
  • 64 CPE à Québec et dans Chaudière-Appalaches
  • 31 CPE au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Les trois autres organisations syndicales concernées par cette négociation nationale ont déjà conclu des ententes de principe et leurs membres les ont même entérinées, dans des proportions allant de 66 % à 100 %. Il s'agit de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, du Syndicat québécois des employé(e)s de service et du Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ. 

Avec la collaboration de Guillaume Théroux pour Noovo Info et des informations de La Presse canadienne

Reportage vidéo :
/ Noovo Info
Texte :
/ Noovo Info